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Il est indispensable de voir une représentation d'une pièce pour la comprendre et l'apprécier.

Publié le 05/05/2011

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Le théâtre, signifiant « contempler « en grec, est né dans la Grèce Antique, où des concours tragiques existent depuis le VIe siècle av. J.-C. Il faisait ensuite parti des jeux romains, permettant de divertir le peuple. Les premiers édifices théâtraux en bois apparurent à Rome pendant le premier siècle avant Jésus-Christ. Par tradition, les acteurs portaient des masques, pour être mieux vus et mieux entendus mais ces accessoires permettaient aussi de présenter les émotions du personnage, avec par exemple les masques tragiques ou comiques. Sénèque et Aristophane sont notamment des dramaturges célèbres du théâtre antique. Cependant, ce n'est qu'après la période du théâtre classique que le terme désigne aussi la littérature écrite spécialement pour la représentation théâtrale. Au XVIIe siècle, Pierre Corneille publiera et interprétera Le Cid, une pièce tragi-comique en vers, et Molière créera trente ans plus tard une œuvre comique, Don Juan. Puis Victor Hugo apparaitra deux siècles plus tard pendant le théâtre romantique et publiera et représentera Ruy Blas en 1838. Enfin, Edmond Rostand rédigera en 1897 une des plus célèbres ouvres du théâtre français, Cyrano de Bergerac. Ainsi, le théâtre est à la fois l'art de la représentation d'un drame, et un genre littéraire. Toutefois, on se demandera si la lecture d’une pièce de théâtre suffit à la compréhension et à son appréciation ; et ce qu’apporte de plus la mise en scène d’une pièce.

« dernière scène est plus émouvante lors de la mise en scène, quand le personnage principale meurt, empoisonné,dans les bras de la femme dont il aime. La représentation construit des images qui s'inscrivent dans nos mémoires.

En général, on a tendance à plus sesouvenir de détails de la mise en scène que ceux de l'œuvre écrite.

Notamment, les lieux sont décrits en débutd'acte seulement dans des didascalies et ces quelques mots ne marquent souvent pas vraiment nos esprits,contrairement à la mise en scène montrant en permanence les décors.

On saura aussi mieux situer des personnageset des meubles symboliques, dans une salle.

Il en est de même pour les déguisements, habituellement extravagants,comme la robe dénudant beaucoup de parties du corps de Roxane dans la représentation théâtre de 2010 de Cyranode Bergerac de Didier Carette, ou pour certaines scènes comportant maintes actions se succédant. Dans le livre, les didascalies permettent de définir les sentiments des personnages ou les gestes de ceux-ci.

Maisune lecture ne suffit pas à se représenter les scènes exactes.

Tous les passages semblent monotones, tous lespersonnages paraissent sans sentiment.

C'est pourquoi la mise en scène donne vie au texte.

Souvent elle exagèrecertains fait, les apartés sont criées, les querelles du Cid entre les pères sont plus captivantes,… Les acteurs jouentdes rôles excentriques, montrant leur haine, ou leur amour, ajoutant des gestes à leurs paroles.

Une scènecomportant peu de dialogues et beaucoup de mouvements est toujours plus intéressante quand elle est vue quequand elle est lue.

Aussi, le metteur en scène met de la vie sur scène en y ajoutant des décors, qui sont réellementet directement vus par le spectateur. Pour la plupart du temps, l'œuvre est mieux comprise quand elle est vue, ou alors elle est comprise différemment.

Lafaçon dont jouent les acteurs peut changer la situation de la pièce.

Parfois même, quand plusieurs représentationsthéâtrales sont faites sur une même œuvre, alors elles peuvent être très différentes et comprises différemment.

Cesont les acteurs, les décors, et l'ambiance (lumière, musique,…) qui en sont la cause.

La mise en scène apporte unnouveau sens au texte.

Après avoir lu le livre et s'être donné des avis sur les personnages, ils peuvent changer si lalecture est complétée par la vue de la représentation théâtrale.

