HABERT François : sa vie et son oeuvre

HABERT François (vers 1508-vers 1561). Poète provincial (il est né à Issoudun, en Berry), François Habert est de ceux qui, après des débuts difficiles, ont le mieux réussi à la Cour : il devint « poète du roi » sous Henri II. Prolixe, et même un peu plus, il a composé en trente ans une cinquantaine d’ouvrages (huit pour la seule année 1542!), qui connurent des rééditions au xvic siècle. Il avouait à son ami Mellin de Saint-Gelais, en 1551 :

Et mieux aymay escrire, et mal rimer,

Que point n'escrire, et œuvre bien limer.

L’ensemble est loin d’être méprisable, et sa facilité rend bien compte des courants à la mode, avant que la Pléiade ne submerge définitivement la poésie du temps de Marot.

Avant d’être rétribué comme « poète du roi », Habert a voyagé entre Issoudun, Paris, Toulouse et Lyon (il se trouve sans doute dans cette dernière ville, en 1545, année au cours de laquelle sont publiés chez Jean de Tournes quatre de ses ouvrages). Il en garde des relations et des admirations fidèles pour Scève, Aneau, Fontaine, Peletier, Des Autels, ..., qu’il oppose à la Pléiade