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Joachim Du Bellay, L'Olive, « Déjà la nuit en son parc amassait ». Commentaire composé

Publié le 11/01/2020

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Joachim Du Bellay, L'Olive, « Déjà la nuit en son parc amassait ».

Déjà la nuit en son parc amassait

Un grand troupeau d'étoiles vagabondes,

Et, pour entrer aux cavernes profondes,

Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait ;

Déjà le ciel aux Indes rougissait,

Et l'aube encor de ses tresses tant blondes

Faisant grêler mille perlettes rondes,

De ses trésors les prés enrichissait :

Quand d'occident, comme une étoile vive,

Je vis sortir dessus ta verte rive,

O fleuve mien ! une nymphe en riant.

Alors, voyant cette nouvelle Aurore,

Le jour honteux d'un double teint colore

Et l'Angevin et l'indique orient.

Coupure dans le temps avec la subordonnée de temps « Quand », comparaison méliorative avec une étoile vive (=divinité, irréalité). Le poète compare la femme à une Nymphe ; sentiment de vitalité, de la joie de vivre, avec « en riant ». L’apostrophe retarde l’annonce de l’arrivée de la Nymphe. La femme est associée à une seconde Aurore (métaphore), tant elle prend de place dans la conscience du poète. Sa beauté est rehaussée avec la rivalité qu’elle entretient avec le jour honteux (« honteux », « double teint colore »). Le lever du soleil qui aurait dû être magnifique est dépassé par la beauté de la femme. La femme n’est jamais désignée en tant que telle – d’abord Nymphe, puis Aurore.

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« B- Tableaux • Évocation poétique des différents moments de la journée. • Attention portée aux couleurs.

Cf.

le champ lexical de la couleur.

Ex : « noirs » ; « blondes » ; « rougissait »… « le ciel aux Indes rougissait » > cf.

le soleil qui se lève à l’est + connotation exotique, de voyage en évoquant les Indes.

Aube : premières lueurs du jour dans la nuit. • Métaphores qui évoquent les différents éléments sous les traits d’animaux.

Cf.

« ses noirs chevaux » ; « Un grand troupeau d'étoiles ». C- Symboles et images • L’atmosphère de la nuit semble imposante.

Cf.

aussi « cavernes profondes » > adjectif postposé (alors qu’ils sont souvent antéposé en poésie) : mise en relief de « profondes ». • « chassait » ; « Fuyant le jour » > sorte de course, cavalcade.

Cf.

aussi « vagabondes ». • Personnification de l’aube > jeune femme.

Cf.

« ses tresses tant blondes » + mots qui connotent la préciosité et la beauté.

Ex : « ses trésors » ; « grêler mille perlettes rondes » = la rosée > « mile » hyperbole ; « perlettes » > suffixe qui rappelle la petitesse > délicatesse… => Beauté de cette aube. II- L’arrivée du jour A- Le spectateur • Dans les tercets, apparition du poète.

Cf.

les marques de 1 epersonne > « je » ; « mien ». • Poète : spectateur.

Cf.

les verbes de vue.

Ex : « je vis ». « Quand d'occident » > décrit le mouvement. • Le poète s’adresse directement au fleuve.

Cf.

« ta verte rive » > le tutoie, proximité affective… cf.

aussi l’apostrophe lyrique : « Ô fleuve mien ». B- Personnification de l’aurore => L’Aurore apparaît tout d’un coup.

Cf.

le passage au passé simple « je vis sortir » > rapidité, brièveté. NB : L’aurore succède à l'aube et correspond au moment où le jour pointe à l'horizon, juste au début du lever du soleil. • Personnification de l’aurore.

Cf.

« une nymphe » ; la majuscule à « Aurore » (> allégorie / prénom) ; « teint » (teint de la jeune femme). • « une nymphe en riant » > gaieté du jour naissant C- Naissance du jour. »

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