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JARRY (Alfred)

Publié le 21/01/2019

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jarry

JARRY (Alfred), écrivain français (Laval 1873-Paris 1907). Élève surdoué, il prend contact à Saint-Brieuc avec le folklore breton, qui lui inspire les poésies et saynètes réunies dans Saint-Brieuc-des-choux (1964), et au lycée de Rennes (1888-1891) il fait représenter les Polonais par les marionnettes du théâtre des Phynances : cette geste, élaborée par plusieurs générations scolaires à partir d'une caricature du père Hébert, professeur de physique, deviendra en 1896 Ubu Roi dans une mise en scène de Lugné-Poe au théâtre de l'Œuvre. En effet, Jarry, qui manifeste le besoin de se distinguer par l'utilisation d'objets insolites (il tire volontiers des coups de revolver) ou le port de tenues extravagantes (celle de cycliste, notamment), préfère satisfaire son désir de dépassement dans la littérature plutôt qu'à l'École normale, à laquelle on le destine (il pénètre dans le milieu symboliste du Mercure de France, fonde avec Remy de Gourmont une revue d'art, l'Ymagier, et publie dans la Revue blanche des articles qui seront réunis, en 1969, dans la Chandelle verte). Être de métamorphose, préoccupé, comme le Surmâle (1902) qu'il campe, de « dépasser le rythme habituel des actes auxquels l'homme pense être naturellement limité », il cherche l'absolu et la continuité de la vie dans la « pataphysi-que » (Gestes et Opinions du docteur Faustroll, 1911), «Science du particulier » qui permet de trouver des solutions imaginaires aux problèmes généraux. Jarry est ainsi déjà surréaliste par sa vision du monde et non seulement, comme le voulait Breton, par l'absinthe qui le ronge ou le cure-dent qu'il réclame à son lit de mort. Mais il met moins son génie dans sa vie qu'il n'accorde sa vie et son œuvre dans son effort pour exorciser la créature monstrueuse qui le poursuit dès l'enfance et dont il ne peut se délivrer, pas plus dans ses recueils symbolistes (les Minutes de sable mémo

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