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Hernani, un personnage entre Sublime et Grotesque.

Publié le 13/11/2022

Extrait du document

« Hernani, un personnage entre Sublime et Grotesque. Relire les définitions essentielles des notions -sublime- et -grotesque- dans le cours sur le drame romantique. 1.

Sublime dans l'amour et l'héroïsme : A) L'amour. ? Lyrisme hyperbolique dans les dialogues entre DS et H qui témoigne de l'intensité de la passion : I, 2 / II,4/III, 4/V, 3/ scène finale. ? Réciprocité : L'admiration éperdue de DS pour H renforce le sublime amoureux du personnage : « Comme vous êtes grand ! », I, 2.

« Mon Hernani, mon roi.

», II, 2.

« Mon époux ! Mon Hernani ! Mon maître ! », II, 4.

« Vous êtes mon lion superbe et généreux.

», III, 3. ? L'attraction d'H pour DS est irrépressible: mise en avant du pronom « Toi » dans la longue tirade de l'acte III, scène 4.

« Parle-moi ! Ravis-moi !...

» / « Dona Sol ! Mon amour ! Ma beauté !...

»II, 4.

DS ramène irrésistiblement H au sublime dans deux scènes : III, 4/ V, 6. ? L'idéalisation mystique : la figure chère à Hugo, l'ange, est associée de manière récurrente par H à DS.

La figure de la Madone, au travers de ND du Pilar que le pèlerin Hernani vient adorer à l'acte III, par analogie, renforce cette métaphore.

On retrouve ici ce mysticisme amoureux propre à Hugo.

L'idée de bénédiction se répète ( II, 4/ V, 6 ).

De même, l'agenouillement de H devant DS qu'il a traitée de femme vénale et inconstante à l'acte III, 4, doublé de l'aveu de blasphème, montre un personnage traversé par une grâce érotique qui se sublimera dans l'union finale de « (s)'endormir, (la) bouche » sur la main de l'être aimé.

L'acte de contrition qu'il est prêt à faire ( III, 4 : « Oh ! Je voudrais savoir, ange au ciel réservé/ Où vous avez marché pour baiser le pavé ! »), la demande de pardon ajoutent une dimension chrétienne qui se retrouve dans la fin quand DS « délivre » du tourment H par une parole, après s'être sacrifiée ( Elle fait d'ailleurs référence à la dimension chrétienne de son geste.

).

La paix dans laquelle se trouve H mourant achève d'élever cet amour à sa dimension mystique et donc au sublime. ? La gestuelle : les yeux parlent, les corps aussi.

Ceux d'H sont éloquents.

A la fin de la scène 4 de l'acte III, les amants « se regard(ent) avec extase.

».

Les bras d'H accueillent DS comme un refuge contre la malfaisance du monde alentour.

Elle s'y réfugie face à DC ou DRG.

H lui-même lui « (tend) les bras », puis « la (tient) dans ses bras » à l'acte IV, 4.

Enfin, il baise le front de DS à la fin de l'acte II, annonçant l'embrassade de mort et d'amour de la fin. B) L'héroïsme : le sublime y est contradictoire.

En cela déjà on reconnaît le caractère romantique du personnage. ? L'obsession de la vengeance : tirade fondatrice : Acte I, 2.: « (…) mon père/ Est mort à l'échafaud, condamné par le sien.

» De même, dans les vers de cette tirade : « je fis/ Le serment de venger mon père sur son fils.

», on retrouve ce même effet qui annonce l'engagement dans le serment.

Le père de DC a tué le père d'H, donc le fils H doit tuer le fils DC : c'est un engrenage de la parole jurée duquel H ne devrait pouvoir sortir.

On retrouvera cette valorisation du lien de la filiation dans le pacte avec DRG puisque H jure sur la tête de son père.

On peut d'ailleurs voir que plus tard, lors de l'acte IV, retrouvant son nom, H n'aura de cesse que de vouloir mourir à l'échafaud comme son père. ? Un esprit rebelle et provocateur : un héros flamboyant : H.

se caractérise par une volonté d'agir et n'hésite pas à affronter ou à requérir des duels avec DC comme avec DRG.

Il lui offre sa vie à l'acte III, 7, pour l'offense commise sous son toit vis à vis de DS : « tu me tueras.

» lui dit-il.

Précédemment, alors qu'il s'était déguisé en.... »

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