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La destinée humaine dans Oedipe

Publié le 02/01/2020

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oedipe

À la fin du deuxième épisode, Jocaste rapporte à Œdipe l’oracle parvenu à Laïos par les prêtres d’Apollon (1. 740-742) ; sceptique, elle s’en sert pour prouver à Œdipe que « Tu verras que jamais créature humaine ne posséda rien de l'art de prédire » (1. 737-738). Œdipe lui répond par l'oracle d'Apollon consulté (1. 853-854) quand il vivait à Corinthe, et qu’il répète au messager corinthien dans le troisième épisode (1.1021-1023). Le vieux serviteur de Laïos le rappelle une dernière fois dans le quatrième épisode (l.1232-1235).

Ainsi tout au long de la pièce, les oracles martèlent le destin d’Œdipe et leur réalisation prouve que l’homme n'a aucune liberté de modifier sa destinée.

La Sphinge ou l'énigme de la destinée

1. Le monstre de la mythologie

La Sphinge est un monstre ailé qui aurait été envoyée par Héra pour punir Laïos de ses amours coupables pour le jeune Chrysippos. Placée aux portes de Thèbes, elle dévorait les passants qui ne pouvaient répondre à ses énigmes.

2. L'énigme résolue par Œdipe

Après le meurtre de Laïos perpétré par Œdipe, elle constitue la deuxième étape de l'accomplissement de son destin. Vaincue par Œdipe, qui répond que c’est l'homme : «dans son enfance il se traîne sur ses pieds et ses mains, à l'âge adulte il se tient debout, dans sa vieillesse il s’appuie sur un bâton. », la Sphinge se tue en se précipitant du haut d’un rocher (l.34-35).

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« - ( l • SOPHOCLE ET PASOLINI, ŒDIPE ROI (425 AV.

J.-C.

ET 1967) 42 m La Sphlnge ou l'énlgme de la destlnée l.

Le monstre de la mythologie La Sphinge est un monstre ailé qui aurait été envoyée par Héra pour punir Laïos de ses amours coupables pour le jeune Chrysippos.

Placée aux portes de Thèbes, elle dévorait les pa ssants qui ne pouvaient répondre à ses énigm es.

2.

L'énigme résolue par Œdipe Après le meurtre de Laïos perpétré par Œdipe, elle constitue la deuxième étape de l'accomplissement de son destin.

Vaincue par Œdipe , qui répond que c'est l'homme : «dans son enfance il se traîne sur ses pieds et ses mains, à l'âge adulte il se tient debout, dans sa vieillesse il s'appuie sur un bâton.», la Sphinge se tue en se précipitant du haut d'un rocher (1.

34-35).

3.

Dans Œdipe roi 1 L'énigme n'est pas énoncée {l.

36-38).

Mais dans le prologue, Œdipe résout l'énigme qui résume symboliquement la destinée humaine : •Quel est l'animal qui a quatre pieds le matin, deux le midi et trois le soir?" les trois âges de la vie évoqués dans l'énigme sont incarnés par les jeunes gens suppliants , le chœur de vieillards et le roi dans la force de l'âge.

La Sphinge est désignée par des périphrases : « la devineresse aux serres aiguës» (1.

1256).

1 Dans le film de Pasolini , la Sphinge est un homme au masque de chouette , et l'énigme n'est pas plus énoncée que chez Sophocle car Œdipe refuse de l'en­ tendre et le tue aussitôt rencontré.

Il vainc le Sphinx non par son intelligence mais par sa violence.

Eli Œdlpe, de la puissance à la dépossesslon 1 Dans le début ôu prologue, le chœur multiplie les expressions qui traduisent la gloire et le bonheur d'Œdipe .

Le quatrième stasimon, lui, est consacré à une déploration sur son destin tragique .

1 Entre le prologue etl'exodos, Œdipe est passé de la puissance àla déchéance .

Il se dit haï et abandonné des dieux.

Ce constat sur la fragilité du bonhe ur humain est répété par le chœur à la toute fin de la pièce, qui s'achève sur des paroles de prudence et d'humilité (1.

1557-1565).

Seuls les dieux peuvent déci­ der de la destinée de l'homme.

1 Après avoir montré l'enfance dans le prologue, puis l'âge adulte dans sa partie centrale, le film montre bien la déchéanc e dans l'épilo gue , inspiré d'Œdipe à Colone, où, vieillard aveugle conduit par Angelo, Œdipe survit à Bologne en jouant de la flûte et avançant vers la mort.. »

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