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Extraits de l'autobiographie d'Ibn Sîna tirée de son Livre de Science

Publié le 05/02/2012

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Nous allons étudier des extraits de l’autobiographie d’Ibn Sîna tirée de son Livre de Science, écrit entre 1021 et 1037. Le Dânèsh-Nâma, traduit du persan par Mohammad Achena et Henri Massé sous le titre de Le Livre de science est l’un des trois principaux ouvrages philosophiques d’Avicenne. C’est une encyclopédie en quatre tomes: la logique, la métaphysique, les sciences naturelles et les sciences mathématiques. Cet ouvrage, écrit à l’intention du roi kakouyide d’Ispahân, est pourtant l’œuvre la plus personnelle d’Avicenne qui y expose ses recherches et ses hypothèses et s’étend longuement sur ses thèmes favoris. Il y fait notamment son autobiographie, un genre peu répandu au Moyen Age, même s’il existe un équivalent de la part d’un jurisconsulte et mystique andalou, Ibn al-Arabî mort en 1143. La partie de l’ouvrage que nous allons étudier est dictée par Avicenne à son compagnon Gowzgâni, celui-ci poursuivra la deuxième partie de l’ouvrage. L’intérêt de ce passage est de nous montrer le déroulement de la jeunesse d’un jeune intellectuel mais aussi de nous exposer son propre opinion sur sa démarche, ses jugements, ses incertitudes et ceci avec une certaine vanité.

« contexte familial dans lequel il a grandit ont été déterminants pour l’avenir du personnage.

Premièrement, son père était un haut fonctionnaire, plus précisément collecteur d’impôts.

Avicenne est né dans la famille d’Abdallah, fonctionnaire à Balkh et de Sitora, fille d’un simple paysan de la bourgade d’Afshana, près de Boukhara. Ceci est clair aux lignes 1 à 5 « Mon père était originaire de Balhk … puis mon frère ».

Abdallah était en effet un haut fonctionnaire de l’administration samanide. Les Samanides, une dynastie de gouverneurs, dominèrent le Khorassan, la Transoxiane et l’Iran Oriental entre 819 et 999.

Leur administration stricte, calquée sur le modèle bagdadien, leur apportait de larges revenus : issus d’une famille aristocratique terrienne, ils purent créer un solide réseau d’alliances avec les grands propriétaires de la région.

Avicenne suivit les traces de son père, ceci était un fait fréquent constaté dans le monde musulman médiéval même si généralement les intellectuels étaient d’origine plus modeste.

Par ailleurs, son père recourut à plusieurs précepteurs qui permirent à Avicenne d’acquérir de nombreuses connaissances, même s’il a parfois eu un jugement sévère envers certains d’entre eux.

Comme la langue arabe, était à cette époque l’instrument de savoir et le moyen d’expression permettant de le perpétuer, Avicenne l’apprit auprès d’Abu Bakr Ahmad b.

Muhammad al-Barki al-Kwarizmi.

A peine eut-il acquis cet instrument du savoir que son père lui donna un maître pour le Coran et un autre pour les belles-lettres, il y fait allusion l.5 à 6 « Par la suite, nous allâmes tous à Bokhâra… des belles-lettres ». L’enfant consacra toute son attention à ses deux maîtres et à à peine dix ans, il été déjà venu à bout du Coran et d’une grande partie des belles lettres au point de susciter un grand étonnement comme il le rapporte lui-même aux lignes 6 à 7 « A l’âge de dix ans…on en était surpris ».

Son autobiographie fait aussi allusion à Abou’ Abdallah al-Nâtèli, qui vint à Boukhara et que son père hébergea dans l’espoir qu’il initierait son fils aux études spéculatives, on le voit aux lignes 15 à 16 « Sur ces entrefaites, …quelque chose ».

Finalement, Natèli détourna Avicenne des études sur le fiqh et le soufisme qu’ Ismail al-Zahid al-Bukhari lui avait enseigné, pour l’orienter vers les sciences théoriques et les études philosophiques.

Peu de temps après, le maitre se rendit compte que l’élève n’avait plus besoin de lui.

Il quitta donc Bokhârâ, ligne 17 « Ensuite, Nâtèli me quitta, s’en allant à Gorgândj ». En fait, Avicenne a suivit un cursus scolaire tout à fait traditionnel.

Il suit dans un premier temps, la démarche habituelle d’études « primaires ».

L’école coranique reste la base de l’acquisition de la langue avec la poésie notamment.

A l’arabe, il faut. »

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