Par exemple, les acteurs de Cyrano de Bergeracamplifient les gestes et les paroles sur scène et de nouveaux comportements apparaissent, ce qui donne uncaractère irréaliste à l'histoire. La représentation théâtrale est donc importante, bien qu'elle ait des limites et peut être qu'elle n'est pas tantnécessaire à la compréhension et au divertissement de l'œuvre.Ainsi, la lecture seule d'une pièce suffit à la comprendre et à l'apprécier. Dans l'œuvre écrite, les actions, les sentiments, le débit de la voix ou bien les décors sont détaillés dans lesdidascalies.

Elles sont distinctes car elles sont écrites en italiques et sont complètes.

Elles permettent donc de sereprésenter à sa façon la scène, de manière complète.

Chaque déplacement du personnage est alors décrit, commele voyage de Dom Juan, accompagné de son valet Sganarelle lorsqu'ils font route à travers une forêt dans l'Acte III. Les didascalies et quelques paroles donnent des renseignements sur la situation dont le lieu, le moment, lespersonnages et l'histoire.

Le contexte historique est souvent déduit de l'œuvre mais parfois, certains indices nousl'indiquent.

A chaque début de scène, l'auteur présente une liste des personnages qui seront présents lors de lascène.

Elle nous permet de comprendre la situation.

Après cette liste, des didascalies décrivent quelque fois le lieu,qui ne peut pas être déformé cette fois-ci par la mise en scène, ou le moment, de manière explicite ou implicite.

Parexemple, on en déduit que c'est le matin si les personnages viennent de se lever, ou si le soleil se lève. L'un des plus grands plaisirs de la lecture d'une œuvre littéraire, c'est d'être libre d'imaginer ce que l'on souhaite.L'auteur fait en sorte d'insérer plusieurs sens au texte, et ne donne pas toujours tous les détails pour que lecteurpuisse s'imaginer ses propres décors et ses propres personnages.

Il peut ainsi se mettre dans la peau duprotagoniste, tel que Ruy Blas, homme servant et amoureux passionnément.

Il peut de même se représenter deslieux imaginaires, issus des mythes ou des légendes, comme l'Enfer dans Dom Juan.

En effet, une représentationthéâtrale peut s'avérer décevante par un mauvais choix des acteurs ou des décors.

Lors de la rédaction du livre,l'artiste n'impose aucun élément précis au lecteur qui choisit le sens de l'histoire en fonction de ses envies. Aussi, le lecteur, pendant sa lecture, prête une particulière attention aux mots et à la langue.

C'est en effetpendant une lecture qu'on enregistre l'orthographe d'un mot ou qu'on apprend du nouveau vocabulaire, souvent reliépar un astérisque.

Elle permet aussi d'adopter un certain type de langage, plus harmonieux que celui parlécouramment.

Le style de l'auteur est plus constatable lors d'une lecture que lors de la mise en scène.

Les phrases,lus par le lecteur lui-même directement, sont de même mieux comprises.

Souvent, les acteurs prononcent certainessentences en les hachant ou de manière incompréhensible.

Il est aussi plus appréciable de lire des mots appartenantà la langue soutenue que de les écouter sans même les comprendre ou les enregistrer. Il arrive que certains passages soient supprimés lors de la mise en scène parce qu'ils sont considérés comme inutilespar exemple.

L'avantage du livre est donc d'avoir un texte complet et exhaustif.

Des passages, comportantbeaucoup de description, ennuyant à lire sont en effet souvent négligés.

Il se peut qu'il y ait aussi de la censurepour la représentation théâtrale.

Les metteurs en scènes refusent souvent d'exposer de la violence, des scènesérotiques, de la nudité, pour ne pas choquer le public.

La pièce vue au théâtre Sorano en est la preuve car certainspassages étaient absents pour cause d'inutilité. L'œuvre écrite est bien sure la version originale de la pièce.

C'est l'auteur qui la rédige lui-même et qui choisit. »

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