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LA CALPRENÈDE, Gautier de Costes, sieur de : sa vie et son oeuvre

Publié le 08/01/2019

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LA CALPRENÈDE, Gautier de Costes, sieur de (16107-1663). Écrivain très fécond, La Calprenède fut le principal représentant de la vogue du roman héroïque et historique au milieu du xviie siècle. Né dans une famille de robe de rang moyen, au château de Toulgoud, près de Cahors, il fit ses études dans cette ville, puis à Toulouse. Venu à Paris en 1632, il entreprit une carrière militaire. Il obtint par la suite une charge de gentilhomme du roi. Il appartenait à l’entourage de Condé, mais ne suivit pas ce dernier dans son exil après la Fronde.

 

Parallèlement, il menait une carrière d’écrivain. Il se fit d’abord connaître au théâtre. De 1632 à 1641, il donna neuf pièces (cinq tragédies, quatre tragi-comédies). Certaines empruntent leur sujet à l'histoire ancienne (comme la Mort de Mithridate, 1635); trois sont inspirées par l'histoire d’Angleterre (Jeanne, reine d'Angleterre, 1636; le Comte d'Essex, 1638; Édouard, 1639). Puis il se consacra au roman, publiant successivement Cassandre (1642-1645), Cléopâtre (1647-1656) et Fara-mond (1661-1670; inachevé à la mort de La Calprenède,

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« ce roman fut continué par Vaumorière).

Ces livres, fort copieux (JO volumes pour le premier, 12 pour chacun des autres), connurent un très grand succès (et certains rapportèrent à leur auteur des sommes appréciables : ainsi 3 000 livres pour les parties 11 et 111 de Cléopâtre).

La Calprenède était de ceux qui tenaient le roman pour un substitut en prose de l'épopée.

Ses œuvres pré­ tendent à l'historicité : ainsi l'intitulé complet de la der­ nière est Faramond ou l'Histoire de France; d'ailleurs, il souligne que la trame de son récit contient force « his­ toires dans lesquelles toutes les personnes considérables du siècle que nous traitons entreront avec assez de vrai­ semblance » ( « A vis au lecteur» de Cléopâtre).

De même, il s'impose de respecter la règle des unités de temps, lieu et sujet.

Pour cela, il réunit ses protagonistes dans un espace restreint (une ville ou un camp et leurs environs) et un temps limité (une année), pour une action principale.

Mais le jeu compliqué des retours en arrière et des récits faits par les personnages lui permet d'ad­ joindre à l'intrigue centrale de nombreuses histoires annexes et de diversifier largement le temps et 1' espace.

Enfin son style se veut toujours noble; en fait, il est souvent guindé ou emphatique à force de recherche.

Et si son œuvre témoigne, par comparaison avec celle de ses devanciers (Gomberville, par exemple), d'un souci de la couleur historique, les procédés traditionnels du récit d'aventures y abondent (déguisements, enlève­ ments, substitutions de personnes ou d'identités, intri­ gues amoureuses enchevêtrées ...

).

Ses héros, fictifs, sont toujours beaux, braves, galants et passionnés.

A travers les stéréotypes se manifeste pourtant une problématique de la générosité et de la volonté de gloire.

Le succès que connurent ces romans témoigne de la persistance, à une époque de crise de l'idéologie aristocratique, de la thé­ matique héroïque et d'un goût tourné vers la grandeur des passions et des actes.

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Quelq ues pages d'analyses éclairantes d1ans H.

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VIALA. »

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