INTRODUCTION LIBRE A HEINE
Publié le 16/04/2018
Extrait du document


«
détesté de l’Allemagne surtout dans les années 1930.
D’aucuns le qualifieront
de " « cochon de Montmartre », ou d’artisan de la « désagrégation de l’art
allemand », « il a déversé des baquets de purin nauséabond sur le
christianisme.
» et « trahi et outragé l’Allemagne de la façon la plus ignoble ».
Dès son époque Heine fut vomi, ainsi par son contemporain Grabbe : « Heine
est un petit juif maigre et laid, qui n’a jamais connu de femme, et compense
tout cela par son imagination.
Sa souffrance, aussi peu naturelle puisse-t-elle
sembler, est peut-être réelle.
Mais ses vers ne sont pas des poésies.
De la
masturbation ».
Ce sont là quelques appréciations que portaient sur ce poète
ces contemporains et compatriotes allemands.
Son art l’imposait pourtant dans
le paysage littéraire et révolutionnaire de son époque.
Lui-même dira à ce
propos : « Que Dieu me le pardonne ! Depuis douze ans, je suis discuté en
Allemagne ; on me loue et on me blâme, mais toujours avec passion et sans
cesse.
Là, on m'aime, on me déteste, on m'apothéose, on m'injurie.
Depuis
presque quatre ans, je n'ai pas entendu un rossignol allemand.
»
1.2.
REJETÉ PAR LES SIENS ET DEVENU AMOUREUX DE LA FRANCE
Le roi de Prusse a interdit toute présence juive dans l’enseignement et les
sciences le 18 août 1822.
Heine se convertira donc par nécessaire
pragmatisme au protestantisme le 28 juin 1825 dans le but de décrocher un
emploi dans la fonction publique.
Malgré cette conversion de circonstance,
pour les Allemands de ce temps, il sera toujours le Juif, pour les Juifs, il sera le
traître qui a renié sa religion pour des intérêts temporels.
Et pour ce, l’Etat
d'Israël ne le célébrera que très récemment en 2002, ne lui pardonnant pas sa
conversion.
Or comme on peut bien s’en rendre compte en lisant
quelques-unes de ses correspondances, il souffrait terriblement intérieurement
de cette situation se trouvant profondément tiraillé entre l’appartenance au
peuple juif, allemand ou français.
Il finit par se haïr d'être juif, et aussi d'être
allemand.
« Tout ce qui est allemand me répugne [...] agit sur moi comme un
vomitif.
La langue allemande me déchire les oreilles.
Parfois mes propres
poèmes me dégoûtent quand je prends conscience qu’ils sont écrits en
allemand.
» ou encore « Je me repens beaucoup de m'être fait baptiser ; je ne
vois nullement que, dès lors, les choses aient mieux tourné pour moi : au
contraire, je n'ai eu, depuis, que malheur .
»
Il sera banni d’Allemagne en 1831 et sera heureusement adopté par la France
dont il tombera pratiquement amoureux.
Les valeurs de la Révolution française
lui paraissaient comme les seules capables d’assoupir son désir de liberté et sa
volonté d’émancipation de toutes les formes d’oppression.
Il deviendra ainsi le
défenseur acharné de la France et surtout des valeurs de la Révolution dont il
n’avait retenu que les bons côtés.
Il dira à ce sujet : « Pour les teutomanes, ces
vieilles Allemagnes, dont le patriotisme ne consistait que dans une haine
aveugle contre la France, je les ai poursuivis avec acharnement dans tous mes
livres ».
Heine meurt le 17 février 1856 et fut inhumé au cimetière de
Montmartre à Paris.
Il a laissé une production bibliographique variée et.
»
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