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Genres et écoles littéraires

Publié le 22/02/2012

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1. Le théâtre Invention des Grecs et des Romains le théâtre a connu en France une exceptionnelle vigueur aux XVIIIe et XIXe siècles, avec quelques-uns des plus grands écrivains de notre littérature. ? Le XVIIe siècle est l'âge d'or du théâtre français. Tandis que la tragédie exprime des conflits de personnes, de familles, d'idéologie aussi éternels que l'existence sociale des hommes (Corneille, Racine), la comédie, elle, se tourne vers la mise en scène des défauts de la nature humaine (Molière). Les dramaturges de ce temps ont en commun une même ambition esthétique : représenter l'humaine nature dans sa pérennité; ils adoptent des règles communes d'écriture : les trois unités (temps, lieu, action), la vraisemblance (rien d'incroyable sur scène), la bienséance (ne rien montrer qui choque le bon goût). Ils atteignent au chef-d'oeuvre par la perfection d'un style condensé et très régulier. C'est ce qu'on a appelé le classicisme qu'on retrouve dans d'autres arts, musique ou architecture (Versailles).

« d'aujourd'hui et fournit quelques solides fresques à succès : J.

Bourin, La chambre des dames.

Un certain retour à lafacture romanesque classique définit les oeuvres de M.

Tournier (Vendredi ou les limbes du Pacifique), J.M.

LeClézio, Y.

Navarre ou P.

Modiano. 3.

La poésie Le genre poétique est aussi ancien que la littérature même.

A dominante épique (relatant les exploits des guerriers)dans notre Moyen Age, il s'ouvre au lyrisme au XVIe siècle avec les poètes de la Pléiade (Ronsard, Du Bellay).

Ceux-ci chantent dans leurs vers tous les sentiments personnels que leur inspire l'existence (l'amour, la femme, la nature,la fuite du temps, la guerre, etc.).

Dès la Renaissance, on observe la présence d'une poésie engagée qui chante lesgrands événements sociaux et politiques du temps (Ronsard, A.

d'Aubigné et les guerres de religion).

Les siècles classiques (XVIIe et XVIIIe siècles) ne sont pas favorables à l'éclosion de la poésie en tant que genre.Si l'on excepte La Fontaine chez qui la veine lyrique n'est pas absente (Les deux pigeons), on ne trouve pas depoète majeur.

Le romantisme célèbre, à nouveau, le mariage de la poésie et de la littérature.

Les mots, les verssemblent être le matériau le plus.

approprié pour exprimer des sentiments ambivalents face à un monde qui meurt etun autre qui naît (« Le mal du siècle », cher à Chateaubriand, Vigny, Musset).

Hugo domine de très haut laproduction romantique, lui qui a expérimenté avec bonheur toute la gamme poétique et qui en a renouveléentièrement la langue.Ce débordement de sentiments personnels devait appeler une réaction.

Ce fut l'oeuvre du Parnasse, mouvementd'où émergent trois grands noms : Th.

Gauthier, Leconte de Lisle, Hérédia.

Ils proposent de supprimer tout «message » dans la parole poétique.

Seule compte la Beauté, c'est la théorie de « l'art pour l'art ».

La vague dusymbolisme vient occuper ensuite le champ de la poésie : Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé reviennent àl'expression des sentiments personnels mais au moyen de symboles (L'albatros de Baudelaire), plus ou moinsclairement identifiables.

La première moitié du xx' siècle est occupée par quelques grands noms de notre art poétique.

Chez G.

Apollinaire,la tradition lyrique classique (Le pont Mirabeau) s'associe à un goût prononcé pour le modernisme et ses réalisations.Poète du coeur meurtri, il est aussi le chantre de la ville, des rues, des techniques d'avant-garde (Zone).Les premières tentatives des poètes surréalistes visent à faire surgir notre inconscient dans la matière poétique.Mais c'est avec des procédés très conscients et une utilisation raffinée des images verbales que P.

Eluard ou R.Char deviennent de grands poètes et que leurs oeuvres, à travers les épreuves de la guerre et la résistance, où ilss'engagent fortement, parviennent intactes jusqu'à nous. Qu'en est-il de la poésie d'aujourd'hui?Il est difficile de juger notre époque avec la sérénité de l'historien.

Et les plus jeunes poètes, nés dans les années40 ou 50, n'atteignent que maintenant au rivage de la notoriété.

La vitalité de la poésie est attestée parl'abondance des recueils publiés et par la vie très active des revues littéraires, parisiennes (N.R.F., Europe, Cahiersde l'Herne), ou décentralisées (Sud, L'Arc, en Provence).Diderot avait-il raison de penser que le sang versé lors des révolutions et des guerres fait reverdir les lauriers de lapoésie? Ou Pablo Neruda d'écrire que la poésie est une « insurrection »? : « Venez voir le sang dans les rues ».Selon les circonstances et la gravité du moment on voit la poésie capable de passer du « jeu » littéraire au sérieuxde l'engagement historique.

Les faveurs du grand public vont, en général, à cette poésie conviviale, rassembleused'hommes, civique (qui transforme un Aragon en auteur de « chansons »), tandis que les spécialistes s'intéressentparfois davantage aux innovations de langage.

A l'instar du peintre, le poète moderne se trouve tenté parl'abstraction.

Pour parler comme les linguistes aujourd'hui, le « signifié » (le sens) est indissociable du « signifiant »(la forme). La pluralité des tentatives poétiques rend impossible la découverte d'un commun dénominateur stylistique.

Commeplus rien n'a littérairement force de loi — ni genres, ni convenances, ni sujets lyrique préférentiels — chaque poète atendance à inventer le langage de son génie et de son univers personnel, au risque de paraître « hermétique »,c'est-à-dire aux yeux du public « illisible ».

Mais, ainsi qu'on l'a dit plus haut, l'artiste, provisoirement incompris, esten réalité l'éclaireur d'une parole renouvelée et requalifiée.

Ainsi voit-on s'estomper des réputations « d'auteursdifficiles » (René Char, Saint-John-Perse) au profit de ce qui dans leur oeuvre fascine et éblouit. Des auteurs et des thèmesDe même peut-on repérer une distinction entre une famille de poètes qui se caractérisent par une parole passionnéeet une élévation de ton (L.G.

Gros, J.

Joubert, J.

Senac, L.S.

Senghor) et un autre groupe composé de poètes plusmélancoliques (Y.

Bonnefoy, Ph.

Jacottet, P.

Reverdy, J.

Supervielle) ou plus intimes (R.G.

Cadou, A.

Frenaud, F.Ponge).

Nombre d'entre eux estiment que la poésie doit être faite d'expériences à la portée de tous (J.

Tardieu, E.Guillevic, J.

Rousselot).L'un des problèmes du poète d'aujourd'hui est l'acclimatation des thèmes de la modernité.

Après Apollinaire et J.Prévert, un J.

Réda tâche à son tour d'exprimer le quotidien urbain et ses errances à vélomoteur.

Un Henri Michauxenfin, qui a donné le journal minutieux de ses « voyages » effectués au moyen de la mescaline et autreshallucinogènes, a inventé avec « un certain M.

Plume » une sorte de personnage à mi-chemin entre le Pierrot lunaireet M.

Tout-le-Monde. 4.

La chanson « Les gens ne chantent plus parce que l'isolement, la spécialisation, la concurrence, la rentabilisation enlèventl'envie et l'occasion de chanter » (J.M.

Domenach).. »

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