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FABRE D'ÉGLANTINE : sa vie et son oeuvre

Publié le 06/12/2018

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FABRE D'ÉGLANTINE, Philippe François Nazaire Fabre, dit (1750-1794). Acteur, poète dramatique, journaliste et homme politique. Fils d’un marchand drapier qui s’installe à Limoux en 1757, François Fabre reçoit, grâce à l’aisance de sa famille, l’enseignement des Doctrinaires de Toulouse, chez lesquels il devient ensuite professeur. En 1771, il conquiert un lys d’argent aux jeux Floraux pour un Sonnet à la Vierge. L’Eglantine d’or d’où il aurait tiré son pseudo-patronyme est une légende : ce prix était réservé à l’éloquence, donc aux textes en prose, et n’a pas été attribué cette année-là; ce n’est que la première de ses supercheries.

 

Il s’improvise comédien itinérant, et sa vie sentimentale compliquée prend un tour picaresque : on l’incarcère à Namur, en 1777, pour enlèvement. Il parcourt tout le sud-est, l’est, le nord de la France, la Belgique, l’Allemagne. Il épouse une actrice à Strasbourg, en novembre 1778, est directeur de troupe, puis ténor. Il revient à Paris, où il tente de vivre de sa plume dramatique : fort peu de ses pièces retiennent alors l’attention; un temps, il sert comme secrétaire le marquis de Ximénès (1785-1787).

 

Il accueille la Révolution avec enthousiasme, intrigue, s’insinue, est directeur de journaux de septembre 1790 à l’été 1793 : le Journal par affiches, le Compte rendu au Peuple souverain; il fonde le club des Cordeliers, dont il devient secrétaire; membre de la Commune de Paris depuis le 10 août 1792, puis secrétaire de Danton au ministère de la Justice, il est enfin élu député de Paris à la Convention; un des instigateurs des massacres de septembre 1792, il vote la mort du roi, entre en mars 1793 au Comité de salut public. Il contribue à la nomenclature du calendrier républicain (dont il s’attribue l’invention, alors qu’il a emprunté l’essentiel des innovations à Romme). Actionnaire d’une « Compagnie des Indes », il en aurait falsifié certains documents. Suspect à Robespierre, arrêté en octobre 1793, emprisonné au Luxembourg, il accuse d’autres commanditaires politiques des malversations qui lui sont reprochées et dénonce ses anciens amis; condamné le 30 mars 1794, il est exécuté le 5 avril (16 germinal an II) avec les dantonistes.

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