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''J'ai eu vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie'' de Paul Nizan, dans Aden Arabie.

Publié le 15/08/2012

Extrait du document

Il faut savoir prendre ses responsabilités à cet âge. Dans Le Diable au corps, le narrateur préfère fuir ses responsabilités, et laisse a Jacques le soin d'élever son enfant. Dans La confession d'une jeune fille, la narratrice préfère fuir sa possible responsabilité dans la mort de sa mère. A vingt ans, on prend conscience de la réalité, pour le meilleur comme pour le pire et c'est une chose indispensable pour devenir adulte. Par ailleurs, les vingt sont assimilés à un bel âge car l'individu à cette période de sa vie est normalement au sommet de sa forme physique et de sa vitalité. A vingt ans on est supposé être en parfaite santé, c'est le cas avec Vinca et Philippe, qui gambadent dans les rochers, avec Cécile qui s'amuse avec son père dans l'eau par exemple.  Certains évènement, une histoire d'amour heureuse par exemple transforment les jeunes années en de belles années, comme dans Le Blé en herbe, et au contraire certaines expériences telle la mort, citons ici Bonjour Tristesse, font des années de la vingtaine une période sombre, qui vient entacher l'insouciance. Tout dépend aussi de l'état d'esprit dans lequel on se trouve. Tout est question d'expérience et de contexte ambiant ( guerre, crise économique etc... ). Vingt ans peut etre un bel âge chez certaines personne, Vinca dans Le Blé en herbe, et une période difficile pour d'autres, la narratrice de La confession d'une jeune fille.

« Jacques à distance au profit de l'idée qu'il défend, avec le discours indirect tout d'abord, puis de retransmettre la vivacité de ses paroles grâce au discours direct.

Lanarration, suit ici, un ordre chronologique, elle respecte donc les étapes du schéma narratif.

Jacques le Fataliste, est un conte ou le locuteur s'efface volontairement, iln'y a pas d'indices d'énonciations, le repérage spatio-temporel s'effectue par référence au contexte de l'énoncé, Diderot utilise du passé simple: l'action est isolée dansun passé sans rapport avec l'instant de l'énonciation.

Les faits semblent alors se raconter d'eux mêmes, l'énoncé coupé de la situation d'énonciation à donc toute saplace dans ce conte car il est souvent utilisé pour les textes argumentatifs. 3 Denis Diderot (1713-1784) Un discours argumentatif contient des éléments qui lui sont spécifiques et développe une stratégie qui s'appuie sur un type de raisonnement choisi.

L'étude d'un texteargumentatif implique donc de s'intéresser autant à son organisation qu'aux types de raisonnement utilisés.

Diderot choisi de se replier derrière une argumentationapparemment impersonnelle, pour donner l'impression d'une plus grande objectivité : il cherche à convaincre.

Il fait appel à la raison du lecteur pour obtenir sonadhésion réfléchie.

Les arguments de Jacques, reposent principalement sur la logique, le savoir et la cohérence : on dit que son raisonnement est déductif.

Mais si l'onprend son argumentation dans un autre angle on peut dire aussi qu'il applique un raisonnement inductif.

En effet, il part d'un cas particulier, le «violent coup de pied»qu'a reçu la chienne, Nicole, ligne 5, la réaction de la femme du marquis, pour aboutir à une conclusion de portée générale : «Les hommes faibles sont les chiens deshommes fermes.» à la dernière ligne de l'extrait.

Jacques, sûr de lui, tire, ainsi, sa force de la concordance observée entre plusieurs cas particuliers dont il faitl'énumération de la ligne 18 à 21: «Le ministre est le chien du roi; le premier commis est le chien du ministre; la femme est le chien du mari, ou le mari le chien de lafemme; Favori est le chien de celle-ci, et Thibaud est le chien de l'homme du coin.», celle-ci renforce l'aspect universel de la soumission dans la société.

Jacquesmonopolise la parole, comme le ferait un maître, nous avons l'impression d'être submergé par son discours, nous n'avons pas le temps de réfléchir, ce qui permet defavoriser l'adhésion du lecteur à sa thèse.

L'argumentateur de Jacques le Fataliste étant donc Jacques et non Diderot, il y a dans cet extrait aucune implication del'auteur.

La composition de l'argumentation dans Jacques le Fataliste, s'organise ici, autour de deux éléments : la question du maître tout d'abord, et le discours deJacques par la suite.

Le premier oppose les deux personnages car c'est maintenant Jacques, un valet qui est en position de supériorité : on lui demande son avis.

Lesecond aide l'auteur-narrateur à parler à son lecteur.

En effet, Jacques ne s'adresse pas seulement à son maître et aux autres voyageurs, mais aussi au destinataire duconte, lui interdisant ainsi de se cantonner dans une position de spectateur extérieur et passif.

Cette implication n'est pas faite de manière directe mais à l'aide dequestions rhétoriques: ce sont des affirmations que Jacques posent comme question pour forcer l'adhésion de son audimat, il expose ses arguments comme des véritésgénérales.

Les réponses sont induites par les questions, comme ici de la ligne 21 à la fin de l'extrait : «Lorsque mon maître me fait parler quand je voudrais me taire,ce qui à la vérité, m'arrive rarement, continua Jacques; lorsqu'il me fait taire lorsque je voudrais parler, ce qui est très difficile; lorsqu'il me demande l'histoire de mesamours et qu'il l'interrompt; que suis-je autre chose que son chien ?».

