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LA CHAUSSÉE Pierre Claude Nivelle de : sa vie et son oeuvre

Publié le 09/01/2019

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LA CHAUSSÉE Pierre Claude Nivelle de (1692-1754). « On nous promet pour le premier jeudi de Carême, ou pour le mercredi des Cendres, un sermon du Révérend Père de La Chaussée sur “le retour sur soi-même”. Déjà toutes les chaises sont retenues ». L’annonce humoristique de l'École de la jeunesse qu’on

trouve dans le Journal historique de Collé rend bien compte du caractère moralisateur de la « comédie larmoyante », genre mis à la mode par le talent de La Chaussée, et qui devait ouvrir la voie au « drame bourgeois » de Sedaine et Diderot.

 

Ce serait pourtant beaucoup limiter l’œuvre de cet auteur dramatique que de la réduire à une telle production. Fournisseur des théâtres publics ainsi que des théâtres privés de Mme de Pompadour ou du comte de Clermont, il tente sa chance dans les parades et dans les tragédies; il broche des comédies romanesques (le Rival de lui-même, 1746; l'Amour castillan, 1747) et s’efforce de faire revivre la comédie aristophanesque (les Tiryn-thiens, 1754) aussi bien que la tragi-comédie du siècle précédent (la Princesse de Sidon, 1754, et son personnage de Mélisende). Ni sa vie ni son œuvre ne permettent de l’identifier au moralisme pathétique et didactique de ses plus grands succès. Ce fils de bonne bourgeoisie parisienne, ancien élève du collège Louis-le-Grand, mène une vie heureuse et fréquente les joyeuses sociétés du comte de Livry ou des « dîners du bout du banc ». De caractère et d’esprit assez caustiques, un moment touché par la banqueroute de Law, il retrouve chaque fois

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« d'effacer les obstacles.

Comment d'ailleurs ne pas trou­ ver une happy end, lorsque les faiblesses des héros ne sont que des erreurs passagères, ou lorsque « les vices de l'esprit ne sont pas ceux du cœur »? Le volage mari du Préjugé à la mode revient à sa femme sans les arrière­ pensées du comte Almaviva retrouvant la comtesse, et Mélanide récupère aisément son époux devenu sans le savoir le rival en amour de son propre fils : «Madame, vous voyez dans quelle douce chaîne/ Aussi bien que l'amour le devoir me ramène ».

L'alliance d'une dramaturgie romanesque et d'une psychologie optimiste autorise un triple mouvement dans la démarche idéologique de ce théâtre.

Au milieu des préjugés et des inégalités dont ils souffrent, certains per­ sonnages manifestent quelque velléité de révolte : «Quoi, les hommes ont-ils d'autres droits que les nôtres? » s'exclame la jeune Sophie du Pré jugé; et le fils du financier Brice, l'« homme de fortune», exhale sa fureur contre les avantages dont jouissent dans la carrière militaire les nobles de vieille souche.

C'est ici presque le « vous vous êtes donné la peine de naître » de Figaro.

Mais le sentiment du. »

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