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HENRIOT Émile : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/12/2018

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HENRIOT Émile (1889-1961). Fils du dessinateur H. Maigrot dit Henriot, lecteur assidu de Baudelaire, Bourget et surtout Barrés, dont le culte du moi Ta marqué et à qui il consacra son premier article, il publie d'abord les Poèmes à Sylvie (1906). En 1911, il entame une double carrière de journaliste et d’écrivain qu'il poursuivra toute sa vie : il collabore au Temps pour l’information parisienne et écrit son premier roman dont le titre, l'Instant et le Souvenir (1912), contient un de ses thèmes préférés; dans A quoi rêvent les jeunes gens? (1913), il interviewe les jeunes écrivains. Engagé volontaire en janvier 1915, il rapporte ses souvenirs de guerre dans le Carnet d'un dragon (1918). Chargé, dès 1919, du courrier littéraire au Temps, il rassemblera ses plus

 

importants feuilletons dans de nombreux recueils, comme Livres et portraits (1923, 1925, 1927), Épisto-liers et mémorialistes (1931), Poètes français (1944, 1946), en même temps qu’il élabore une fresque romanesque en quatre volumes, influencée par Stendhal et Barrés, soit 127 années de vie française : Aride Brun (1924), Grand prix du roman de l’Académie française; les Occasions perdues (1931) dont le héros, Cl. Chenne-val, qui vise à concilier amour et gloire, rêve et action, est un double d’É. Henriot et un frère du Sturel des Déracinés; Tout va finir (1936) et Tout va recommencer sans nous (1951). Il voyage beaucoup: en 1925-1926, au Maroc; en 1928, en Norvège et en Italie (Promenades italiennes, 1930); en 1929, en Hongrie; en 1934-1935, en Algérie (Vers l'oasis, 1935); en 1936 et 1938, en Tchécoslovaquie, qui servira de cadre à la Rose de Bratislava ( 1948), à la fois roman d’analyse et roman policier, pour une part autobiographie à la Nerval, où le récit de voyage se mêle à la recherche d’un manuscrit authentique de Casanova. Réfugié pendant la guerre à Clermont-Ferrand, puis à Lyon, il se retourne vers son passé, revenant à la poésie (Tristis exul, 1945), à la littérature latine (les Fils de la Louve, 1949) et surtout à Nesles-la-Vallée, le lieu selon son cœur (Naissances, 1945) qu’il retrouve en 1942. En décembre 1944, il devient le critique littéraire du Monde qui a remplacé le Temps, ne cessant de défendre les libertés professionnelles des journalistes. Elu à l’Académie française en 1945, voyageur chargé d'honneurs et de tâches, il devient président de l’Alliance française en 1948. Il meurt à Paris le 14 avril 1961.

« du temps sensiblement vécu, perpétuellement retrouvé» (A.

Chênebenoît), de l'éternel et mobile visage de la vie.

Tourmenté par le besoin de croire sans jamais y parvenir, mélancolique devant la solitude et 1 'oubli, mais emporté par un indéfectible amour de la vie, il est soucieux de ne pas avoir à regretter les occasions perdues et de prolon­ ger un instanL de joie par le souvenir, plus doux que l'instant lui-même, et par l'imaginaire, plus durable que la réalité, encore que les délices du cœur et de l'esprit soient troublées, comme chez Barrès, par le spectre de la mort : tout passe, et le meilleur de nous-même n'est qu'un souvenir que le temps efface à son tour.

BIBLIOGRAPHIE Les œuvre s d'É.

Henriot ont été publiées principalement aux éd.

Plon et Albin Michel.

Pour des compléments, on se repor­ tera : à la bibliographie établie par G.

Sigaux et publiée dans le tome II du Courrier littéraire.

xvm•siècle, Paris, Albin Michel.

1962; à l'ouvrage d'A.

Dulière, Émile Henriot, sa vie, son œuvre, Paris, Éd.

universitaires, 1963, et aux discours de J.

Guéhenno et J.

Chastenet dans le Monde du 7 décembre 1962.

J.

DUFOURNET. »

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