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FAURE Élie : sa vie et son oeuvre

Publié le 06/12/2018

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FAURE Élie (1873-1937). Essayiste et historien d’art, né à Sainte-Foy-la-Grande. Appartenant à un milieu scientifique, neveu d’Élisée Reclus, Élie Faure embrasse d’abord la carrière médicale, qu’il exerce au front pendant la guerre de 1914-1918. Revendiquant dans le domaine de l’art sa qualité d’autodidacte, il se range dans cette génération d’esthéticiens (Lalo, Panofsky, Focillon) dont le discours cesse d’être uniquement descriptif pour s’orienter vers l’analyse formelle et la sociologie. Dans cette perspective, son Histoire de Part (1909-1920) discerne, sous le mouvement cyclique qui gouvernerait la transformation des formes, l’éternelle alternance entre intégration et désintégration sociale. Au temps de l’architecture monumentale, « l’individu semblait submergé dans l’anonymat de la masse comme quelque sécrétion perlière dans les profondeurs de la mer »; mais à cet unanimisme succède une période d’atomisation : avec l’émergence de la personne, « le monument disparaît »; la sculpture, la peinture (« le langage de l’individu ») prennent leur essor avant le fatal retour à l’homogène marqué par la prédominance de la musique sur les autres arts.

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« comme Jésus-Christ, résistent aux conformismes ambiants et affirment un nouveau « système esthétique >> (Napoléon), suivant lequel sera réorganisée une société ou compos,ée une œuvre imaginaire.

Mais l'épistémé his­ torique d'Elie Faure (cf.

La Danse sur le feu, 1920; Mon­ taigne et ses trois premiers-nés, Shakespeare, Cervantès, Pascal, 1924) est aussi polémique, 1 'exaltation du pres­ tige spirituel du héros lui paraissant un puissant antidote contre le matérialisme bourgeois né de « 1 'essor des applications de la science ».

L'Esprit des formes (1927) renoue avec la méditation sur le «grand rythme», dont les variantes locales (le désert, «milieu abstrait» ...

) sont illustrées par des pho­ tos de paysages mêlées aux reproductions d'objets d'art.

Mais l'ouvrage insiste principalement sur la « commu­ nion » qui unit « tous les gestes et toutes les images des hommes», ce qui valide les rapprochements les plus inattendus, fût-ce entre «un bois nègre et un marbre grec».

D'où une écriture qui s'efforce, pour dire la cohé­ rence d'une culture (vécu quotidien et œuvre d'art), ou, au contraire, pour fonder en nécessité un parallèle hardi (Jésus et Napoléon), de fondre dans le moule d'une même phrase la notation prosaïque et l'évocation lyri­ que; ou d'associer les formes et les créateurs les plus différents pour révéler, au fil d'une comparaison ou d'une métaphore, de surprenantes analogies :. »

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