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"Journal des faux-monnayeurs" La genèse des Faux-Monnayeurs

Publié le 06/09/2018

Extrait du document

Il est jaloux de Dieu qui lui vole sa femme… » passage autobiographique. G insuffle une grande part de vécu dans son roman à travers plusieurs situations, plusieurs personnages.

        La part d’expérience autobiographique et l’ancrage dans la vie réelle ne doivent pas être négligés. G se sert de situations réelles, de faits divers et les agence pour faire réfléchir le lecteur sans lui-même donner de solution. Il prétend même qu’il faut nourrir les contradictions plutôt que de les effacer. Destiné à une réflexion personnelle libre du lecteur, G compte néanmoins transmettre sa vision de la vie et introduit des jugements moraux sur ses personnages dans le JFM pour orienter le lecteur.

 

  1. Le jugement des personnages

*L’insubordination de l’enfant ; refus des parents (qui reprendront à ce sujet le sophisme de l’Angleterre vis-à-vis de l’Egypte..) » 9 juillet 1921 G critique l’enfant et les parents

* « un esprit faux […] c’est celui qui éprouve le besoin de se persuader qu’il a raison de commettre tous les actes qu’il a envie de commettre » août 1921/2

* « Ces jeunes gens avaient une idée très peu nette des limites de leur pouvoir » 28 novembre1921 citation de l’Idiot de Dostoievski notée pour servir d’épigraphe.

* Dans le 2 ème JFM à partir du 1er novembre 1922, Gide se livre à une brève analyse de nombreux pers. en délivrant un jugement moral Bernard, Olivier, Vincent, le frère ainé de Bernard, Boris.

        G prend nettement parti dans le JFM et tente de comprendre et d’exposer la situation de la jeunesse, ses valeurs, ses mécanismes sociaux…

 

Conclusion 

Le journal des Faux-Monnayeurs sert de tribune à G pour proclamer l’importance de la réflexion sur le genre du roman à distinguer sa démarche de celles de ses prédécesseurs.. L’intellectualisation poussée de la création a motivé ce commentaire  d’Edmond Jaloux le 13 fev. 1926 dans Les Nouvelles littéraires : «Un tel partis-pris était éminemment dangereux, car, ou le roman serait trop beau et trop intense pour admettre cette critique*, ou la partie critique serait trop importante pour ne pas donner aux lecteurs le désir  de négliger le roman. Je crois que c’est en partie ce qui se passe ici. »

Le Journal des FM devient à la fois une réflexion théorique sur le roman, le journal d’une expérience d’écriture enfin une analyse réflexive et presque introspective de l’écrit produit.

 

*Critique =  analyse réfléchie

« genre romanesque, l'écriture dans son rapport à la vie.

» B.O.

n°16 du 22 avril 2016.

Organisation de la réflexion sur le roman à partir du J ournal des Faux Monnayeurs (JFM) Source : -le JFM -David H.

Walker, « la notice » sur le JFM, dans la collection de la Pléiade, Gallimard, Paris 2009. Introduction : Le Journal des Faux Monnayeurs est -il une confidence d’auteur destinée à être publiée avec le roman ? La génèse du roman devient ainsi plus importante que le roman lui-même. G ne publie pas toutes les notes et réflexions qui lui viennent dans l’élaboration des FM car certains passages sont réservés à son Journal ou à son « cahier gris du roman ».

Il distingue donc les éléments à publier ou non, le plus souvent, dès le moment de leur écriture : Il s’agit donc d’un choix réfléchi et délibéré. De même, le choix d’une composition en deux journaux marque un tournant dans la création.

On a l‘impression que le deuxième journal trouve une dynamique créatrice axée davantage sur les personnages dont le développement s’organise autour de deux axes celui de la « donnée extérieure » et celui de « l’effort du romancier pour faire un livre de cela ».

La coupure entre les deux journaux n’est pas nette : le premier se termine le 7 décembre 1921 , le second commence en août 1921 choisissant les idées qu’il veut garder ou développer dans cette deuxième phase de création. D’autre part ce JFM représente une réflexion sur le travail d’élaboration mais aussi un retour sur son écriture : il affirme le 28 octobre 1922 à propos de la présentation de ses personnages « Tout ceci, je le fais d’instinct.

C’est ensuite que j’analyse.

» Il est donc auteur et lecteur critique de son propre ouvrage. 1.

Le romancier et l’auteur 1 .

Gide romancier ? * si G parle souvent de son roman, il refuse à plusieurs reprises d’assumer son rôle de romancier les manuscrits des JFM comportent deux ratures révélatrices « ce n’est point tant en apportant la solution à certains problèmes que (le romancier barré) je puis rendre un réel service au lecteur » juillet 1919 puis vers la fin « j’estime que ce n’est pas (au romancier barré) à moi de le faire » mars 1925.

G utilise le terme de romancier pour désigner un personnage en partie imaginaire qu’il tient à distance comme Edouard *G donne une place privilégiée à Edouard dans la réflexion sur l’élaboration d’un roman même si une distance s’introduit « je dois respecter en Edouard tout ce qui fait qu’il ne peut écrire son livre.

Il comprend bien les choses mais se poursuit lui-même sans cesse ; à travers tous, à travers tout.

Le véritable dévouement lui est à peu près impossible.

C’est un amateur, un raté.

Personnage d’autant plus difficile à établir que je lui prête beaucoup de moi.

Il me faut reculer et l’écarter de moi pour bien le voir.

» 1er novembre 1922/2 G joue beaucoup avec le personnage d’Edouard auquel il confie une grande part de la. »

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