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GRIMM Friedrich Melchior, baron de : sa vie et son oeuvre

Publié le 14/12/2018

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GRIMM Friedrich Melchior, baron de (1723-1807). Né à Ratisbonne dans une famille modeste, il fait des études de droit à l’université de Leipzig et écrit une tragédie, Banise. Au début de 1748, il se rend à Paris pour se mettre successivement au service de plusieurs grands seigneurs allemands, en qualité soit de précepteur soit de secrétaire. Il se lie avec Rousseau (une brouille mortelle les séparera en 1757) qui lui fait connaître d’Holbach et Diderot. La « querelle des Bouffons » lui donne l’occasion de se signaler par un spirituel pamphlet, le Petit Prophète de Boehmischbroda (1753), où il prend la défense de la musique italienne. « De quoi s’avise donc ce Bohémien d’avoir plus d’esprit que nous? », s’écrie Voltaire.

 

L’abbé Raynal, en 1753, confie à Grimm la rédaction de la Correspondance littéraire, philosophique et critique, journal manuscrit, édité en peu d’exemplaires, et adressé à quelques souverains européens (le roi de Pologne, la princesse de Saxe-Gotha, la reine de Suède, l’impératrice de Russie). Aidé de Diderot 

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« mortelle les séparera en 1757) qui lui fait connaître d'Holbach et Diderot.

La «querelle des Bouffons» lui donne l'occasion de se signaler par un spirituel pam­ phlet, le Petit Prophète de Boehmischbroda (l753), où il prend la défense de la musique italienne.

« De quoi s'avise donc ce Bohémien d'avoir plus d'esprit que nous? », s'écrie Voltaire.

L'abbé Raynal, en 1753, confie à Grimm la rédaction de la Correspondance littéraire, philosophique et criti­ que, journal manuscrit, édité en peu d'exemplaires, et adressé à quelques souverains européens (le roi de Polo­ gne, la princesse de Saxe-Gotha, la reine de Suède, l'jm­ pératrice de Russie).

Aidé de Diderot et de Mme d'Epi­ nay, puis, durant les dernières années, de Meister, il tiendra ainsi, jusqu'en 1793, ses illustres correspondants au courant de la vie intellectuelle et artistique française, tout en commentant avec beaucoup d'esprit et de liberté les nouvelles de la Cour et de la société parisienne.

D'un intérêt documentaire considérable, la Correspondance littéraire de Grimm ne sera livrée au public qu'en 1812- 1813, et il faudra attendre les années 1877-1882 pour disposer d'une édition correcte et complète (Correspon­ dance littéraire, philosophique et critique, par Grimm, Diderot, Raynal, Meister ...

éd.

par M.

Tourneux, Paris).

Écrivain élégant, incarnation parfaite du cosmopoli­ tisme du xvme siècle, ami des princes, Grimm fait une brillante carrière mondaine en dépit des inimitiés que lui vaut son caractère ambitieux et calculateur.

En 1775, il devient le représentant du duc de Saxe-Cobourg auprès de la cour de France.

Peu de temps après, il est fait baron du Saint-Empire.

La Révolution l'oblige à quitter Paris, et Catherine II le nomme ministre de Russie près Je cercle de Basse-Saxe.

Malade, il se retire à Gotha.

[Voir aussi CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE (la)].

BIBLIOGRAPHIE J.R.

Monty , la Critique littéraire de Melchior Grimm, Genève-Paris, Droz, 1961; A.

Cazes, Grimm et les Encyclopédis­ tes, Paris, 19 33 , Genève, Droz, 1970; la Correspondance litté­ raire de Grimm et de Meister, Colloque de Sarrebruck (février 1974), Paris, Klincksieck, 1976.. »

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