Introduction à l'étude des Femmes savantes

« 1671 le roi commanda en tout à Molière quinze pièces de théâtre, et la troupe ne cessa de faire des séjours à la cour, y donnant près de deux cents représentations.

5.

Une mort en pleine gloire Cependant, Molière fut bientôt supplanté par Lully, promoteur de l’opéra en France.

Sa dernière pièce, le Malade imaginaire ( 1673) est un triomphe.

C’est lors de la 4 e représentation de la pièce que Molière, interprète principal, meurt soudainement.

En 1680, par ordre du roi, la troupe de Molière fut réunie avec sa concurrente de l’Hôtel de Bourgogne pour fonder la Comédie-Française. II.

Présentation de la pièce Les Femmes savantes La comédie des Femmes savantes est l’avant-dernière pièce de Molière.

Elle fut jouée pour la première fois, avec succès, le 11 mars 1672 au Palais-Royal.

1.

Une satire des femmes savantes Au XVIIe siècle, l’éducation des femmes est le sujet de nombreuses polémiques.

En effet, avec l’essor des salons, lié au développement de la préciosité, la place des femmes dans la vie intellectuelle s’accroît.

L’influence précieuse suscite de nombreuses réserves : beaucoup accusent les « savantes » de ne pas tenir leur rôle de femmes dans la société et la famille. 2.

Une réponse à Cotin, adversaire de Molière Molière s’attaque dans Les Femmes savantes aux excès de pédanterie des sociétés savantes qui avaient critiqué L’Ecole des femmes .

Son attaque se met en place à partir de 1668, date de la querelle qui l’oppose à l’abbé Cotin, un vieil intellectuel précieux qui l’avait notamment accusé de faire des mauvais vers et contre lequel Les Femmes savantes constitue une défense.

3.

Une pièce aux multiples sources Si l’expérience de Molière est présente dans les Femmes savantes , il a également emprunté à des auteurs divers qui ont dénoncé et mis en scène les excès du pédantisme.

On peut citer les comédies de l’Anglais Ben Johnson, et de l’Espagnol Caldéron de la Barca, qui mettent en scène des pédants.

Dans les Visionnaires de Desmarets de Saint-Sorlin, trois sœurs annoncent Philaminte et Bélise.

Enfin, Les Précieuses ridicules (1659) et La comtesse d’Escarbagnas (1671) annoncent elles aussi le thème des Femmes savantes .

III.

La préciosité Dans cette scène de rencontre entre Mascarille et Cathos et Magdelon, le comique réside à la fois dans le langage extravagant de la conversation et dans la situation : un valet passe pour un homme brillant auprès de deux apprenties précieuses.. »