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France (Anatole François Thibault, dit Anatole)

Publié le 01/04/2019

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France (Anatole François Thibault, dit Anatole) Écrivain français

 

* 16.4.1844, Paris

 

+ 13.10.1924, Saint-Cyr-sur-Loire

 

Féru de littérature, ce fils d'un libraire bibliophile devient sous-bibliothécaire au Sénat et, au contact des poètes parnassiens qu'il y rencontre, compose un recueil \"Poèmes dorés\" (1873) et un essai dramatique \"Les Noces corinthiennes\" (1876). Mais c'est en entrant au journal Le Temps, pour lequel il écrit des chroniques littéraires, qu'il gagne les faveurs du public. Pétri d'un rationalisme radical issu de l'héritage des Lumières, il rejette tout dogmatisme, qu'il soit religieux ou philosophique. Dans ses premiers romans (\"Le Crime de Sylvestre Bonnard\", 1881 ; \"La Rôtisserie de La reine Pédauque\", 1892, \"Les Opinions de Jérôme Coignard\", 1893), il s'attaque certes à la société mais avec une ironie subtile, parfois de l'humour, et beaucoup d'indulgence. Cette période d'humaniste charitable révolue, il s'emploie à combattre l'injustice comme dans son texte \"Crainquebille\" (1901), dans lequel il dénonce la condamnation de Dreyfus, ou bien encore l'oppression, comme dans \"Les Dieux ont soif\" (1912). Écrivain au style limpide, dont les positions politiques l'amènent à se rapprocher du socialisme et dont l'anticléricalisme entraîne sa mise à l'index par l'Église, il laisse une oeuvre importante : des romans historiques, une biographie de Jeanne d'Arc, de délicieux souvenirs d'enfance et une volumineuse \"Histoire contemporaine\". Élu membre de l'Académie française en 1896, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1921. Faisant figure d'écrivain officiel, il a, en 1924, des funérailles nationales.

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