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KOLTÈS Bernard-Marie : sa vie et son oeuvre

Publié le 08/01/2019

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KOLTÈS Bernard-Marie (1948-1989). C'est en voyant Maria Casarès jouer Médée que Bernard-Marie Koltès eut la révélation du théâtre. S'il s’essaya aux récits {la Fuite à cheval très loin dans la ville 1976, publié en 1984) ou Prologue (1986, publié en 1991), c’est par l’art dramatique qu’il s’affirma. Son bref parcours est indissociable des metteurs en scène qui, très tôt, reconnurent son originalité et sa puissance, comme des acteurs pour qui, souvent, il écrivit. A l’école du Théâtre national de Strasbourg, il monte lui-même ses premiers textes. Dès 1972, l’Héritage est inscrit au « Nouveau répertoire d’art dramatique » de France-Culture. C’est avec la Nuit juste avant les forêts, créée durant l’été 1977 à Avignon, qu’éclate au grand jour son talent, ce lyrisme sobre, ce style précis, dense, cette « simplicité » qu'il rechercha toujours et que l’on retrouve dans tous ses textes.

« C'est avec Patrice Chéreau, qui mit en scène quatre de ses pièces et qui interpréta même le rôle du dealer de Dans la solitude des champs de coton (1986), que Koltès trouva son expression définitive: ce long dialogue avec désaccords avoués a bien sar coloré la manière dont cet uni vers fut reçu.

Le metteur en scène et son scénographe, Richard Peduzzi, ont donné aux œuvres de magnifiques traductions scéniques, en amplifiant toutes leurs virtuali­ tés : nés de la nuit, les personnages y retournent, ils n'appellent jamais la prosaïque réalité.

Peu de textes dramatiques, pourtant, auront si bien parlé d'un certain rapport au monde, fait de désenchantement et de fuite, marque de cette fin de siècle.

Combat de Nègre et de chiens ( 1983), Quai Ouest (1985), Dans la solitude des champs de coton sont autant d'étapes vers plus de rigueur, de fermeté, de radicalité.

Koltès regretta publi­ quement que l'on ne comprît pas mieux la dimension ironique de son écriture, son humour : avec le Retour au désert (1988) il s'engagea plus directement dans la comédie.

Impressionné par le trajet suicidaire d'un assassin, il s'en inspira pour Roberto Zucco, pièce créée après sa mort des suites du sida.

BIBLIOGRAPHIE A consulter.

-Alternatives rhéârrales (Bruxelles), n"' 35-36, mai-juin 1990.

A.

HÉUOT. »

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