La contoverse de valladolid
Publié le 26/10/2014
Extrait du document
«
-> Syllogisme sous-entendu : un petit nombre d’hommes ne peut pas l’emporter sur 20
millions / or les Espagnols ont réussi cet exploit / donc les Espagnols ont reçu une aide de
Dieu.
- La ponctuation (?, !) est très forte, surtout dans la 1ère partie du texte -> il montre ainsi sa
sincérité et son opposition franche à Las Casas.
- Accumulation et répétition des mêmes procédés -> répétition des conclusions, de la syntaxe
des phrases, accélération des phrases, questions oratoires.
- Si le ton (affectif d’un bout à l’autre) tend à emporter l’adhésion du public, les arguments
avancés sont tout aussi convaincants.
- Plusieurs exemples de Sépulvéda pour montrer la volonté de Dieu :
- preuves a contrario : reprise des exemples de Las Casas plus quelques nouveaux
(maladies, temples) ; ces catastrophes sont selon lui voulues par Dieu
- il ne nie pas les horreurs décrites par Las Casas (génocide, situations horribles :
maladies, hommes broyés sous des temples, mines -> seul cas où il imagine qu’il y a eu de la
cruauté humaine mais cette obéissance des Indiens a été voulue par Dieu sinon ils se seraient
rebellés, rappel des suicides) -> Las Casas n’a pas menti, ces horreurs se sont vraiment
déroulées
-> Conclusion différente de celle de Las Casas : c’est Dieu qui l’a voulu (-> idolâtres) ;
on ne peut pas attribuer de défauts aux Espagnols) -> l’assemblée catholique approuve ces
propos.
- Ton de la persuasion, Sépulvéda est convaincu.
- Sépulvéda réduit la crédibilité de Las Casas grâce à une attaque ad hominem (répétition «
jamais ») :
- Sépulvéda a déjà attaqué Las Casas de cette manière
- Attaque de fond : Las Casas menteur et charlatan (ton vif) -> mille détours qui
conduisent au mensonge, falsification des preuves (mais comme Sépulvéda n’a pas de preuves
de la culpabilité de Las Casas, il accuse ses amis) ; Las Casas ne reniera jamais cette partie de
l’argumentation de Sépulvéda …
Il passe ensuite à de la morale théologique (habileté de l’emploi du « vous » : il peut désigner
à la fois Las Casas -> politesse ; l’auditoire ; l’auditoire + les lecteurs) :
- il faut élever ses yeux de la Terre pour voir la vérité et la connaissance divine
(conception de l’Eglise et de Sépulvéda, très répandue à cette époque), et Las Casas n’est plus
lucide car il n’a plus lumière divine
- il sent peut-être la faiblesse de cet argument ; alors il reprend un argument auquel tout
le monde va agréer : la vie des hommes est menée par Dieu - il passe à l’application de
cet argument dans le domaine qui nous concerne.
Conclusion de l’attaque contre Las Casas : rien sur les mensonges de Las Casas (faute de
preuves) ; mais il dit que les Indiens ne sont pas des fils de Dieu (apparence) mais des
sauvages.
Las Casas est aussi exclu de toute vérité divine (la dernière phrase s’apparente à
une maxime).
Comment peut-on faire confiance à Las Casas après cela ? …
- Sépulvéda cherche à démolir Las Casas mais aussi à persuader l’assemblée -> double
argumentation.
- Malgré sa démonstration, on ne peut oublier son tableau du malheur des Indiens voulu par
Dieu.
Conclusion
Le légat n’intervient qu’après ce mouvement oratoire ; et il ne laisse toujours pas voir de
quel côté il penche.
Sépulvéda est de plus en plus animé et véhément, mais il reste lucide.
Las
Casas est décontenancé et n’est pas à l’aise ; il va avoir beaucoup de mal à réfuter les propos.
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