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Grand oral du bac : GUY DE MAUPASSANT

Publié le 29/01/2019

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maupassant

Obsédé par la folie et la mort, il excelle dans le genre fantastique, alors très à la mode. Proches parfois de certains récits d’Edgar Poe (1809-1849), les nouvelles De la peur et De l’angoisse reflètent les troubles nerveux de leur auteur. Le progrès de son mal et l’abus des drogues provoquent en lui des anxiétés dont il cultive les effets délirants. De 1884 à 1886, Maupassant est un auditeur assidu des cours que le médecin Jean Martin Charcot donne à la Salpêtrière. La folie l’attire, comme une porte vers l’inconnu et Tailleurs, au-delà des barrières de la logique et de la raison. Plusieurs contes témoignent de son goût morbide pour le mystère et l’épouvante: La peur, Apparition, Lui? Solitude. Le Horla (1887) reste son œuvre la plus connue : le narrateur rédige son journal ; il se croit hanté par un être invisible et surnaturel, le Horla; auquel il tente d’échapper en incendiant sa maison - en vain. Le texte se termine par ces mots: «Alors... alors... il va donc falloir que je me tue, moi!...»

 

La santé de Maupassant se dégrade rapidement, conséquence de ses excès intellectuels et physiques, et d’une syphilis mal soignée. Il est victime de névralgies, puis de problèmes de circu-

 

▼ En vendant sa nuit à un officier allemand,

 

Boule-de-Suif permet à ses compagnons de voyage de poursuivre leur route. Mais, au matin, ils n’affichent plus que du mépris pour ses mœurs dégradantes... dont ils ont pourtant su profiter.

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« Guy de Maupassant l'hypocrisie morale de bons bourgeois.

La maison Tellier (1881), Mademoiselle Fifi (1882), Les contes de la bécasse (1883), Les sœurs Ron­ doli (1884) sont des récits pleins de verve et de critiques envers la société bourgeoise, les dupe­ ries de la religion et les caprices des femmes.

Son pessimisme se colore de sarcasme , et Maupassant se plaît à grossir le trait jusqu'à la caricature.

Mais le ton est parfois moins satirique, lorsque l'écrivain considère avec émotion et sym­ pathie la vie misérable des petites gens, des vieilles filles (Miss Harriett, 1884), des malades, des vieillards et des gueux.

Ses romans n'accordent guère plus de crédit à l'espérance, même si Une vie (1883) réserve une place à la bonté.

Ce premier roman, très influ­ encé par Flaubert, est publié d'abord en feuille­ ton dans Cil Bias.

Maupassant y exprime sa vision pessimiste de la vie et de la société à travers la destinée d'une femme, Jeanne, qui ne connaît que des déceptions.

Les derniers mots du roman traduisent une tristesse résignée: «La vie, voyez­ vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on PRINCIPALES ŒUVRES Romans: 1883 Une vie 1885 Bel-Ami 1887 Mont-Oriol 1888 Pierre et Jean 1889 Fort comme la mort 1890 Notre cœur Contes et nouvelles : 1875 La main d'écorché 1880 Boule-de-Suif 1881 La maison Tellier 1882 Mademoiselle Fi fi 1883 Les contes de la bécasse 1884 Les sœurs Rondoli­ Miss Harriett- Au soleil 1885 Yvette-Contes du jour et de la nuit­ Toi ne 1887 Le Horta 1889 La main gauche 1890 Beauté GM � Lama/son d' Émile Zola à Médan dans les Yvelines, où avalent lieu des réunions littéraires.

Un recueil de textes de ces auteurs parut sous le titre des Soirées de Médan (1880): Il s'agissait d'une sorte de manifeste du naturalisme littéraire.

' Malgré son intérêt pour les petites gens, Maupassant n'en mène pas moins, à Paris, une vie mondaine accomplie.

1ft a.> Bel-Ami, roman satirique paru en 1885, offre le portrait d'un d'homme sensuel et cynique qui sacrifie les femmes à son ambition et à sa réussite sociale dans les milieux parisiens du journalisme et de la politique.

Les contes de Maupassant, parfois tirés de faits divers de la vie provinciale ou parisienne, relèvent d'une inspiration à la fois réaliste et fantastique issue d'une imagination fertile.

La brièveté du récit donne à ces histoires un relief saisissant, où les effets de mystère et d'horreur prennent toute leur saveur.

Le style est simple et naturel; le récit, dense et bref, semble se dérouler de lui-même.

Mais cette apparente facilité est le résultat d'un travail intense, à la recherche de la concision.

L'expression du désespoir Les personnages de Maupassant sont souvent des � êtres cyniques ou médiocres, offrant le spectacle de la bêtise ordinaire .

Les souvenirs de sa province natale lui inspirent un tableau cruel du monde rural; ses paysans normands sont bornés, alcooliques et obsédés par l'argent.

Puis, peu à peu, Maupassant se dégage du style naturaliste, préférant la sobriété à l'étalage documentaire.

Dans la préface de Pierre et Jean -comme dans Sur l'eau -, il expose certaines de ses idées esthé­ tiques, en rupture avec la doctrine trop rigide du naturalisme et ses prétentions à exprimer toute la vérité.

Il cherche à concentrer l'attention du lec­ teur sur l'essentiel: > La santé de Maupassant se dégrade rapide­ ment, conséquence de ses excès intellectuels et physiques, et d'une syphilis mal soignée.

Il est vic­ time de névralgies, puis de problèmes de circu- ' En vendant sa nuit à un officier allemand, Boule-de-Suif permet à ses compagnons de voyage de poursuivre leur route.

Mais, au matin, ils n'affichent plus que du mépris pour ses mœurs dégradantes •..

dont Ils ont pourtant su profiter.

ŒUVRES COMPLt-1E:S ILLUSTRÉES DE GuY DE .\IAL"P.\:lS.-\:\T 'f li J lation et de troubles de la vue allant jusqu'à la cécité momentanée, mais il continue de s'achar­ ner au travail.

En 1890, son dernier roman, Notre cœur, paraît en feuilleton dans la Revue des deux mondes et il publie son dernier recueil de contes: L' inutile beauté.

Il est à l'époque profondément ébranlé par la folie de son frère cadet, Hervé, dont il surveille lui-même l'internement.

Sa propre santé mentale se délabre à partir de 1891.

Le te• janvier1892, il fait une tentative de suicide.

Interné dans la maison de santé du docteur Blanche, à Passy, il meurt le 6 juillet 1893.. »

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