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gargantua

Publié le 27/11/2012

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gargantua
Rabelais a été lui-même franciscain, ce qu'à fait naître chez lui une source de réflexion poussée. Dans Gargantua, il met en scène un personnage de moine, assez peu conformiste : St Jean des Antommeurs, qui, contrairement à ces semblables, défend son abbaye contre les armées de Picrochole. Il utilise son crucifix comme arme, et désacralise ainsi l'objet. C'est ce personnage qui est le prétexte au débat de ce passage. Le passage qui est une véritable diatribe (= critique violente) contre l'ordre monastique. Nous verrons comment ce dialogue comique entre des personnages de fictions, se présente en réalité comme une satire polémique du clergé régulier. I. Réflexion sur l'ordre monastique 1) Un débat d'honnête chrétiens Ce le jeune Eudémon, en s'étonnant de l'honnêteté de Frère Jean, qui semble s'opposer à l'image traditionnelle du moine, qu'il compare au frelon chassé de la ruche. Le fait qu’Eudémon témoigne du fait qu'il possède une culture humaniste. De plus, il illustre son propos par "foi de chrétien". On sait donc d'emblée que la discussion aura lieu entre gens instruit et chrétien. Il ne s'agit pas simplement de critiquer pour le seul plaisir de médire, mais de construire une véritable réflexion. En vérité, il s'agit d'une façon habile pour Rabelais de relancer l'argumentation de Gargantua, sans y mettre fin. 2) L'argumentation Gargantuesque On observe d'abord que les ...

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« On observe d'abord que les arguments sont énoncés avec force et conviction : "Il est bien vrai que ..." Ligne 9. "La raison indiscutable" Ligne 10. Et "nullement" Ligne 25. Remise en cause de la confession : "il mange la merde du monde" Ligne 11.

Il s'agit d'une métaphore scatologique (= qui relève du pipi-caca-vomi) qui signifie que les moines écoutent les pêchés d'autrui. Or, cette activité de "mange-merde" (Ligne 11) s'oppose aux "conversations policées" et justifie ainsi la mise à l'écart des moines.

"Inutilité des moines".

Gargantua précise à la ligne 19. "Je veux parler des moines oisifs".

C'est une façon de nuancé la diatribe en la réduisant à un groupe identifié.

Ligne 18 à 22 : Accumulation de propositions négatives. Utilité dans la société : Le pédagogue, le paysan, l'homme de guerre, le médecin, le marchand et le « bon docteur Evangélique ».

Les moines sont « stupides et hypocrites ».

Cet argument est la réponse à l'argument de Grangousier. Pour Gargantua, la prière n'a rien d'altruiste (= qui agit en faveur des autres) mais n'est qu'une source de bruit : « tintinnabuler leurs cloches » (ligne 27).

« Bien sonnées" » (Soutien de Frère Jean à Gargantua.

Ligne 28). « Marmonne » à la ligne 29.

Au bruit s'ajoute l'ignorance (l.

29-30).

En effet, « Ils ne comprennent nullement [...] sans y penser, n'y rien comprendre ».

On note que ce sont des prières mécaniques, de pures récitations, motivées par des intérêts égoïstes.

(Egoïstes = Altruistes).

Aux lignes 32-33 : « Peur de perdre leurs miches et leurs soupes grasses ». Nous pouvons voir ici, un clin d'oeil ironique au bénédicité : « Donnez-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ». La prière n'est qu'un « moque-Dieu » (ligne 31). - Argumentation triviale : Le moine est comparé aux métaphores scatologiques.

Néologisme ? Répétition du terme « latrine » (= toilettes) lignes 12-13, qui représentent les couvents et les abbayes.

Façon radicale et provocante de désacraliser ceux qui sont censés représenter la spiritualité.

- Association de la prière et de la nourriture.

Le terme « entrelardées » appartient au lexique culinaire (tranche. »

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