Harmonie du soir Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Publié le 23/05/2023
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«
Harmonie du soir
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Ce poème est composé de 4 quatrains avec des retours de vers.
En effet, le deuxième et le
quatrième vers d’un quatrain deviennent le premier et le deuxième vers du quatrain suivant.
Cette répétition créer ainsi un refrain prenant, qui donne à ce poème une figure évocatrice, on
a ici un poème évocateur, un rythme liturgique.
Une particularité du pantoum qui confère au
poème de Baudelaire une musicalité accompagné, de mouvement » valse, sons, parfums ».
Et
aussi par la répétition de deux rimes dans tous les quatrains »ige,oir » soir et vertige.
Dans ce poème, Baudelaire fait appel à des sons, des parfums, des images au travers d’un
lexique qui évoque des sensations tel que :
Des sensations olfactives : fleur, encensoir (vers 2 et 5), parfums (v 3)
Des sensations auditives : son (vers 3), violon (vers 6 et 9), valse (vers 4 et 7)
Des sensations visuelles indiquant des mouvements : valse, tournent s’évapore et des
références à la luminosité « soleil, lumineux »(v 12, 15 et 14)
On a des sons et des parfums qui se confondent le soir créant une harmonie parfaite, le vent
qui souffle et transporte des parfums.
On le remarque au vers 4 « Valse mélancolique et
langoureux vertige » : valse et vertige au début et à la fin indiquent le mouvement et les deux
adjectifs qui se mélangent, Ce mélange de sons et parfum est typique du chiasme ou des mots
se croisent «valse et vertige» « mélancolique et vertige» A,B,A,B.
Baudelaire dans son poème
décrit un moment particulier de la journée, un soir bercé par des sons ,mouvements, des
parfums,un couché du soleil chargé d’une atmosphère crépusculaire.
Mais le long de ce
pantoum on a des références à des objets utilisées pendant des rites liturgiques : l’encensoir
qui est un récipient dans lequel on brûle de l’encens pendant les cérémonies.
Ce récipient est
souvent attaché à une chaîne et balancé par le prêtre pendant les cérémonies religieuses.
Baudelaire compare la le mouvement et le parfum dans un vers» chaque fleur s’évapore ainsi
qu’un encensoir» L’encensoir est balancé (mouvement) et le parfum d’encens est
relâché(odorat).
Ensuite au vers 8 l’auteur dit :« le ciel est triste et beau comme un grand
reposoir»Le reposoir est une sorte d’autel sur lequel le prêtre dépose de l’Hostie(pain sans
Elisabeth PAVAN
levain) qui représente le corps de Christ.
Il compare le ciel à un endroit de repos divin , un
lieu sacré.
Il poursuit dans le vers finale » ton souvenir en moi luit comme un ostensoir»,
l’ostensoir....
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