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Gargantua analyse linéaire Frère Jean des Entomeures

Publié le 26/01/2024

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« Frère Jean des Entomeures Les Evangélistes ne croient ni aux Saints ni à la confession En 1494, Charles VIII, roi de France, envahit l’Italie, et s’ensuit soixante-cinq ans de guerres Puis à partir de 1515 François 1er règne, il entre en rivalité avec Charles Quint. Pour une histoire de fouaces sans importance, les armées de Picrochole ont attaqué le territoire de Grangousier et ont mis à sac Seuilly, ils arrivent à l’ abbaye les moines chantent et récitent des psaumes, heureusement frère Jean des Entomeurs se bat. En quoi ce texte est-il une parodie des romans de chevalerie et une réflexion critique ? I un récit de style épique l1à 13 Le personnage de Frère Jean permet de se moquer de la violence des Croisés a) Un héros hors du commun :Cette scène de combat est caractéristique de l’épopée, au XVIe s la littérature reste influencée par les romans de chevalerie, des légendes des chevaliers de la Table Ronde, elle met en scène un héros inattendu frère Jean c’est un héros aux qualités exceptionnelles, il se bat seul contre de nombreux ennemis l’un d’entre eux, si un autre, si l’une de ses vieilles connaissances, à d’autres, aux autres, les uns les autres, ces ennemis ne sont pas individualisés tandis que lui est désigné par le pronom personnel il et distingué du groupe par son nom Frère Jean la narration le distingue . Facilité de la tâche: C’est un héros aux qualités physiques exceptionnelles, sa force physique mais surtout sa violence le distingue comme le montre de nombreux verbes d’action, il lui écrabouillait, il le frappait, lui faisait éclater la tête, il l’empalait, il le roua de coups, il transperçait par le médiastin, aucune difficulté n’est évoquée écrabouiller réduire en bouillie, éclater: briser avec violence, empaler :percer d’un pieu, transperçait: percer de part en part Les énumérations insistent sur les blessures avec un vocabulaire médical ’épine dorsale et les reins / mais aussi avec un vocabulaire grotesque les couillons et les boyaux du cul, mais l’ampleur des dégâts est aussi évoquée par les hyperboles : Mille morceaux, de coups, les intensifs «il frappait farouchement si ....

que: qu’il leur faisait sortir les tripes, les adverbes= subitement, immédiatement d’ailleurs on évoque la force de ses muscles (l.103) = lexique b) Exagération comique;le combat fait rire car Frère Jean ne combat pas, les ennemis s’enfuient devant sa force, leur lâcheté leur fuite est évoquée« tentait de se cacher au milieu des ceps les plus touffus, en s’enfuyant, monter dans un arbre pour y trouver refuge : énumération de moyens d’éviter le combat dans le premier paragraphe, énumération est introduite par l’anaphore de conj de subordination si mais impossibilité d’ échapper au frère Jean Si suivide l’indicatif + Principale indicatif , au cas où, éventuel fait réel or quelles que soient les conditions = mort = comique de répétition,de plus le châtiment infligé est en lien avec la fuite, ainsi l’ennemi est ridiculisé :-écrabouillait l’ épine dorsale et les reins comme un chien pour celui se cacher derrière les ceps les plus touffus, les ceps de vignes sont même petits et peu garnis, donc l’ ennemi est accroupi ;ou monter dans un arbre, alors il l’empalait par le fondement. c) Déréalisation de l’ennemi : Comme un chien:comparaison animale dévalorisante, les ennemis ne sont plus vus comme des personnes mais comme des morceaux de viande : l’épine dorsale les reins la tête la poitrine le mediastin le nombril les tripes, on note décalage entre les termes scientifiques médicaux et la bouillie que Frère Jean en fait = cf son nom frère Jean des Entommeures = des entamures des écorchures frère Jean ,de la boucherie en fait de la bouillie . Ici on dénonce la violence grâce à la parodie des romans de chevaliers.

A l’époque de Rabelais, la culture se fonde sur une histoire littéraire avant tout teintée d’épopée.

L’Iliade d’Homère, l’Enéide de Virgile sont les sources d’inspiration des romans de chevalerie de Chrétien de Troyes, ou des chansons de geste, comme La Chanson de Roland.

S’ils célèbrent les valeureux chevaliers réalisant de nombreux exploits pour Rabelais ce sont des barbares. d) La parodie: «para odos »on chante à côté faux.

La guerre, sujet épique et noble par excellence, est tournée en ridicule par le récit qu’en fait Rabelais.

On y parle de boucherie «Croyez moi c’était le plus horrible » est un superlatif dévalorisant et ironique pour parler du combat alors qu’il devrait susciter l’admiration.

Selon les valeurs habituelles de l’épopée, les exploits sont dignes d’admiration tant pour l’exploit moral que physique, il faut faire preuve de noblesse d’âme et l’enjeu est religieux aussi, or ici le moine se bat pour sauver son vin : l’enjeu est peu noble,le moine paillard est un figure habituelle de la littérature, de plus le vocabulaire scatologique, couillon, boyau du cul, ne relèv epas du style élevé de l’épopée, Rabelais montre la brutalité et l’absence de noblesse des combats, on parodie les romans de chevalerie . Humour cynique $de frère Jean , je me rends, tu rendras ton âme à tous les diables, jeu sur le mot se rendre et rendre l’âme, absence de merci, de grâce des chevaliers courtois Cf Ce que Les Sarrasins et les Barbares appelaient jadis prouesses nous les appelons brigandages et méchancetés , discours de Grangousier à Toucquedillon II Satire et critiques Rabelais dénoncent les superstitions et les rites des moines A- les superstitions Les appels des blessés aux Saints protecteurs sont ridiculisés : en effet les parallélismes de syntaxe des exclamations soulignent la diversité des noms de saints évoqués, chacun en appelle à un saint différent, l’entrecroisement des voix avec les groupes nominaux indéfinis « les uns,les autres » produit un effet de confusion.

De plus le mélange entre les saints « officiels », protecteurs des combattants, comme « Saint Georges » ou « Sainte Barbe.... »

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