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INTRODUCTION LIBRE A HEINE

Publié le 16/04/2018

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EXPOSE INTRODUCTION LIBRE SUR HEINE « Je veux aller à Paris moi-même, (…) La Fayette, le drapeau tricolore, la Marseillaise, je suis comme ivre… » (6 aout 1830) Je suis le fils de la révolution et je reprends les armes (…) Je suis tout entier joie et chant, épée et flamme, (…) A Paris, chers amis, le coq a chanté » Extraits de H. HEINE, Ludwig Börne, Livre second Introduction Le programme de notre séminaire ne traitant pas directement de Heine, on pourrait dès l’entame de cet exposé se poser, à raison, la question de l’intérêt de cette introduction libre sur HEINE. L’apport de l’auteur au romantisme allemand que nous essayons d’aborder depuis quelques séances justifie à lui seul l’intérêt de cette étude. Le principal apport de cet auteur au romantisme allemand est d’avoir élevé le langage courant au rang de langage poétique, et d’avoir fait de la rubrique culturelle et du récit de voyage un genre artistique. Christian Johann Heinrich Heine l’un des plus grandsécrivainsallemandsduXIXHYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/XIXe_si%C3%A8cle"eHYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/XIXe_si%C3%A8cle" siècle, est né le13décembre1797àDüsseldorfdans leDuché de Berg, sous le nom de Harry Heine et mort le17février1856àParis(8HYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/8e_arrondissement_de_Paris"eHYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/8e_arrondissement_de_Paris"arrondissement) sous le nom de Henri Heine.Journalistecritique et politiquement engagé,essayiste,satiristeetpolémiste, Heine fut aussi admiré que redouté. Il a l’heureuse particularité de sublimer par la force de son talent la banalité du quotidien. Il acquiert sa célébrité par l’extrême simplicité de ses mots, leurs résonnances et leurs rimes. Dans le cadre de cette introduction libre à sa vie et à ses œuvres, nous tacherons de montrer comment par une vie engagée et totalement consacrée à la défense de la liberté, Heine a réussi à impacter l’histoire littéraire et artistique de son temps. 1. Heine, une vie d’exilé ! 1.1. Heine ou l’errance d’un heros. Il existe une controverse sur la date précise de la naissance de Heine. Sans entrer ici dans le détail des données étudiées par les critiques à ce sujet, on retient aujourd’hui qu’il est probablement né le 13 décembre 1797 à Düsseldorf une ville qui fut sous domination française de 1806 jusqu'en 1814. Il connut une enfance et une adolescence malheureuses de 1816 à 1819, puis de 1825 à 1827. Docteur en Droit, il aurait pu faire carrière à Hambourg où il avait voulu exercer comme avocat. Mais il va très vite préférer prendre les routes de l’Europe plus par nécessité que par pure volonté comme tendent souvent à le montrer certains critiques. Il partira ainsi d'Allemagne, en Angleterre, en Italie, en France, en Pologne. Son origine juive n’a pas joué en sa faveur dans une Europe où la marginalisation des juifs n’a pas attendu Hitler pour se faire oppression et désolation pour les juifs d’Europe. Ainsi, haï parce que juif,et surtout détesté parce qu’il se faisait le défenseur des idées nouvelles et aussi à cause de son ouverture d’esprit qui le faisait avoir de l’avance sur le monde de son temps,il subira les outrages et les persécutions s...
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« détesté de l’Allemagne surtout dans les années 1930.

D’aucuns le qualifieront de " « cochon de Montmartre », ou d’artisan de la « désagrégation de l’art allemand », « il a déversé des baquets de purin nauséabond sur le christianisme.

» et « trahi et outragé l’Allemagne de la façon la plus ignoble ». Dès son époque Heine fut vomi, ainsi par son contemporain Grabbe : « Heine est un petit juif maigre et laid, qui n’a jamais connu de femme, et compense tout cela par son imagination.

Sa souffrance, aussi peu naturelle puisse-t-elle sembler, est peut-être réelle.

Mais ses vers ne sont pas des poésies.

De la masturbation ».

Ce sont là quelques appréciations que portaient sur ce poète ces contemporains et compatriotes allemands.

Son art l’imposait pourtant dans le paysage littéraire et révolutionnaire de son époque.

Lui-même dira à ce propos : « Que Dieu me le pardonne ! Depuis douze ans, je suis discuté en Allemagne ; on me loue et on me blâme, mais toujours avec passion et sans cesse.

Là, on m'aime, on me déteste, on m'apothéose, on m'injurie.

Depuis presque quatre ans, je n'ai pas entendu un rossignol allemand.

» 1.2.

REJETÉ PAR LES SIENS ET DEVENU AMOUREUX DE LA FRANCE Le roi de Prusse a interdit toute présence juive dans l’enseignement et les sciences le 18 août 1822.

Heine se convertira donc par nécessaire pragmatisme au protestantisme le 28 juin 1825 dans le but de décrocher un emploi dans la fonction publique.

Malgré cette conversion de circonstance, pour les Allemands de ce temps, il sera toujours le Juif, pour les Juifs, il sera le traître qui a renié sa religion pour des intérêts temporels.

Et pour ce, l’Etat d'Israël ne le célébrera que très récemment en 2002, ne lui pardonnant pas sa conversion.

Or comme on peut bien s’en rendre compte en lisant quelques-unes de ses correspondances, il souffrait terriblement intérieurement de cette situation se trouvant profondément tiraillé entre l’appartenance au peuple juif, allemand ou français.

Il finit par se haïr d'être juif, et aussi d'être allemand.

« Tout ce qui est allemand me répugne [...] agit sur moi comme un vomitif.

La langue allemande me déchire les oreilles.

Parfois mes propres poèmes me dégoûtent quand je prends conscience qu’ils sont écrits en allemand.

» ou encore « Je me repens beaucoup de m'être fait baptiser ; je ne vois nullement que, dès lors, les choses aient mieux tourné pour moi : au contraire, je n'ai eu, depuis, que malheur .

» Il sera banni d’Allemagne en 1831 et sera heureusement adopté par la France dont il tombera pratiquement amoureux.

Les valeurs de la Révolution française lui paraissaient comme les seules capables d’assoupir son désir de liberté et sa volonté d’émancipation de toutes les formes d’oppression.

Il deviendra ainsi le défenseur acharné de la France et surtout des valeurs de la Révolution dont il n’avait retenu que les bons côtés.

Il dira à ce sujet : « Pour les teutomanes, ces vieilles Allemagnes, dont le patriotisme ne consistait que dans une haine aveugle contre la France, je les ai poursuivis avec acharnement dans tous mes livres ».

Heine meurt le 17 février 1856 et fut inhumé au cimetière de Montmartre à Paris.

Il a laissé une production bibliographique variée et. »

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