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Extrait manon lescaut

Publié le 07/12/2012

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lescaut
“le trouvai en arrivant, quoiqu'il fût dix heures du soir. Sa présence me chagrina. Il s'aperçut facilement de la contrainte qu'elle me causait. Je suis sûr me dit-il sans déguisement, que vous méditez quelque dessein que vous me voulez cacher; je le vois à votre air. Je lui répondis assez brusquement que je n'étais pas obligé de lui rendre compte de tous mes desseins. Non, reprit-il, mais vous m'avez toujours traité en ami, et cette qualité suppose un peu de confiance et d'ouverture. Il me pressa si fort et si longtemps de lui découvrir mon secret, que, n'ayant jamais eu de réserve avec lui, je lui fis l'entière confidence de ma passion. Il la reçut avec une apparence de mécontentement qui me fit frémir. Je me repentis surtout de l'indiscrétion avec laquelle je lui avais découvert le dessein de ma fuite. Il me dit qu'il était trop parfaitement mon ami pour ne pas s'y opposer de tout son pouvoir; qu'il voulait me représenter d'abord tout ce qu'il croyait capable de m'en détourner mais que, si je ne renonçais pas ensuite à cette misérable résolution, il avertirait des personnes qui pourraient l'arrêter à coup sûr Il me tint[…]”...
lescaut

« de réserve avec lui, je lui fis l'entière confidence de ma passion.

Il la reçut avec une apparence de mécontentement qui me fit frémir.

Je me repentis surtout de l'indiscrétion avec laquelle je lui avais découvert le dessein de ma fuite.

Il me dit qu'il était trop parfaitement mon ami pour ne pas s'y opposer de tout son pouvoir; qu'il voulait me représenter d'abord tout ce qu'il croyait capable de m'en détourner mais que, si je ne renonçais pas ensuite à cette misérable résolution, il avertirait des personnes qui pourraient l'arrêter à coup sûr Il me tint[…]” Pasaje de: Prévost, Abbé.

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Es posible que este material esté protegido por copyright. Echa un vistazo a este libro en la tienda iBookstore: https://itunes.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewBook?id=511012875“le trouvai en arrivant, quoiqu'il fût dix heures du soir.

Sa présence me chagrina.

Il s'aperçut facilement de la contrainte qu'elle me causait.

Je suis sûr me dit-il sans déguisement, que vous méditez quelque dessein que vous me voulez cacher; je le vois à votre air.

Je lui répondis assez brusquement que je n'étais pas obligé de lui rendre compte de tous mes desseins.

Non, reprit-il, mais vous m'avez toujours traité en ami, et cette qualité suppose un peu de confiance et d'ouverture.

Il me pressa si fort et si longtemps de lui découvrir mon secret, que, n'ayant jamais eu de réserve avec lui, je lui fis l'entière confidence de ma passion.

Il la reçut avec une apparence de mécontentement qui me fit frémir.

Je me repentis surtout de l'indiscrétion avec laquelle je lui avais découvert le dessein de ma fuite.

Il me dit qu'il était trop parfaitement mon ami pour ne pas s'y opposer de tout son pouvoir; qu'il voulait me représenter d'abord tout ce qu'il croyait capable de m'en détourner mais que, si je ne renonçais pas ensuite à cette misérable résolution, il avertirait des personnes qui pourraient l'arrêter à coup sûr Il me tint[…]” Pasaje de: Prévost, Abbé.

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