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extrait du chapitre 1 du roman Lucien Leuwen

Publié le 17/01/2011

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- Amorce : "Le plus petit étonnement peut amener une petite admiration et faire naître l'amour et la cristallisation «, Stendhal, De l'Amour (1822). - Présentation et caractérisation du texte : un passage illustrant ce principe ; extrait du chapitre 1 du roman Lucien Leuwen, mis en chantier en 1834, laissé inachevé et appelé à une publication posthume en 1855 ; le héros éponyme entre dans la ville de Nancy avec son régiment et aperçoit, dans des conditions inattendues, la jeune femme dont il s'éprendra ; un texte narratif relatant une scène de première rencontre, originale par sa tonalité humoristique.  - Annonce des axes d’étude : une situation romanesque conventionnelle ; l'analyse psychologique du héros ; la présence du narrateur.

« personnels ou adjectifs possessifs- majeure partie du texte consacrée à suivre ses mouvements (il passe, s'arrête, se remet en route, tombe, serelève) ou son regard rivé sur la fenêtre ; c'est aussi à son sujet que se font les deux seules interventions d'autrespersonnages (fin du passage). -Un passage surtout en focalisation interne, procédé cher à Stendhal, qui s'efface devant son héros :- Moyen de pénétrer dans la conscience du héros : en monologue intérieur et au style indirect libre ; jugement surle mauvais goût des provinciaux : "Quel choix de couleurs voyantes ont ces marauds de provinciaux !" et mêmeremarque sur la Chambre des députés pouvant être attribués au personnage autant qu'au narrateur ; sa perplexitédevant l' "expression singulière" de la jeune femme dont on ne saura jamais vraiment quels sont les sentiments ; sesémotions diverses selon les péripéties de la scène : éblouissement et regain d'énergie devant la beauté del'inconnue, dépit à la suite de sa mésaventure et désir de sauver la face. 2.

Les traits de caractère : -Une suffisance de jeune coq :- mépris de grand bourgeois et de parisien pour les provinciaux : connotation péjorative du terme "marauds", étatd'esprit entretenu par l'état de la ville (abordée par mauvais temps) : "Lucien se complaisait dans cette idée peupolie"- sentiment de supériorité à l'égard de ses camarades de régiment, accusés d'être "envieux et jaloux" (redondanceexpressive) ; susceptibilité devant le rire qu'il a provoqué : "ils riaient, mais exprès" (exaspération de Lucien marquéepar la typographie du terme qui attire l'attention).

Ses mérites jugés non reconnus : son cheval est une "rosse"(triple occurrence du mot) ; volonté d'en découdre à la 1° occasion "les duels nécessaires". -Une forme de puérilité :C'est un aspect plus sympathique de son caractère, partagé avec la plupart des jeunes héros stendhaliens(notamment Julien Sorel Le Rouge et le Noir, Fabrice del Dongo La Chartreuse de Parme) ; puérilité sensible à laspontanéité de ses réactions :- jugements décisifs sur Nancy et la province à l'entrée d'une ville qu'il ne connaît pas- mobilité de son humeur : "idées tristes" qui "s'envole(nt)" à l'apparition d'une belle- hypertrophie du moi qui fait naître un sentiment de persécution : "la rosse qu'on lui avait donnée exprès", "ilsriaient exprès"- manque de maîtrise de soi : le "coup d'éperon" intempestif et malencontreux (malgré son habileté à monter àcheval, attestée par la prestesse de sa remise en selle)- rougeurs d'adolescent et maladresse à cacher sa gêne : "Lucien était rouge et affectait une mine simple".Amusement de l'auteur qui se dissocie de ses personnages, même si sur bien des points, ils sont ce qu'il aurait vouluêtre.. »

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