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Henri VIII de Shakespeare à la télévision française

Publié le 22/02/2012

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shakespeare
On peut dire que les téléspectateurs de FR3 ont été particulièrement favorisés le dimanche 27 septembre quand, à partir de 17 h 15, ils ont assisté à la représentation de Henri VIII de Shakespeare en version originale avec des sous-titres français. Certes Shakespeare a été maintes fois l'hôte de notre petit écran mais essentiellement en version française et les diverses représentations auxquelles nous avons été conviés, souvent l'oeuvre de théâtres de province, n'ont pas été mauvaises dans leur ensemble. Depuis que nous connaissons le grand Elizabéthain par Voltaire et l'abbé Prévost, qu'il a été traduit et représenté en France dans les traductions de Le Blanc, de Le Tourneur et de Ducis, qui l'édulcore, sa fortune n'a cessé de grandir. Il a · modifié notre théâtre classique dès Voltaire et donné naissance avec Schiller à notre drame romantique.
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« gueil et la chute du tout puissant cardinal Wolsey, son repentir et sa mort, l'amour pour Anne Boleyn, fille d'honneur de Catherine d'Aragon, qui va devenir reine et sera couronnée, le triomphe de Cranmer qui devenu archevêque de Canter­ bury, l'emporte sur ses ennemis, enfin la naissance d'Elizabeth qui suscite une joie univer selle.

Shakespeare avant sa fin est donc revenu au drame historique , il a peut-être remanié et trans­ formé un drame déjà existant.

Le style a rappelé à certains davantage la forme de Flechter.

Qu'im­ porte ! Shakespeare, tout Shakespeare est là.

C'est John Stride qui a incarné un Henri VIII, encore jeune, séduisant, volontaire et rusé , pris entre la politique et l 'amour.

Comment Timothy West a pu donner au cardinal Wolsey le double visage de l'ambition démesurée et sans scrupules et après la disgrâce et la chute, du remords et du repentir? John Row a été son fidèle Cromwell, tandis que Julien Glover et Jeremy Kemp assu- maient respectivement avec une force et une dignité parfaites les rôles du duc de Buckingham et du duc de Norfolk.

Les personnages féminins ont connu une fortune égale.

Quelle séduisante Anne Boleyn a été Barbara Kellermann, d'abord épouvantée, puis résignée, puis gagnée par son incroyable élévation, heureuse enfin -pour si peu de temps ! - de la naissance d'Elisabeth ! Pour­ tant la figure la plus noble, la plus bouleversante a été celle de Catherine d'Aragon, qu'incarnait l'ac­ trice la plus aimée d'Angleterre.

Nous avons pu pénétrer ainsi au plus profond des âmes, non seu­ lement des personnages, mais de Shakespeare au seuil de la mort; il est le peintre de la misère et de la grandeur et même le compagnon de l'homme, et nous conduit à l'amour par la pitié, ou plutôt la compassion.

Catherine d'Aragon surtout est son porte-parole.

Nous quittons ce drame à la fois émus et édifiés, qui a au mieux tirer parti des leçons de l'Histoire.

Henri VIII, théâtre des Nations (1956) Lipnitzk i/Viollet. »

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