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« J’accuse » (extrait), Emile Zola

Publié le 22/06/2011

Extrait du document

zola

Introduction :

 

         Contexte : En décembre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, accusé à tort d’avoir livré aux Allemands des secrets militaires français, est condamné à la déportation sur l’île du Diable et à la dégradation militaire. Le vrai coupable, le commandant Ferdinand Walsin Esterházy, dont l’identité est découverte par le colonel Picquart, est acquitté par un tribunal militaire en janvier 1898. En réaction, l’écrivain Emile Zola, partisan de Dreyfus, publie « J’accuse «, lettre ouverte au Président de la République Félix Faure, dans « L’Aurore « du 13 janvier 1898.

            Lecture du texte.

Problématique : En quoi ce texte se révèle-t-il l’expression d’un homme engagé et combatif qui n’hésite pas à entrer dans la polémique ?

Annonce du plan.

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« b) Une accusation ciblée [accusation directe : anaphore de « J’accuse » ×3 / évocation directe des cibles : les 3 experts, le bureau de la guerre, la presse et les conseils de guerre / procédé de blâme : clde la souillure (l.7 « tache de boue », l.10 « souillure », l.18 « tourbe ») / termes péjoratifs (l.4 « bassescalomnies », l.8 « abominable », l.18 « malfaisante » / superlatif à valeur négative (l.3, l.14-15)] c) La défense d’idéaux [il appuie son arg.° sur des valeurs communes qui proviennent de la RF et du SdL : vérité (l.7 « grand siècle de vérité », répétition « vérité » ×4 dans l’intro) / évocation des Lumièrescontre l’obscurantisme l.32 / justice (l.31 : la justice en tant que valeur, cl de la justice) // foi dans larépublique avec procédé d’éloge : cl de l’éclat (l.1 à 6 « gloire, étoile, rayonnant, apothéose, triomphe »)/ humilité dans l’adresse au Président (« gratitude », formule de politesse)] II.

Un morceau d’éloquence polémique : a) Le dynamisme du texte [il adopte un ton catégorique en utilisant des verbes d’action ou de volonté, des expressions qui marquent la certitude : verbes au futur (l.11 à 16), « J’attends » (l.35) / rythmevigoureux (alinéas, retours à la ligne, anaphore de « J’accuse » qui sont de plus en plus rapprochés] b) Un texte emphatique [il utilise un style emphatique grâce à l’hyperbole associé à la métaphore (l.31 « explosion de la vérité », l.33 « le cri de mon âme », l.32 « passion […] de la lumière »)] c) Utilisation de la violence verbale [vocabulaire agressif voir injurieux (l.27 « crime juridique », l.25 « violé le droit », l.21 « mensongers et frauduleux », l.30 « esprits de malfaisance sociale ») / ironie endésignant les experts sous le nom de « sieurs » / derrière l’excuse apparente du « à moins que… » (l.21),se cache une injure aggravée (folie, cécité)] Conclusion : Dans cet extrait, Emile Zola fait preuve d’un grand courage et d‘une extrême habileté.

Il avait dit « la véritéje la dirais car j’ai promis de la dire ».

En effet, cet auteur engagé dénonce ouvertement les coupables et s’oppose àla justice française.

Ainsi, grâce au registre polémique employé, Zola fait ressortir la vérité.

Son combat pour lajustice permet à Alfred Dreyfus d’être gracié puis réintégré dans l’armée.

Cependant, Zola est mort le 29 septembre1902, intoxiqué par sa cheminée.

Sa mort est officiellement accidentelle, mais vu le nombre d’ennemis qu’il a pu sefaire lors de l’Affaire Dreyfus, la thèse de l’assassinat n’est pas écartée… En vue de l’entretien :. »

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