il y a quelque chose de charnel
Publié le 24/01/2013
Extrait du document
«
connaît des accrocs de santé.
Trop de cholestérol ! Il évolue, il vieillit, il doute.
Son père
meurt, son amie le quitte.
C'est un contemporain dans la Scanie d'aujourd'hui, aux paysages doux, à l'extrême sud de
cette Suède qu'à travers les crimes en série d'une grande violence qu'il a à élucider, Wallander
ressent comme un pays, le sien, en pleine déroute.
C'est un policier qui travaille en équipe, de
façon technique.
Les réunions se multiplient au cours de l'enquête, mais il prend aussi
l'initiative, il agit seul, dangereusement, pour résoudre l'énigme.
Bref, Kurt s'inscrit dans le
monde de la communication et de l'intersubjectivité, tout en restant un héros.
Un personnage de roman, c'est un ego expérimental que l'on soumet à l'intrigue.
Aujourd'hui
il n'est pas fait d'un bloc, il est pluriel et changeant dans un monde qui l'est tout autant.
Il nous
raconte indirectement notre histoire, notre actualité.
Son rôle, c'est d'être un médiateur du réel.
Que peut la littérature ? "Il n'y a pas d'accès au réel direct, pur, nu, dépouillé de toute mise en
forme préalable.
Il n'y a pas d'expérience sans référence : les mots sont logés dans les choses,
une instance tierce se glisse entre nous et les autres, nous et le monde, nous et nous-mêmes.
Et
puisqu'on n'échappe pas à la médiation, puisque la littérature est décidément toute-puissante,
la question est de savoir à quelle bibliothèque on confie son destin", écrit Alain Finkielkraut.
Toute-puissance de la littérature ? L'expression paraît un peu forte.
Mais on associera
volontiers la force de la littérature à la puissance des mythologies fondatrices.
Valéry nous a prévenus : les civilisations sont mortelles.
Les mythologies qui les animent
finissent par s'éteindre.
C'est pourquoi la littérature ne déploie son efficacité que si elle se
montre capable de traduire le présent et d'anticiper, un peu, l'avenir.
C'est peine perdue que
d'écrire aujourd'hui à la façon de Racine, voire de Molière.
Notre monde n'est plus le leur, ni
même celui de Chateaubriand, de Zola, Hugo, Flaubert ou Proust.
Cela ne nous dispense pas
de les fréquenter, ces géants d'autrefois, pour nous en inspirer.
Un peu de hauteur, que diable !
Le livre ne donne pas que du plaisir, il met un peu d'ordre dans notre subjectivité.
C'est
précieux, infiniment précieux.
Nous demandons seulement un peu d'ordre dans la pensée pour
nous protéger du chaos, fait remarquer Gilles Deleuze.
La littérature, c'est le plaisir de lire, de
savourer les beautés du verbe, de saluer les prouesses de l'imagination, et c'est aussi plus :
"une élévation, une hauteur, une sorte d'appel vers ailleurs" selon les mots de Jean
d'Ormesson.
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