Dans ces lignes, Jacques mêle aussi répétitions, («lorsque» reprit quatre fois en 3 lignes) etparallélismes («me fait parler/ me fait taire»...).

C'est ainsi que s'achève la leçon de Jacques, qui a fait preuve d'une parfaite maîtrise de son argumentation mais aussiun total contrôle du langage, puisqu'il a su prendre la place du maître, en laissant par conséquent son maître dans un rôle d'élève attentif. 4 Dans cet extrait il y a une vraie marque de satire : en effet le texte remet bien en cause un problème de société, une sorte d'institution bien rentrée dans les mœurs et ily a un retournement de situation entre Jacques et son maître.

Le fait que ce soit Jacques qui soit l'auteur de ce discours argumentatif accentue l'empreinte comiquelaissée par la fiction.

Jacques, est un personnage bien mystérieux, original et peu commun : il fait preuve d'un grand cynisme et fatalisme devant sa situation, ils'amuse de son statut social, il ne se cache pas d'être soumis à son maître.

C'est un valet qui possède une personnalité plus complexe que celle d'un simple valet decomédie : il est bavard mais aussi très philosophe, c'est à son fatalisme qu'il doit son surnom Diderot aurait, en effet, très bien pu donné comme titre Jacques ouJacques et son maître...

Le valet, fait de multiples comparaisons entre les hommes et les chiens, il déclare que «chacun à son chien» et donc par conséquent que tousles hommes sont des chiens.

Avec son amoralisme, il ridiculise le Pouvoir.Mais pourtant, la pensée économique de Diderot se teinte d'une forme de pragmatisme «réaliste» qui lui interdit d'envisager des bouleversements radicaux, jugésutopiques.

Il en va de même pour sa pensée politique.

Quelque sensible qu'il soit aux injustices découlant de l'organisation de la société de son temps, Diderot neremet pas en cause le système monarchique, s'efforçant plutôt de l'aménager pour y restaurer plus d'équité et de liberté.

Sachant cela et ayant lu l'article sur l'autoritépolitique écrit par Diderot dans l'Encyclopédie, ci-joint, on peut en déduire qu'il ne critique pas le roi directement ou le pouvoir lui même mais «les à côtés».

Commetout philosophe il critique tout d'abord l'injustice et les inégalités, il veut faire réagir son lecteur, le faire réfléchir et qu'il adhère à sa plaidoirie.

Le récit de Jacques estsubjectif. Outre sa critique sociale, Diderot qui sait bien qu'il n'écrit pas un traité philosophique, en profite pour inclure sa vision du monde au récit.

Celui-ci est, selon Diderot,régi par le fatalisme, affirmant que les événements sont déterminés par le principe de causalité ; les actions nient donc le principe de libre-arbitre.

Ce fatalisme,rigoureusement moderne, prétend qu'une action peut modifier la fin qui nous attend.

C'est donc un déterminisme.

Mais si Diderot continue à utiliser le terme«fatalisme» c'est parce que le mot «déterminisme» est entré dans la langue française après sa mort. 5 Annexes: Autorité Politique Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres.

La liberté est un présent du Ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouiraussitôt qu'il jouit de la raison.

Si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle : mais la puissance paternelle a ses bornes ; et dans l'état de nature,elle finirait aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire.

Toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature.

Qu'on examine bien et on la feratoujours remonter a l'une de ces deux sources : ou la force et la violence de celui qui s'en est emparé ; ou le consentement de ceux qui s'y sont soumis par un contratfait ou supposé entre eux et celui à qui ils on déféré l'autorité.

La puissance qui s'acquiert par la violence n'est qu'une usurpation et ne dure qu'autant que la force de celui qui commande l'emporte sur celle de ceux quiobéissent : en sorte que , si ces derniers deviennent a leur tour les plus forts, et qu'ils secouent le joug, ils le font avec autant de droit et de justice que l'autre qui leleur avait imposé.

La même loi qui a fait l'autorité la défait alors : c'est la loi du plus fort.

Quelquefois l'autorité qui s'établit par la violence change de nature ; c'est lorsqu'elle continue et se maintient du consentement exprès de ceux qu'on a soumis :mais elle rentre par là dans la seconde espèce dont je vais parler et celui qui se l'était arrogée devenant alors prince cesse d'être tyran.

La puissance, qui vient du consentement des peuples suppose nécessairement des conditions qui en rendent l'usage légitime, utile à la société, avantageux à larépublique, et qui la fixent et la restreignent entre des limites ; car l'homme ne doit ni ne peut se donner entièrement sans réserve a un autre homme, parce qu'il a unmaître supérieur au-dessus de tout, à qui seul il appartient tout entier.

C'est Dieu, jaloux absolu, qui ne perd jamais de ses droits et ne les communique point.

Ilpermet pour le bien commun et pour le maintien de la société que les hommes établissent entre eux un ordre de subordination, qu'ils obéissent à l'un d'eux ; mais ilveut que ce soit par raison et avec mesure, et non pas aveuglément et sans réserve afin que la créature s'arroge pas les droit du créateur.

Toute autre soumission est le. »

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