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« Heureux qui comme Ulysse… » Du Bellay (commentaire)

Publié le 08/04/2012

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Joachim du Bellay est un poète du XVI° siècle qui naît près de Liré entre l’Anjou et la Bretagne dans un château appartenant à sa mère. C’est un humaniste et un des auteurs de la pléiade les plus connu. Il admire l’antiquité gréco-latine.

Joachim Du Bellay rédige le sonnet « Heureux qui comme Ulysse … «, qui se compose de 2 quatrains et de 2 tercets en alexandrins, en 1558. Il fait partie de son recueil Les Regrets, qu’il rédige lors de son séjour de quatre ans à Rome.

Dans ce recueil, et plus particulièrement dans ce sonnet, le poète exprime sa tristesse d’avoir quitté son pays et sa famille ainsi que sa déception face à ce séjour insatisfaisant.

Le poème se déroule donc entre l’Italie et la France.

Nous verrons donc comment le sonnet oppose deux lieux Rome et Liré ;  puis comment le poète exprime sa nostalgie à propos de son pays natal.

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« certaine rationalité dont le poète ne semble pas prêter attention.

Le poète apparaît alors comme un interprète de la sociétéhumaine.

Aussi, nous pouvons observer une dimension de souveraineté dans le mesure où Baudelaire dépeint une imagegrandiose de l'oiseau dans son domaine d'expression : il règne en toute liberté dans les airs, « hante la tempête » et « se rit del'archer ».

Une liberté qui implique chez l'auteur du risque, de l'audace, de l'élégance.

Cette liberté est toutefois à prendreallégoriquement: le poète apparaît comme un être omnipotent dans l'univers, il est « le roi de l'azur », « le prince des nuées ».Toutefois, il est aussi amené à prendre des risques, à traverser des tempêtes morales mais les maitrise à condition de ne pastomber parmi les hommes.

De plus, le poésie permet le temps de la lecture l'évasion du lecteur, l'oubli momentané de ces soucisgrâce au rêve, au voyage.

Le choix d'un oiseau s'explique alors.

En effet, l'oiseau est libre de partir quand il le souhaite, detraverser les eaux au grès de son humeur, voit le monde dans son ensemble de fait de son altitude et cela lui permet ainsid'émettre un jugement universel sur la société.

Le poète, tel un oiseau, tire de ce constat une satisfaction considérable.

Le rêve, lamétaphore animalière surgissent à la différence du fantasme, lequel réalise un désir refoulé sous un contrôle partiel de laconscience, un compromis fallacieux avec la conscience subjective pour éviter une confrontation avec l'inconnu.La métaphore du poète en oiseau apparaît comme un intermédiaire entre fantasme et rêve, entre pensée humaine et penséepoétique, entre empirisme et subjectivité.

Le poésie permet le dépassement du raisonnement cartésien.

En effet, si nous considérons que la source de touteconnaissance est due, non à l'esprit humain, mais à l'action du monde extérieur, alors la poésie explore des domaines inconnus,inexplorés des hommes et peut ainsi changer les mentalités, les m?urs les plus ancrées.

Par ailleurs, la poésie provoque chez lelecteur un saisissement, une émotion forte car elle rappelle à son lecteur son enfance où aucune limite le restreignait, oùl'irrationnel ne l'embarrassait pas encore où il se faisait encore une définition singulière des choses.

La poésie permet dès lors deretrouver ses sensations passées, altérées par un conformisme de masse qui fait perdre aux individus leur singularité.

Aveclégèreté, l'oiseau invite conséquemment à la transgression de l'interdit de penser et des dictatures de la raison.

Le voyage, le rêve,l'exotisme rendent possible cette escapade éphémère.

C'est pour cette raison que Baudelaire développe abondamment cessujets.

Nous pouvons ainsi relever tout un champ lexical se référant au voyage : « compagnons de voyage » au vers 3, « navire »au vers 4 ou encore « voyageur » au vers 9.

Le thème de la navigation maritime y ressort aussi clairement: Baudelaire qualified'ailleurs la mer de « miroir de l'homme » où chacun peut « contempler son âme », se remettre en question.

Aussi, tout unlangage poétique peut émouvoir le lecteur grâce à des sonorités ou au rythme.

Ainsi, nous pouvons relever une assonance en [en]qui se développe au fil du texte: « indolents » au vers 3, « glissant » au vers 4, « planches » au vers 5 ou « boitant » au vers 12.Nous remarquons que ces termes ont pour la plupart une connotation négative dans le poème car, en créant cet effet sonore,Baudelaire veut ainsi renforcer le caractère ambivalent de l'albatros et donc du poète.

En outre, nous pouvons relever uneallitération en [e] présente aux trois dernières strophes: « honteux » au vers 6, « veule » au vers 9 ou « milieu » au vers 15.

Ceteffet sonore, toujours présent sur des termes à connotation péjorative, accentue l'effet de honte ressenti par Baudelaire lorsqu'ilest au contact des hommes.

En conclusion, nous pouvons vu que Baudelaire dépeint à travers l'allégorie de l'albatros la conscience pesante d'êtredifférent des autres et fait alors parti du cercle des « poètes maudits».

Cependant, nous avons aussi vu qu'à travers ce poème,l'auteur propose aussi un éloge des pouvoirs de la poésie.

Le Poète veut ainsi permettre l'évasion du lecteur jusqu'à en oublier sapropre condition humaine.

Nous pouvons ainsi conclure cette étude par cette citation du poète haïtien, René Depestre : « Lapoésie, c'est le pouvoir de vivre et de voler jusqu'à la Grande Ourse dans l'éclat d'un brin d'herbe ».. »

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