Extraits de l'autobiographie d'Ibn Sîna tirée de son Livre de Science
Publié le 05/02/2012
Extrait du document
«
contexte familial dans lequel il a grandit ont été déterminants pour l’avenir du
personnage.
Premièrement, son père était un haut fonctionnaire, plus précisément
collecteur d’impôts.
Avicenne est né dans la famille d’Abdallah, fonctionnaire à Balkh
et de Sitora, fille d’un simple paysan de la bourgade d’Afshana, près de Boukhara.
Ceci est clair aux lignes 1 à 5 « Mon père était originaire de Balhk … puis mon
frère ».
Abdallah était en effet un haut fonctionnaire de l’administration samanide.
Les Samanides, une dynastie de gouverneurs, dominèrent le Khorassan, la
Transoxiane et l’Iran Oriental entre 819 et 999.
Leur administration stricte, calquée
sur le modèle bagdadien, leur apportait de larges revenus : issus d’une famille
aristocratique terrienne, ils purent créer un solide réseau d’alliances avec les grands
propriétaires de la région.
Avicenne suivit les traces de son père, ceci était un fait
fréquent constaté dans le monde musulman médiéval même si généralement les
intellectuels étaient d’origine plus modeste.
Par ailleurs, son père recourut à
plusieurs précepteurs qui permirent à Avicenne d’acquérir de nombreuses
connaissances, même s’il a parfois eu un jugement sévère envers certains d’entre
eux.
Comme la langue arabe, était à cette époque l’instrument de savoir et le moyen
d’expression permettant de le perpétuer, Avicenne l’apprit auprès d’Abu Bakr Ahmad
b.
Muhammad al-Barki al-Kwarizmi.
A peine eut-il acquis cet instrument du savoir
que son père lui donna un maître pour le Coran et un autre pour les belles-lettres, il y
fait allusion l.5 à 6 « Par la suite, nous allâmes tous à Bokhâra… des belles-lettres ».
L’enfant consacra toute son attention à ses deux maîtres et à à peine dix ans, il été
déjà venu à bout du Coran et d’une grande partie des belles lettres au point de
susciter un grand étonnement comme il le rapporte lui-même aux lignes 6 à 7 « A
l’âge de dix ans…on en était surpris ».
Son autobiographie fait aussi allusion à Abou’
Abdallah al-Nâtèli, qui vint à Boukhara et que son père hébergea dans l’espoir qu’il
initierait son fils aux études spéculatives, on le voit aux lignes 15 à 16 « Sur ces
entrefaites, …quelque chose ».
Finalement, Natèli détourna Avicenne des études sur
le fiqh et le soufisme qu’ Ismail al-Zahid al-Bukhari lui avait enseigné, pour l’orienter
vers les sciences théoriques et les études philosophiques.
Peu de temps après, le
maitre se rendit compte que l’élève n’avait plus besoin de lui.
Il quitta donc Bokhârâ,
ligne 17 « Ensuite, Nâtèli me quitta, s’en allant à Gorgândj ».
En fait, Avicenne a suivit un cursus scolaire tout à fait traditionnel.
Il suit dans un
premier temps, la démarche habituelle d’études « primaires ».
L’école coranique
reste la base de l’acquisition de la langue avec la poésie notamment.
A l’arabe, il faut.
»
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