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Extrait: Les odeurs et les décors de la pension Vauquer

Publié le 21/07/2012

Extrait du document

Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance : elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice.   Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantité élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien ! Malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contigue, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai.   Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pesionnaire. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables.   Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand[1] où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérable à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas.   Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’ai ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture. 

« défaites, dont le bois se carbonise.

»- Le cuivre : « un cartel en écalle incrustée de cuivre.

»- Le vert : « un poêle vert.

»IV.

Le pointe de vue du narrateur sur la pensionDans ce roman, on voit que Balzac utilise de nombreux adjectifs péjoratitifs pour décrire la pension tels que « ternies », « exécrables », « estropiés », « piteux » et« misérable » qui provoquent la narration sur « la misère sans poésie».

De plus, on remarque des champs lexicaux des adjectifs dépréciatifs qui sont servis à qualiferles meubles : « ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant.

».

Il s'agit d'une hiérachie pour faire savoir les lecteursque la pension et ses pensionnaires ont une maladie « incurable ». Le point de vue sur cette pièce n'est pas objectif du tout.

Pour susciter la curiosité et l'intérêt des lecteurs, Balzac utilise le prénom « vous » ainsi que du conditionnel.Sans doute, Balzac nous invite de découvrir ensemble la ridiculité de la pension.

Dans cet extrait, on remarque aussi l'idée qu'exprime Balzac à la fin : « il faudrait enfaire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens pressée ne pardonnerait pas.

».

Comme ce roman s'illustre basé sur les longuesdescriptions détaillées, il se moque de ceux qui n'ont pas de patience et de persévérance l'écoutent raconter cette histoire.

Ça évoque aussi les critiques de la mode dessalons au dix-neuvième siècle. ConclusionBalzac est digne d'être un réaliste parce qu'avec sa plume, il fait tourner les mots aux images.

Il a l'esprit d'observation pour le monde où il se trouve.

Par sa visionsubjective et ironique, le paradoxe de cette pièce se manifeste.

La misère qui se produit dans la pension n'est pas accidentelle parce qu'il y a beaucoup à voir avec sapropriétaire et ses occupants.

C'est non seulement un roman, mais aussi un drame qui décrit la vie de MadameVauquer et de ses pensionnaires.-----------------------. »

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