Faut-il comprendre la poésie ?
Publié le 30/11/2011
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Ensuite, une autre poésie prouve cette affirmation : la poésie symboliste. Cet autre type de poésie est arrivé dans la seconde moitié du XIXème siècle. C’est Baudelaire qui fut le précurseur de ce mouvement avec son recueil Les Fleurs du Mal. La poésie symboliste se repose sur le fait de vêtir l’idée d’une forme sensible. Les symbolistes cherchent à donner des sensations et impressions, à atteindre la réalité supérieure de la vraie sensibilité. Pour cela, ils utilisent des symboles. La vérité n’est pas dans la matière brute seulement. Une chose existe par-delà elle-même : elle est le signe d’une autre chose, elle est un symbole dans un jeu de correspondances infinies. Ces correspondances, ce sont les liens entre toutes choses, entre les êtres, les sons, les parfums … C’est ce que le symbole devrait exprimer. En effet, les symbolistes disent « la colombe « pour désigner la paix, ou « l’oiseau « pour représenter la liberté par exemple. La subtilité du symbolisme est telle que comme la réalité n’est pas uniforme, les poètes symbolistes préfèrent le rare au commun, le rêve au réel, l’ambivalence à l’identité, la nuance infinie à tout ce qui est tranché, la fugacité à la permanence.
«
cette relation de maître à apprenti.
Le poète veut transmettre sont savoir aux autres, il se sert alors de la poésiedidactique.
Sa démonstration précise et bien construite montre aussi la volonté de l'auteur de faciliter lacompréhension du récepteur du message.
Celui-ci se doit alors de faire en sorte que cette volonté soit respectée,sinon il est inutile de lire cette poésie didactique, elle n'apporte alors plus rien.
Tous ces exemples montrent bienque le lecteur est en quelque sorte dans l'obligation de comprendre la poésie.
Nous avons parlé de la poésie lyrique au début.
Certes celle-ci comme les autres a besoin d'être comprise.Seulement, les poètes lyriques font aussi attention à la forme et à la beauté de leur texte.
Ces poètes restent dansl'idée que la poésie est un art avant tout.
On peut alors se dire que la poésie est un art, et qu'elle a pour seul but de divertir.
Pour cela elle n'a pas besoind'être comprise.
Elle peut l'être, mais ce n'est pas une obligation.« L'art pour l'art ».
Telle était la devise des poètes Parnassiens.
Le Parnasse est un mouvement poétique apparu enFrance dans la seconde moitié du XIXème siècle.
Les poésies parnassiennes avaient pour but de valoriser l'artpoétique par la retenue et l'impersonnalité.
Les Parnassiens rejettent l'engagement social et politique de l'artiste.
Cemouvement poétique apparaît tout d'abord en réaction au manque de perfection formelle des poèmes.
Pour lespoètes adhérents à ces idées, l'art, donc la poésie, n'a pas à être utile en quoi que ce soit et son seul but est labeauté.
C'est Théophile Gautier qui instaura la théorie de « l'art pour l'art ».
Ce mouvement prône le travail acharnésur la forme du poème, sur les mots utilisés et sur la beauté des vers.
Il y a alors développement de la forme fixe,les alexandrins sont très utilisés, les sonnets, les rimes plates, croisées ou embrassées aussi.
Les Parnassienss'opposent au lyrisme et ses excès sentimentaux.
Ils préfèrent alors rester objectifs.
On peut remarquer une phrasede Théophile Gautier (dans sa préface de Mademoiselle de Maupin) qui montre bien l'opposition entre le Parnasse etles genres poétiques vus précédemment : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien, tout ce quiest utile est laid.
».
De même, le philosophe Kant disait que dès lors que l'art avait un but autre que la beauté et ledivertissement, alors il n'était plus art.
En fait, ces idées n'existent pas seulement depuis le XIXème siècle.
En effet,Horace par exemple écrivait pour le plaisir, et pour le divertissement de ses lecteurs.
La poésie Parnassienne alorsun exemple de poésie pouvant être comprise, mais n'en ressentent pas le besoin.Ensuite, une autre poésie prouve cette affirmation : la poésie symboliste.
Cet autre type de poésie est arrivé dansla seconde moitié du XIXème siècle.
C'est Baudelaire qui fut le précurseur de ce mouvement avec son recueil LesFleurs du Mal.
