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La contoverse de valladolid

Publié le 26/10/2014

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1er Exemple: D'après Sepùlveda, "Ce sont des esclaves par nature", car incapable d'inventer quoi que ce soit, ils sont juste bons à copier, à singer les inventions des chrétiens. Il s'appuie sur Aristote (c'est une "rat" de bibliothèque), un philosophe, afin de montrer la validité de son argument, "Magister dixit" = "Le maître a dit". Contre-argument de Las Casas, "Les occidentaux ne considèrent que ce qu'ils veulent voir" pour mieux asseoir leur stupidité. 2ème Exemple: Sepùlveda dit que les Indiens utilisent des techniques rudimentaires (armes, déplacement...) par rapport à celles des chrétiens. Las Casas lui répond que leurs techniques sont adaptées à leur environnement et cadre de vie. 3ème Exemple: Sepùlveda met en avant la religion barbare des Indiens, qui ne respectent pas le mariage. Il critique aussi leur valeur de la société et leur relation à l'or et à la nourriture. Enfin, Las Casas développe avec beaucoup d'habileté le Relativisme Social en montrant que chaque peuple a ses coutumes aussi incompréhensibles pour les uns que pour les autres VII. Conclusion de la Controverse Nous avons ici une chute à double détente. Dans un premier temps, on se réjouit de la position humaniste de l'Eglise qui reconnait les Indiens comme des êtres humains à part entière, rachetés par le Christ. Cette décision est prise au détriment de toutes considérations économiques. Elle scelle la victoire de Las Casas, de l'humanisme et de la générosité. Mais l'ouvrage ne s'arrête pas là, il y a rebondissement final, un coup de théâtre avec la proposition d'exploiter le continent africain. Cela va effectivement être le début de l'esclavage et la traite des Noirs. L'Eglise montre ici son véritable visage, c'est-à-dire que le pouvoir spirituel n'est pas très éloigné du pouvoir temporel. En fait pour cette décision finale, le problè...

« -> Syllogisme sous-entendu : un petit nombre d’hommes ne peut pas l’emporter sur 20 millions / or les Espagnols ont réussi cet exploit / donc les Espagnols ont reçu une aide de Dieu. - La ponctuation (?, !) est très forte, surtout dans la 1ère partie du texte -> il montre ainsi sa sincérité et son opposition franche à Las Casas. - Accumulation et répétition des mêmes procédés -> répétition des conclusions, de la syntaxe des phrases, accélération des phrases, questions oratoires. - Si le ton (affectif d’un bout à l’autre) tend à emporter l’adhésion du public, les arguments avancés sont tout aussi convaincants. - Plusieurs exemples de Sépulvéda pour montrer la volonté de Dieu : - preuves a contrario : reprise des exemples de Las Casas plus quelques nouveaux (maladies, temples) ; ces catastrophes sont selon lui voulues par Dieu - il ne nie pas les horreurs décrites par Las Casas (génocide, situations horribles : maladies, hommes broyés sous des temples, mines -> seul cas où il imagine qu’il y a eu de la cruauté humaine mais cette obéissance des Indiens a été voulue par Dieu sinon ils se seraient rebellés, rappel des suicides) -> Las Casas n’a pas menti, ces horreurs se sont vraiment déroulées -> Conclusion différente de celle de Las Casas : c’est Dieu qui l’a voulu (-> idolâtres) ; on ne peut pas attribuer de défauts aux Espagnols) -> l’assemblée catholique approuve ces propos. - Ton de la persuasion, Sépulvéda est convaincu. - Sépulvéda réduit la crédibilité de Las Casas grâce à une attaque ad hominem (répétition « jamais ») : - Sépulvéda a déjà attaqué Las Casas de cette manière - Attaque de fond : Las Casas menteur et charlatan (ton vif) -> mille détours qui conduisent au mensonge, falsification des preuves (mais comme Sépulvéda n’a pas de preuves de la culpabilité de Las Casas, il accuse ses amis) ; Las Casas ne reniera jamais cette partie de l’argumentation de Sépulvéda … Il passe ensuite à de la morale théologique (habileté de l’emploi du « vous » : il peut désigner à la fois Las Casas -> politesse ; l’auditoire ; l’auditoire + les lecteurs) : - il faut élever ses yeux de la Terre pour voir la vérité et la connaissance divine (conception de l’Eglise et de Sépulvéda, très répandue à cette époque), et Las Casas n’est plus lucide car il n’a plus lumière divine - il sent peut-être la faiblesse de cet argument ; alors il reprend un argument auquel tout le monde va agréer : la vie des hommes est menée par Dieu - il passe à l’application de cet argument dans le domaine qui nous concerne. Conclusion de l’attaque contre Las Casas : rien sur les mensonges de Las Casas (faute de preuves) ; mais il dit que les Indiens ne sont pas des fils de Dieu (apparence) mais des sauvages.

Las Casas est aussi exclu de toute vérité divine (la dernière phrase s’apparente à une maxime).

Comment peut-on faire confiance à Las Casas après cela ? … - Sépulvéda cherche à démolir Las Casas mais aussi à persuader l’assemblée -> double argumentation. - Malgré sa démonstration, on ne peut oublier son tableau du malheur des Indiens voulu par Dieu. Conclusion Le légat n’intervient qu’après ce mouvement oratoire ; et il ne laisse toujours pas voir de quel côté il penche.

Sépulvéda est de plus en plus animé et véhément, mais il reste lucide.

Las Casas est décontenancé et n’est pas à l’aise ; il va avoir beaucoup de mal à réfuter les propos. »

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