LA FARCE AU MOYEN AGE
Publié le 05/04/2012
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n. 1° Pièce comique, au Moyen Age, qui fut d'abord intercalée dans les représentations des mystères (d'où le nom de «farce «, par analogie avec la substance alimentaire de même nom). Il s'agissait d'un comique bouffon, satirique, fondé sur des procédés assez grossiers (jeux de scène, calembours, quiproquos, etc.). La plus célèbre de ces farces est La Farce de Maître Pathelin (XVe siècle). La farce n'a pas été négligée par Molière, qui en reprend certains procédés (Le Médecin malgré lui). Cette forme de comique se retrouve de façon fragmentaire dans le théâtre moderne (Ubu Roi de Jarry ; les pièces de Ionesco). 2° Par extension, plaisanterie ou tromperie, « bon tour« que l'on joue à quelqu'un. Facétie, mystification, bouffonnerie. Événement (comique) qui rappelle la farce théâtrale, ou semble dérisoire. La conférence des belligérants sur la paix est une véritable farce.
«
la farce
du moyen âge
NORMAND LEROUX
Tous les historiens du théâtre s'entendent sur un point :
les origines de la farce française du Moyen Âge constituent une
énigme fort difficile à éclaircir car les jalons manquent, qui
permettraient d'établir avec précision sa généalogie.
Entre
les premières œuvres comiques du XIIe et du xine siècle et le
répertoire des quelque deux cents farces des XVe et XVIe siècles,
il n'y a guère en effet de continuité connue.
Après le Garçon
et VAveugle (1270 ?), la plus ancienne farce conservée, ce fut,
pendant plus d'un siècle, le silence sur les tréteaux du théâtre
comique.
L'on peut, évidemment, supposer l'existence de pièces
perdues qui assureraient le missing
link,
mais est-il concevable
que toute une production se soit égarée sans laisser de trace ?
Qui donc
s'est
chargé de perpétuer l'esprit comique sur la
scène médiévale, alors que, pour des raisons obscures, la farce
semblait l'avoir quittée ?
Même si elle lui a emprunté le vieillard Babio et son
valet, la farce ne proviendrait sûrement pas de la seule co-
médie latine, ignorée ou incomprise du peuple.
Du théâtre
religieux alors ? Peut-être.
Mais pourquoi les farceurs auraient-
ils eu besoin de l'Église pour libérer leur verve comique ?
D'autre part, il est bien vrai que la similitude des sujets traités.
»
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