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FEYDEAU Georges Léon Jules Marie : sa vie et son oeuvre

Publié le 06/12/2018

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feydeau

Il est vrai que son père, Ernest Feydeau (1821-1873), descendant d’une vieille famille noble, les Feydeau de Marville, qui se flattait de remonter aux croisades, avait lui-même bénéficié d’une certaine réputation littéraire : ami de Flaubert et de Théophile Gautier, auteur, entre autres œuvres, d’un roman réaliste, Fanny (1858), qui avait fait scandale, Ernest Feydeau avait même commis deux pièces de théâtre sans grand intérêt.

 

Tout enfant, Georges Feydeau manifeste un goût précoce — que son père encourage — pour l’art dramatique : il écrit des dizaines de pièces de tout genre. Adolescent, il rédige également des monologues, qu’il récite au cours de représentations privées où, par ailleurs, il interprète avec un talent remarqué des personnages du théâtre classique. C’est en 1882 qu’a lieu la première représentation publique d’une de ses œuvres, un acte intitulé Par la fenêtre. Si l’on excepte Tailleur pour dames (1886), les pièces suivantes n’obtiennent aucun succès, à tel point que Feydeau, en proie à la gêne financière, envisage de renoncer à écrire pour devenir comédien.

 

Fort heureusement, en 1892, un triple triomphe — celui de Monsieur chasse, celui de Champignol malgré lui et celui du Système Ribadier — lui fait abandonner ce projet. Pour Feydeau, c’est la gloire. « Je ne vous décrirai pas le public, écrit Sarcey, il était épuisé, il était mort de rire, il n'en pouvait plus ». Désormais, les pièces de Feydeau, traduites en dix ou douze langues, sont représentées dans toute l’Europe. Il serait l’auteur le plus riche du monde s’il n’avait pris l’habitude de jouer à la Bourse et dans les cercles. Il devient par ailleurs une figure quasi légendaire du Paris des noctambules.

 

Ayant mis au point sa formule, celle des grands vaudevilles en trois actes, Feydeau remporte de nouveaux triomphes avec Un fil à la patte et l'Hôtel du libre-échange ( 1894) et surtout avec la Dame de chez Maxim (1899), qui obtient plus d’un millier de représentations. La Puce à l'oreille ( 1907) et Occupe-toi d’Amélie ( 1908) seront également de gros succès.

 

Cependant, à partir de cette date, Feydeau va abandonner presque complètement le genre qui lui avait si bien réussi : il inaugure brillamment en 1908, avec Feu la mère de Madame, la farce en un acte consacrée aux disputes conjugales, évoquées avec une implacable férocité burlesque, ce qui lui assure, encore une fois, la faveur du public. L’auteur semble s’inspirer ici de son propre cas (il se sépare de son épouse en 1909), qui lui fournit la matière de quelques autres pièces du même ton, parmi lesquelles On purge Bébé (1910), Mais n’te promène donc pas toute nue et Léonie est en avance (1911). Pendant la guerre de 1914-1918, Feydeau, vieillissant, voit tarir son inspiration. En 1919, atteint de troubles psychiques graves, il doit entrer dans une maison de santé, à Rueil-Malmaison, où il s’éteindra en 1921, victime du même mal que l’auteur du Horla.

FEYDEAU Georges Léon Jules Marie (1862-1921). Plus de soixante ans après sa disparition, Feydeau n’a jamais été aussi vivant. Plusieurs de ses pièces sont inscrites au répertoire de la Comédie-Française, mais aussi à celui du Théâtre national anglais. Il est particulièrement applaudi au Japon, ce qui ne l’empêche pas d’être traduit en tchèque ou en hongrois. Il est probablement l’auteur français le plus joué à travers le monde et, s’il n’appartient pas au théâtre classique, il est, très certainement, un classique du théâtre.

feydeau

« Il est vrai que son père, Ernest Feydeau ( 1821-1873), descendant d'une vieille famille noble, les Feydeau de Marville, qui se flattait de remonter aux croisades, avait lui-même bénéficié d'une certaine réputation littéraire: ami de Flaubert et de Théophile Gautier, auteur, entre autres œuvres, d'un roman réaliste, Fanny (1858), qui avait fait scandale, Ernest Feydeau avait même commis deux pièces de théâtre sans grand intérêt.

Tout enfant, Georges Feydeau manifeste un goût pré­ coce -que son père encourage -pour l'art dramati­ que : il écrit des dizaines de pièces de tout genre.

Adoles­ cent, il rédige également des monologues, qu'il récite au cours de représentations privées où, par ailleurs, il interprète avec un talent remarqué des personnages du théâtre classique.

C'est en 1882 qu'a lieu la première représentation publique d'une de ses œuvres, un acte intitulé Par la fenêtre.

Si l'on excepte Tailleur pour dames (1886), les pièces suivantes n'obtiennent aucun succès, à tel point que Feydeau, en proie à la gêne finan­ cière, envisage de renoncer à écrire pour devenir comédien.

Fort heureusement, en 1892, un triple triomphe - celui de Monsieur chasse, celui de Champignol malgré lui et celui du Système Ribadier -lui fait abandonner ce projet.

Pour Feydeau, c'est la gloire.

«Je ne vous décrirai pas le public, écrit Sarcey, il était épuisé, il était mort de rire, il n'en pouvait plus».

Désormais, les pièces de Feydeau, traduites en dix ou douze langues, sont représentées dans toute l'Europe.

Il serait l'auteur le plus riche du monde s'il n'avait pris l'habitude de jouer à la Bourse et dans les cercles.

Il devient par ailleurs une figure quasi légendaire du Paris des noctambules.

Ayant mis au point sa formule, celle des grands vau­ devilles en trois actes, Feydeau remporte de nouveaux triomphes avt:c Un fil à la patte et l'Hôtel du libre­ échange ( 1894) et surtout avec la Dame de chez Maxim ( 1899).

qui obtient plus d'un millier de représentations.

LA Puce à 1 'oreille ( 1907) et Occupe-toi d'Amélie (1908) seront également de gros succès.

Cependant, à partir de cette date, Feydeau va aban­ donner presque complètement le genre qui lui avait si bien réussi : il inaugure brillamment en 1908, avec Feu la mère de Madame, la farce en un acte consacrée aux disputes conjugales, évoquées avec une implacable féro­ cité burlesqu. »

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