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Faut-il s'éloigner de sa pensée conscience pour écrire de la poésie?

Publié le 12/06/2012

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conscience

Mais cette vision des choses, un semblant pessimiste, n'est rien en vue de la plupart des poèmes traitant du rêve. Les poètes, au lieu d'y exprimer la profondeur de leur pensée, y épanchent leur accablement. Beaucoup de poètes deviennent dépressifs (la folie est peut-être préférable puisqu'ils sont malheureux à cause de leur lucidité de la vie contrairement aux fous et sont donc conscients de leur malheur.) On constate donc que beaucoup associent l'idée de rêve avec celle de mort comme dans le très mélancolique poème de Lamartine; "Rêves d'Automne". Nous trouverons donc des expressions qui peuvent sembler macabres comme par exemple "pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui" ou encore "je meurs et mon âme au moment qu'elle expire s'exhale comme un son triste et mélodieux". On peut attendre de la poésie du rêve et non les plaintes d'un poète et c'est donc le risque si on prend l'initiative de s'aventurer dans les recoins de son propre esprit. On veut savoir ce que l'on pense au fond de notre être mais il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir pour préserver notre équilibre. Baudelaire énonce de même des pensées assez lugubres dans son poème "Le rêve d'un curieux" dans lequel il parle d'une "torture âpre et délicieuse" ainsi que d'une mort sans surprise. 

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