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La Fontaine

Publié le 17/01/2022

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Nom : La Fontaine Prénom : Jean de Né en : 1621 Mort en : 1695 Famille : Né à Château-Thierry en Champagne, La Fontaine est issu d'une famille de bonne bourgeoisie. Études : Après le collège, il fait sans goût des études de théologie et de droit.

Une jeunesse insouciante En 1647, il se marie sans amour avec Marie Héricart qui n'a que 14 ans, mais une jolie dot. Jusqu'en 1658, il vit en province où il fréquente les milieux précieux. La charge de maître des eaux et forêts qu'il hérite de son père lui laisse beaucoup de loisirs. Chez Fouquet En 1658, il est présenté au surintendant des finances Nicolas Fouquet, possesseur du château de Vaux, près de Melun. Fouquet lui accorde une pension. La Fontaine dédie la plupart des poèmes de cette période à son protecteur. La disgrâce En 1661, Louis XIV, qui prend ombrage de la munificence de Fouquet, envoie le surintendant en prison. Courageusement, La Fontaine adresse au roi plusieurs poèmes pour demander sa grâce, en vain. Chez la duchesse d'Orléans En 1664, il devient gentilhomme servant de la duchesse d'Orléans. Il fréquente les salons les plus brillants, notamment celui de Mme de La Fayette. Mais en 1672, sa protectrice meurt. Chez Mme de la Sablière Il trouve refuge chez Mme de La Sablière, femme riche et savante. Il mène une vie tranquille consacrée à la poésie.  

La vieillesse Mme de La Sablière décide en 1678 de se retirer du monde. La Fontaine vit chez les Grands. En 1684, malgré l'hostilité du roi, il entre à l'Académie française. En 1693, il revient à la religion et se consacre à des œuvres pieuses. Il meurt en 1695. Œuvres Contrairement aux idées reçues, La Fontaine n'a pas écrit que des fables. Il a touché à tous les genres poétiques : il se nomme lui-même « le Papillon du Parnasse «. 1658 : Adonis, poème héroïque. 1659 : Le Songe de Vaux, ensemble en vers et prose mêlés qui célèbre le château de Vaux. 1661 : Élégie aux nymphes de Vaux, supplique au roi pour Fouquet.

1664-1675 : Contes et nouvelles en vers, d'inspiration plus ou moins érotique. 1668 : Premier recueil de Fables. 1669 : Les Amours de Psyché et de Cupidon, roman mythologique en vers et prose. 1674 : Daphné, opéra.

1678-1679 : Second recueil de Fables.

1684 : Discours à Mme de La Sablière.

1691 : Astrée, tragédie lyrique.

1694 : Dernier livre des Fables.

 

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« LA FONTAINE 1621-1695 IL ne semble pas que les temps soient à La Fontaine.

Nous avons besoin de héros et de prophètes.

Suivre son humeur, être libre, n'être que soi, mais l'être en pur artiste: voilà l'auteur des Fables.

Il n'est qu'un promeneur; tout le tente et l'amuse; s'il enseigne (pourquoi pas?), il s'amuse encore.

Il n'est pas sérieux.

Il n'a rien d'actuel.

Non, La Fontaine n'est pas un héros, ni dans la vie, ni dans les Lettres.

De tous nos grands écrivains, le plus discret, le plus « quotidien »; cela touche au miracle.

Chez lui, aucun drame, aucune crise religieuse, aucun démêlé politique; nulle liaison éclatante, pas une de ces aventures qui sont le pain des biographes et l'esprit des professeurs.

Il a de bons amis, une petite charge, des protecteurs et des pensions.

Il sc marie et devient père, puis, ayant satisfait à l'usage, peut suivre une pente plus capricieuse.

Il n'a point de vices ni de vertus exemplaires.

Il désarme, il attendrit, on l'aime bi~n, on sourit sans malice de ce charmant original.

Il sourit lui-même et n'est point mécontent de son personnage, encore qu'il n'y apporte rien que de naturel.

Sans y penser, il fait son chemin; aux portes de l'Académie, si le roi lui impose une année d'attente, l'auteur des Contes sait fort bien qu'il mérite ce purgatoire; les portes s'ouvrent, et, l'année suivante, paraissent de nouveaux contes.

Sans y penser non plus (dirait-on), il a fait son œuvre.

Et comme enfin l'âge est venu qu'il faut paraître devant Dieu, le libertin bat sa coulpe, trouve de beaux accents, les plus sincères du monde, et meurt en bon chrétien.

Je ne vais pas prétendre que de telles conditions soient les conditions idéales de la poésie.

Mais La Fontaine est poète, et précisément, le parfait, le grand poète de ces conditions.

Le courant des jours lui suffit, le courant du cœur.

Heureux génie! Il fait un pas, regarde, écoute, ou rêve : le vers est né.

Tout lui est surprise et délices; tout lui devient occasion de poésie.

Il n'y eut jamais de poète plus disponible, je veux dire plus prêt à l'accueil et au chant.

Il chante la disgrâce de Foucquet comme il en a chanté les îetes; il chante Adonis dans les bois et saint Male dans sa prison; la paix et le quinquina; Psyché la mortelle entre les bras d'un dieu.

Il chante ses erreurs amoureuses, ses défautset sa tardive sagesse; le plaisir des corps, l'amitié, la mélancolie et la grâce plus belle encore que la beauté; avant tout et sans cesse, les champs, les eaux, les forêts, leurs peuples de bêtes et de plantes, l'instant irréparable et toujours renouvelé.

Il touche à tout : ode, élégie, poème didactique, relation de voyage.

Il s'essaie au théâtre, et s'y essaie en poète.

Il écrit le roman, ou plutôt le conte, le plus frais et le plus orné du siècle.

Conteur; il l'est avant tout; il l'est comme personne ne le fut en France.

II conte dans ses lettres, dans ses relations de voyage, dans ses poèmes.

II se donne libre champ dans ses contes libertins; trop libre champ peut-être : non pas qu'aujourd'hui les lunettes nous tombent, comme du nez de l'abbesse, devant la soudaine floraison d'un ventre monacal; non, ces paillardises et ces facéties, ces bons tours et ces bons mots, ces maris cocus, ces vigoureux amants, ces femmes si légères de tête comme de pied, et si tenaces du mitan : toute cette postérité de Boccace et de Bonaventure, des Fabliaux et des Quinze joies de Mariage, si elle ne nous divertit pas follement, tire de nous, comme fait une vieille chanson, un sourire attendri.

Mais, avouons-le, c'est un 228 Photo P.

Boissonna.J.. »

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