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La comédie et la tragédie peuvent-elles remplir la double fonction de divertir et d'instruire ?

Publié le 28/06/2012

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Certes, le but affiché de la comédie est d’amuser, de faire rire.

Et le dramaturge comique use à cette fin de divers moyens, à commencer par le comique de mots en mettant en scène des paysans au patois rugueux comme Charlotte : « si je sis Madame, je te ferai gagner quelque chose et tu apporteras du beurre et du fromage cheux nous «. (Molière, Dom Juan, acte II, scène 3). C’est le contraste entre « Madame « et le reste du langage de Charlotte (« sis «, « cheux «) qui est frappant, tout comme le contenu de la réplique : une dame se soucie-t-elle de

l’approvisionnement de sa maison en beurre et fromage ? Parfois, le comique de mots se trouve dans la symétrie des répliques :

« Arnolphe Oui. Mais, pour femme, moi, je prétendais vous prendre ; Et je vous l’avais fait, me semble, assez entendre.

« Certes, le but affiché de la comédie est d’amuser, de faire rire .

Et le dramaturge comique use à cette fin de divers moyens, à commencer par le comique de mots en mettant en scène des paysans au patois rugueux comme Charlotte : « si je sis Madame, je te ferai gagner quelque chose et tu apporteras du beurre et du fromage cheux nous ».

(Molière, Dom Juan, acte II, scène 3).

C’est le contraste entre « Madame » et le reste du langage de Charlotte (« sis », « cheux ») qui est frappant, tout comme le contenu de la réplique : une dame se soucie -t-elle de l’approvisionnement de sa maison en beurre et fromage ? Parfois, le comique de mots se trouve dans la symétrie des répliques : « Arnolphe Oui.

Mais, pour femme, moi, je prétendais vous prendre ; Et je vous l’avais fait, me semble, assez entendre.

Agnès Oui.

Mais, à vous parl er franchement entre nous, Il est lus pour cela selon mon goût que vous.

» (Molière, L’École des Femmes, acte V, scène 4) La répétition mécanique : « Oui.

Mais » souligne l’opposition des deux personnages, tout comme leur vocabulaire.

À l’implicite d’Arnol phe (« prétendais », « me semble »), répond l’explicite d’Agnès : « franchement », d’où un effet cocasse.

Le comique de situation est aussi fréquent dans la comédie .

Par exemple dans Dom Juan, acte II, scène 4, Sganarelle prévient Charlotte et Mathurine que son maître est un séducteur et un menteur; mais Dom Juan revient inopinément: « SGANARELLE ; – Mon maître est un fourbe ; il n’a dessein que de vous abuser, et en a abusé bien d’autres ; c’est l’épouseur du genre humain et...

(Il aperçoit Dom Juan).

Cela est faux ; et quiconque vous dira cela, vous lui devez dire qu’il en a menti.

Mon maître n’est point l’épouseur du genre humain, il n’est point fourbe, il n’a pas dessein de vous tromper, et n’en a point abusé d’autres.

» Ce qui est plaisant, c’est la différence des propos de Sganarelle selon que Dom Juan est présent ou non.

Ces propos sont même en complète contradiction, ce que met en évidence la reprise des mêmes phrases à la forme négative.

Un autre type de comique basé sur les gestes ou les mouvements, souvent farcesque, se rencontre dans les comédies .

Ainsi, dans Dom Juan, acte II, scène 2, quand le héros admire la beauté d’une jeune paysanne : « Tournez vous un peu, s’il vous plaît.

Ah ! que cette taille est jolie ! Haussez un peu la tête, de grâce.

Ah ! que ce visage est mignon ! Ouvrez vos yeux entièrement.

Ah ! qu’ils sont beaux ! Que je voie un peu vos dents, je vous prie.

Ah ! Qu’elles sont amoureuses, et ces lèvres appétissantes ! » Dom Juan joue les maquignons : il traite Charlotte en bête de f oire et elle entre innocemment dans son jeu ; cela contraste avec le baisemain dans la même scène ! Dans les grandes comédies, le comique de mœurs et de caractère est essentiel .

Un des procédés favoris de Molière est de mettre son héros en conflit avec sa passion ou son caractère.

Ainsi, dans l’École des Femmes, il présente un. »

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