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incipit

Publié le 22/01/2013

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INCIPIT (in-si-pit). n. m. invar. (1887, LITTRÉ mot lat., 3e pers. sing. indic. de incipere, « commencer «) Se dit des premiers mots d'un manuscrit, d'un livre... [Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Tome Troisième, 1963. Paul Robert, p.687] SOMMAIRE 1er type de définition 2ème type de définition Éléments pour une grille de lecture à partir de l'incipit d'un roman Un 1er exemple : Nathalie Sarraute « Enfance « Un 2ème exemple : Maupassant « Bel Ami « Incipit et clausules dans les historiettes et comptines Sitographie Bibliographie 1er type de définition Un incipit est le début d'un texte, en général d'un roman (du latin incipio, is, ere : « commencer «). À l'origine, on désignait par ce titre la première phrase d'un roman, aussi nommée « phrase-seuil «. Il est cependant commun de nos jours de le considérer plutôt comme ayant une longueur variable. Il peut ne durer que quelques phrases, mais aussi plusieurs pages. Contrairement à l'incipit, l'excipit (ou clausule) est la fin d'un chapitre, d'un ouvrage (les derniers paragraphes, les dernières phrases). ROLE DE L'INCIPIT L'incipit répond généralement à trois caractéristiques. Il informe, intéresse et noue le contrat de lecture. . Il informe en mettant en place les lieux, les personnages et la temporalité du récit. . Il intéresse par divers procédés techniques, par exemple l'utilisation de figures de style ou encore en une entrée in medias res (le récit débute dans le feu de l'action). . Il noue le contrat de lecture en indiquant au lecteur le code qu'il doit utiliser dans le cadre de sa lecture ; bref, il place différents signes annonciateurs du genre littéraire auquel il appartient. INCIPITS CELEBRES Certains incipits sont insolites et désarçonnent le lecteur en jouant avec les conventions du roman ; d'autres, par leur concision, leur force ou leur humour, ont marqué les esprits et ont su rester dans les mémoires. . « Jacques le Fataliste «, (1773), Denis Diderot Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va? Que disaient- ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. . « Point de lendemain «, (1777), Vivant Denon J'aimais éperdument la comtesse de *** ; j'avais vingt ans, et j'étais ingénu ; elle me trompa, je me fâchai, elle me quitta. J'étais ingénu, je la regrettai ; j'avais vingt ans, elle me pardonna ; et comme j'avais vingt ans, que j'étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes. . « Moby-Dick «, (1851), Herman Melville Appelez-moi Ismaël. Il y quelques années de cela - peu importe combien exactement - comme j'avais la bourse vide, ou presque, et que rien d'intéressant ne me retenait à terre, l'idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. (traduction de Philippe Jaworski) . « Salammbô «, (1862), Gustave Flaubert C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar. . Du côté de chez Swann (1913), Marcel Proust Longtemps je me suis couché de bonne heure. . « L'Étranger «, (1942), Albert Camus Aujourd'hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. . « Mémoires de guerre «, (1954), Charles de Gaulle Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. . « Les Racines du mal «, (2003), Maurice G. Dantec Adreas Schaltzmann s'est mis à tuer parce que son estomac pourrissait. (un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre) 2ème type de définition L'incipit est la première phrase d'un texte. C'est l'accroche, ce qui nous pousse à continuer ou à abandonner la lecture. L'incipit pose également le pacte de lecture entre l'auteur et le lecteur en indiquant : - le ton : sentimental, dramatique, mystérieux... - le rythme : phrase longue, phrase courte - le style : poétique, journalistique... - le niveau de langage : mots courants, ou recherchés - le mode narratif : focalisation zéro, interne ou externe - Une atmosphère étrange - Des sentiments violents dramatiques - Une énigme, un mystère - Un personnage extraordinaire Ils suggèrent en tous les cas de l'implicite, et poussent le lecteur à poursuivre, pour comprendre. Un jour, j'étais âgée déjà, dans le hall d'un lieu public, un homme est venu vers moi. Marguerite DURAS « L'amant « éditions de Minuit Il y avait une fois une petite fille, toute charma...

« 1 er  type de définition Un  incipit  est le d ébut d'un texte, en g énéral d'un roman  (du latin incipio, is, ere   : «   commencer   »). À  l'origine, on d ésignait par ce titre la premi ère phrase d'un roman, aussi nomm ée «   phrase­seuil   ».  Il est cependant commun de nos jours de le consid érer plut ôt comme ayant une longueur variable.  Il peut ne durer que quelques phrases, mais aussi plusieurs pages.  Contrairement  à l'incipit, l'excipit  (ou clausule)  est la fin d'un chapitre, d'un ouvrage  (les derniers paragraphes, les   derni ères phrases). ROLE DE L'INCIPIT L'incipit r épond g énéralement  à trois caract éristiques. Il informe, int éresse et noue le contrat de lecture. · Il informe en mettant en place les lieux, les personnages et la temporalit é du r écit.  · Il int éresse par divers proc édés techniques, par exemple l'utilisation de figures de style ou encore   en une entr ée in medias res (le r écit d ébute dans le feu de l'action).  · Il noue le contrat de lecture en indiquant au lecteur le code qu’il doit utiliser dans le cadre de sa   lecture   ; bref, il place diff érents signes annonciateurs du genre litt éraire auquel il appartient.  INCIPITS CELEBRES Certains   incipits   sont   insolites   et   d ésar çonnent   le   lecteur   en   jouant   avec   les   conventions   du   roman   ;   d'autres,   par   leur   concision,   leur   force   ou   leur   humour,   ont   marqu é  les   esprits   et   ont   su   rester   dans   les   m émoires. · «       Jacques le Fataliste        »   , (1773), Denis Diderot      Comment   s' étaient­ils   rencontr és   ?   Par   hasard,   comme   tout   le   monde.

  Comment   s'appelaient­ils   ?   Que   vous importe? D'o ù venaient­ils   ? Du lieu le plus prochain. O ù allaient­ils   ? Est­ce que l'on sait o ù l'on va?   Que disaient­ils   ? Le ma ître ne disait rien   ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous   arrive de bien et de mal ici­bas  était  écrit l à­haut. · «       Point de lendemain        », (1777), Vivant Denon      J'aimais  éperdument la comtesse de ***   ; j'avais vingt ans, et j' étais ing énu   ; elle me trompa, je me f âchai,   elle me quitta. J' étais ing énu, je la regrettai   ; j'avais vingt ans, elle me pardonna   ; et comme j'avais vingt   ans, que j' étais ing énu, toujours tromp é, mais plus quitt é, je me croyais l'amant le mieux aim é, partant le   plus heureux des hommes. · «       Moby­Dick        »,     (1851), Herman Melville      Appelez­moi Isma ël. Il y quelques ann ées de cela — peu importe combien exactement — comme j'avais   la bourse vide, ou presque, et que rien d'int éressant ne me retenait  à terre, l'id ée me vint de naviguer un   peu et de revoir le monde marin.

  (traduction de Philippe Jaworski) · «       Salammb ô        »,     (1862), Gustave Flaubert      C' était  à M égara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar. · Du c ôté de chez Swann     (1913), Marcel Proust      Longtemps je me suis couch é de bonne heure.. »

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