La poésie symboliste se repose sur le fait de vêtir l'idée d'une forme sensible.
Les symbolistescherchent à donner des sensations et impressions, à atteindre la réalité supérieure de la vraie sensibilité.
Pour cela,ils utilisent des symboles.
La vérité n'est pas dans la matière brute seulement.
Une chose existe par-delà elle-même : elle est le signe d'une autre chose, elle est un symbole dans un jeu de correspondances infinies.
Cescorrespondances, ce sont les liens entre toutes choses, entre les êtres, les sons, les parfums … C'est ce que lesymbole devrait exprimer.
En effet, les symbolistes disent « la colombe » pour désigner la paix, ou « l'oiseau » pourreprésenter la liberté par exemple.
La subtilité du symbolisme est telle que comme la réalité n'est pas uniforme, lespoètes symbolistes préfèrent le rare au commun, le rêve au réel, l'ambivalence à l'identité, la nuance infinie à toutce qui est tranché, la fugacité à la permanence.
C'est cette subtilité qui fait que les poètes de ce mouvementutilisent des mots rares et riches.
Ils recherchent une beauté parfaite dans les poèmes.
Les symbolistes sont devrais esthéticiens de la poésie.
Les symboles sont alors une nouvelle langue utilisée par les poètes car toutes leschoses peuvent être rapprochées.
Ils prennent alors des symboles qui rajoutent à la beauté du texte comme « lessanglots longs des violons » pour désigner les lamentations humaines par exemple.
Tout n'est que comparaison,métaphore.
Les procédés rhétoriques utilisés sont raffinés, les vers impairs, les poètes prêtent très attention autravail formel.
Comme dit précédemment, ils privilégient le rêve et le mystère.
Cela leur permet de pénétrer lasensibilité du lecteur.
Cette poésie est un art plus qu'autre chose, il n'y a pas de message précis, mais le lecteurpeut comprendre s'il en a l'envie les pensées de l'auteur concernant les symboles de chaque objet, leur signification…Dans Le bateau ivre, de Arthur Rimbaud, par exemple, on remarque la personnification du bateau, qui est lesymbole de l'auteur, et la présence de nombreuses métaphores construites sur une antithèse.
Ces procédés ne fontqu'embellir le poème et insister sur le côté artistique de ce dernier.
Dans Les Fleurs du mal aussi, Baudelaire jouetout au long de son œuvre sur les « synesthésies baudelairiennes » (correspondances) qui inspirent par la suite denombreux poètes.
Toute son œuvre est construite sur un cheminement moral, spirituel et physique.
Il met aussi enévidence les relations entre les cinq sens et les émotions de l'Homme.
La poésie symboliste est donc bien une poésiequi montre que le lecteur ne se voit pas obligé de comprendre le poème, mais que l'art reste le plus important.Pour finir, la poésie surréaliste est aussi une poésie basée sur le divertissement du lecteur.
En effet, la poésiesurréaliste est, comme son nom l'indique, au-delà du réel.
Cette poésie recherche la libération de l'esprit en mettantl'accent sur le pouvoir critique et imaginaire.
Le poème surréaliste est défini par la rupture, laissant place au rêveéveillé et à l'inconscient.
Ce dernier mot montre que le but de cette poésie n'est pas d'être comprise mais d'êtrecomme un « rêve », donc de faire rêver et d'éblouir.
André Breton donne une définition du surréalisme dans sonManifeste du surréalisme : « Automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer le fonctionnement réelde la pensée.
Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toutepréoccupation esthétique ou morale.
».
Ici, Breton dit bien que l'art passe aussi autrement que par l'esthétisme.
Ilparle « d'absence de tout contrôle », ce qui résume bien l'incapacité du lecteur à comprendre la poésie surréaliste.Ces poèmes sont arts et divertissent sans être particulièrement beaux.
Le poème échappe à la raison et agitinconsciemment sur le lecteur.
C'est donc un bon exemple de poésie prônant l'art direct et non le but précis dansl'art.
Finalement, le lecteur ne se voit pas toujours dans l'obligation de comprendre un poème.
Certains poèmes existentcomme simple art, et peuvent ne pas avoir de sens précis, ou de sens a comprendre, ou peuvent avoir un sens maisque le poète décide de comprendre ou non, selon son bon vouloir..
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