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Fr. JACOB, Le jeu des possibles, 1981. (Extrait de l’Avant propos): «rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison » ?

Publié le 03/11/2016

Extrait du document

Contrairement à ce qu’on croit souvent, l’important dans la science, c’est autant l’esprit que le produit, c’est autant l’ouverture, la primauté de la critique, la soumiæion à l’imprévu, si contrariant soit-il, que le resultat, si nouveau soit-il. Il y a belle lurette que les scientifiques ont renoncé à l’idée d’une vérité ultime et intangible, image exacte d’une « réalité » qui attendrait au coin de la rue d’être dévoilée. Ils savent maintenant devoir se contenter du partiel et du provisoire. Une telle démarche procède souvent à l’encontre de la pente naturelle à l’esprit humain, qui réclame unité et cohérence dans sa représentation du monde sous ses aspects les plus divers. De fait, ce conflit entre l’universel et le local, entre l’éternel et le provisoire, on le voit périodiquement réapparaître dans une série de polémiques opposant ceux qui refusent une vision totale et imposée du monde à ceux qui ne peuvent s’en passer. Que la vie et l’homme soient devenus objets de recherche et non plus de révélation, peu l’acceptent.

 

Depuis quelques années, on fait beaucoup de reproches aux scientifiques.

Estimez-vous avec F. Jacob, biologiste, prix Nobel de médecine en 1965, que «rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison » ? Vous fonderez votre réponse sur des arguments et des exemples précis.

Plusieurs types de vérités pourtant :

 

- pratiques : faits constatés et reconnus comme tels, soit parce que perçus directement, soit parce que vérifiés. Ex. : Je n’ai pas mangé ce gâteau, c’est la vérité. Si la personne n’a réellement pas mangé le gâteau, elle dit la vérité, elle a raison en l’affirmant, car : reconnaissance d’un fait;

« massacres ont été accomplis par vertu, au nom de la religion vraie, du nationalisme légitime, de la politique idoine, de l'idéologie juste ; bref au nom du combat contre la vérité de l'autre, du combat contre Satan.

Cette froideur et cette objectivité qll'on reproche si souvent aux scientifiques, peut-être conviennent-elles mieux que la fièvre et la subjectivité pour traiter certaines affaires humai nes.

Car ce ne sont pas les idées de la science qui engendrent les passions.

Ce sont les passions qui utilisent la science pour soutenir leur cause.

La science ne conduit pas au racisme et à la haine.

C'est la haine qui en appelle à la science pour justifier son racisme.

On peut reprocher à certains scientifiques la fougue qu'ils apportent parfois à défendre leurs idées.

Mais aucun génocide n'a encore été perpétré pour faire triompher une théorie scientifique.

A la fin de ce xx• siècle, il devrait être clair pour chacun qu'aucun système n'expliquera le monde dans tous ses aspects et tous ses déta ils.

Avoir contribuer à casser l'idée d'une vérité intangible et éternelle n'est peut-être pas l'un des moindr es titres de gloir e .de la démarche scientifique.

Fr.

JACOB, Le jeu des possibles, 1981.

(Ex trait de l'Avant propos).

1.

Résumé (8 poin ts) : ré sumez ce texte en 150 mots envi­ ron.

Il vous est rappelé qu'une marge de JO % en plus ou en moins est admise et que vous avez à indiquer vous-même à la fin de votre résumé le nombre de mots employés .

2.

Questions de vocabulaire (2 poin ts) : quelle est la valeur, dans le texte, du mot et de l'ex pression suivants : la primauté de la critique, fanatisme ? 3.

Discussion (JO poin ts) :estimez-vous avec Fr.

JACOB, biologiste, prix Nobel de médecine en 1965, que ((rien n'est aussi dangereux que Il certitude d'avoir raison»? Vous fo nderez votre réponse sur des arguments et des exemples précis.. »

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