La fonction dn lecteur dans les Confessions de Rousseau
Publié le 19/10/2013
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L'ENQUÊTE. Rousseau choisit de « tout « dire au risque de choquer un public habitué aux beaux sentiments de sa Nouvelle Héloïse. Cette entreprise le conduit à rechercher l'accord du lecteur sur la prolifération de « détails révoltants, indécents, puérils et souvent ridicules « (Préambule de Genève), mais indispensables à la connaissance de l'auteur : « Je dois au lecteur mon excuse ou ma justification [ ... ]. Il faut que rien de moi ne lui reste obscur ou caché « (p.59).
Liens utiles
- Quels intérêts un lecteur du XXe siècle peut-il trouver à la lecture des quatre premiers livres des Confessions de Jean-Jacques Rousseau ? Qu'est-ce qui en fait, selon vous, la modernité ?
- Au Livre IV des Confessions, Jean-Jacques Rousseau écrit : « Je voudrais en quelque façon rendre mon âme transparente aux yeux du lecteur, et pour cela je cherche à la lui montrer sous tous les points de vue, à l'éclairer par tous les jours, à faire en sorte qu'il ne s'y passe pas un mouvement qu'il n'aperçoive, afin qu'il puisse juger par lui-même du principe qui les produit. » Vous direz si vous vous reconnaissez dans le portrait d'un tel lecteur.
- Un critique contemporain écrit : « Les Confessions n'ont pas seulement pour fonction d'être une justification et un témoignage : pour un Rousseau meurtri, elles sont ... une consolation, une chanson qui berce la misère humaine. » Vous direz dans quelle mesure cette phrase peut servir de définition aux quatre premiers livres des Confessions.
- Un critique contemporain écrit : « Les Confessions n'ont pas seu-lement pour fonction d'être une justification et un témoignage : pour un Rousseau meurtri, elles sont [...] une consolation, une chanson qui berce la misère humaine». Vous direz dans quelle mesure cette phrase peut servir de définition aux quatre premiers livres des Confessions.
- L'écrivain Michel Leiris, dans la préface de son autobiographie L'Âge d'homme, écrit qu'il essaie de trouver dans le lecteur « moins un juge qu'un complice». Pensez-vous que Rousseau cherche à établir, dans les quatre premiers livres des Confessions, le même type de relation avec son lecteur ?