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commentaire acte IV scène 5, Tartuffe, Molière

Publié le 28/03/2014

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Littérature du XVIIème siècle Tartuffe, scène 5 acte IV, Molière.              Tartuffe est une pièce de Molière écrite en 1664 mais elle connue deux autres versions en 1667 et 1669 car elle fût censurée et fortement critiquée. Polémique, cette pièce raconte comment un faux dévot s’impose dans l’intimité d’une famille bourgeoise en manipulant le père, Orgon. Cette comédie tient une place importante dans l’œuvre de Molière car d’elle découle deux autres pièces : Le Misanthrope (rédigé en même temps) et Don Juan (qu’il présentera avant Le Misanthrope). Toutes les trois traitent de la nature des honnêtes gens et de l’imposture comme posture sociale permettant d’accéder au succès et aux passions personnelles. La critique tant cinglante portée contre Tartuffe tient au personnage éponyme qui se fait passer pour un dévot mais aussi à son discours qui oscille entre deux courants religieux qui s’opposent à l’époque : le jansénisme et les jésuites. La scène étudiée est la scène 5 de l’acte IV qui présente le second « tête à tête » entre Elmire, la femme d’Orgon, et Tartuffe. Dès la scène 3 de l’acte III Tartuffe tente de séduire ouvertement Elmire alors qu’Orgon lui a promis la main de sa fille, Marianne, ainsi que son héritage. L’arrivée de Damis, le fiancé de Marianne, suspend le supplice d’Elmire mais son mari reste sourd face aux accusations, pourtant justifiées, que tous lui font du dévot. Comprenant qu’il ne lui reste plus qu’une solution pour sauver sa famille, elle décide de tendre un piège à Tartuffe en l’entretenant alors que son mari, dissimulé sous une table, écoute et découvre le vrai visage de l’imposteur. On pourra se demander en quoi cette scène de tartuffe dont la représentation tient une place essentielle dans l’œuvre, permet de décrire une forme nouvelle de comédie mise en place par Molière, c'est-à-dire, un compromis entre comédie légère et comédie « sérieuse ». D’abord nous verrons que la mise en scène est capitale à la compréhension de la scène et de la pièce. Puis on étudiera ce qui fait de ce dialogue une scène de comédie légère et que sous ces apparences se présente bien une réflexion idéologique qui en fait un instant de comédie « sérieuse ».                   Le théâtre tient une place à part au sein de la littérature et le jeu de scène semble essentiel à la compréhension de la pièce. En effet, les gestes, les postures scéniques ou encore les expressions corporelles des personnages sont primordiales car, contrairement au roman par exemple, la description est inexistante. Cette fermeture du texte théâtral sur lui-même provoque en même temps  des contraintes et des libertés pour le metteur en scène. Néanmoins, quelques indices sont laissés par le dramaturge à travers les didascalies. Ce procédé narratif informe le lecteur et le metteur en scène sur le type de représentation attendu par l’auteur. Or dans tartuffe, et en particulier dans la scène 5 de l’acte IV, les didascalies jouent un rôle fondamental. En effet, il s’agit d’une scène clef de la pièce puisqu’elle présente le vrai visage de Tartuffe à sa « victime », Orgon, grâce à la ruse d’Elmire. Alors qu’à la scène précédente elle lui l’explique, elle l’informe également que c’est lui seul qui décidera de confondre Tartuffe en révélant sa présence : « C’est à vous d’arrêter son ardeur insensée, / Quand vous croirez l’affaire assez avant poussée […] ». Or après la troisième prise de parole de Tartuffe, une didascalie informe sur le comportement d’Elmire face aux propos du faux dévot : « Elle tousse pour avertir son mari ». Molière explique ici la volonté du personnage d’être secouru par son mari car elle juge les propos de Tartuffe suffisamment indécents pour qu’il intervienne. Elle est donc gênée par la situation ce que vient confirmer une remarque de Tartuffe : « Vous toussez fort, Madame. ». Ainsi, durant toute la scène, Elmire tente à maintes reprises de faire réagir son mari sans succès. La didascalie vient donc réfuter les accusations que certains critiques ont portées sur elle, la jugeant réellement séduite par le faux dévot. D’autre part, Molière emploie aussi la didascalie pour informer sur le jeu des acteurs. Ainsi au milieu du discours de Tartuffe il insert cette remarque : « C’est un scélérat qui parle. »,  pour inviter le comédien à prendre un ton spécifique. Mais cette didascalie est aussi un moyen pour Molière de se mettre à distance des paroles scandaleuses ...

« c'est-à-dire, un compromis entre comédie légère et comédie « sérieuse ».

D'abord nous verrons que la mise en scène est capitale à la compréhension de la scène et de la pièce.

Puis on étudiera ce qui fait de ce dialogue une scène de comédie légère et que sous ces apparences se présente bien une réflexion idéologique qui en fait un instant de comédie « sérieuse ».                   Le théâtre tient une place à part au sein de la littérature et le jeu de scène semble essentiel à la compréhension de la pièce.

En effet, les gestes, les postures scéniques ou encore les expressions corporelles des personnages sont primordiales car, contrairement au roman par exemple, la description est inexistante. Cette fermeture du texte théâtral sur lui-même provoque en même temps  des contraintes et des libertés pour le metteur en scène.

Néanmoins, quelques indices sont laissés par le dramaturge à travers les didascalies.

Ce procédé narratif informe le lecteur et le metteur en scène sur le type de représentation attendu par l'auteur.

Or dans tartuffe, et en particulier dans la scène 5 de l'acte IV, les didascalies jouent un rôle fondamental.

En effet, il s'agit d'une scène clef de la pièce puisqu'elle présente le vrai visage de Tartuffe à sa « victime », Orgon, grâce à la ruse d'Elmire.

Alors qu'à la scène précédente elle lui l'explique, elle l'informe également que c'est lui seul qui décidera de confondre Tartuffe en révélant sa présence : « C'est à vous d'arrêter son ardeur insensée, / Quand vous croirez l'affaire assez avant poussée [...] ».

Or après la troisième prise de parole de Tartuffe, une didascalie informe sur le comportement d'Elmire face aux propos du faux dévot : « Elle tousse pour avertir son mari ».

Molière explique ici la volonté du personnage d'être secouru par son mari car elle juge les propos de Tartuffe suffisamment indécents pour qu'il intervienne.

Elle est donc gênée par la situation ce que vient confirmer une remarque de Tartuffe : « Vous toussez fort, Madame. ».

Ainsi, durant toute la scène, Elmire tente à maintes reprises de faire réagir son mari sans succès.

La didascalie vient donc réfuter les accusations que certains critiques ont portées sur elle, la jugeant réellement séduite par le faux dévot.

D'autre part, Molière emploie aussi la didascalie pour informer sur le jeu des acteurs.

Ainsi au milieu du discours de Tartuffe il insert cette remarque : « C'est un scélérat qui parle. »,  pour inviter le comédien à prendre un ton spécifique.

Mais cette didascalie est aussi un moyen pour Molière de se mettre à distance des paroles scandaleuses de Tartuffe. En effet, Tartuffe fut très controversé par son caractère polémique du point de vue de la religion mais le cadre. »

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