Devoir de Philosophie

« La grandeur d'un métier est, peut-être, avant tout, d'unir les hommes. »

Publié le 16/02/2011

Extrait du document

INTRODUCTION

Au terme de sa réflexion sur la camaraderie chez les aviateurs, Saint-Exupéry exprime ce qui fait la valeur de toute communauté de travailleurs : « La grandeur d'un métier est, peut-être, avant tout, d'unir les hommes. « Cette remarque est d'autant plus intéressante que le métier envisagé par l'auteur ne peut permettre à des relations intimes constantes de se nouer. La nature des liens qui unissent les hommes à l'intérieur d'une même profession en est d'autant plus facile à cerner. Mais si Saint-Exupéry expose en quelque sorte un cas-limite, sa réflexion peut concerner tous les corps de métier. On peut dire à ce propos que tous les hommes, en tant que travailleurs, prennent une nouvelle dimension par leur appartenance à une communauté d'activité. Cette phrase nous pousse à la définir.

« 2e temps — Il réfléchit à la perception, d'abord vague, qu'ont les aviateurs de la mort d'un camarade.

La routine du métieratténue tout d'abord le sentiment de son absence.— C'est le métier qui détermine la manière de vivre la camaraderie : elle est à la fois sûre et lointaine.

Lacommunauté d'existence, alliée aux séparations continuelles, crée des rapports impersonnels et cependant solides. 3e temps — Le silence s'éternisant, tous prennent une conscience aiguë de la perte d'une présence qu'entraîne la mort ducamarade.Cette mort place les hommes et les liens qui les unissent dans un temps qui est avant tout « passé » : lacamaraderie fondée sur une communauté de vie, prend corps dans le temps, et la mort d'un camarade y laisse unvide que rien ne peut ni ne pourra jamais combler.L'auteur rappelle la personnalité de Mermoz (reprenant ainsi le point de départ) et celle des autres aviateurs(élargissant ainsi son idée) pour leur attribuer la « morale » tirée de cet épisode.Cette étude nous a permis de distinguer la façon dont plusieurs thèmes s'organisaient.

Nous avons trouvé deuxthèmes principaux, et un thème secondaire qui participait des deux autres.

Nous pouvons adopter le schéma suivant: I - Résonance chez les aviateurs de la mort d'un camarade. L'homme et le camarade dans le temps. II - Grandeur de la camaraderie. COMMENTAIRE IMPOSÉ « La grandeur d'un métier est, peut-être, avant tout, d'unir les hommes.

» INTRODUCTIONAu terme de sa réflexion sur la camaraderie chez les aviateurs, Saint-Exupéry exprime ce qui fait la valeur de toutecommunauté de travailleurs : « La grandeur d'un métier est, peut-être, avant tout, d'unir les hommes.

» Cetteremarque est d'autant plus intéressante que le métier envisagé par l'auteur ne peut permettre à des relationsintimes constantes de se nouer.

La nature des liens qui unissent les hommes à l'intérieur d'une même profession enest d'autant plus facile à cerner.

Mais si Saint-Exupéry expose en quelque sorte un cas-limite, sa réflexion peutconcerner tous les corps de métier.

On peut dire à ce propos que tous les hommes, en tant que travailleurs,prennent une nouvelle dimension par leur appartenance à une communauté d'activité.

Cette phrase nous pousse à ladéfinir. I.

- NATURE DU MÉTIERLes termes utilisés par Saint-Exupéry sont tout d'abord importants par ce qu'ils excluent.

Ils différencientfondamentalement le « travail » du « métier ».

Les hommes ne sont pas envisagés dans leur activité sociale, qu'ellesoit physique, manuelle ou intellectuelle, mais dans le corps qu'ils constituent pour avoir adopté la même activité.Or, si l'on parle volontiers de la grandeur du travail, il semble moins légitime de parler de celle du métier, qui, en tantque simple organisation, ne possède pas de valeur propre.

Le travail met en œuvre les capacités de l'homme, sesressources techniques, psychologiques et intellectuelles, pour les rendre créatrices d'un produit, ajoutant ainsi à larichesse du monde.

Rien de tel pour le métier, qui regroupe les travailleurs d'une même spécialité, qu'ils soient bonsou mauvais, paresseux ou zélés, créateurs ou passifs.

La grandeur du métier doit donc, ainsi que le fait Saint-Exupéry, être pensée en dehors de toute considération d'efficacité ou de conscience professionnelle. II.

- DÉFINITION DES RAPPORTS QU'IL CRÉESi la valeur du métier est de créer des rapports, des liens entre les hommes, encore nous faut-il en définir la nature.Le métier réunit de façon parfaitement arbitraire des hommes aux personnalités fort différentes, voire opposées, etqui n'ont pas choisi de vivre ensemble.

Il n'est même pas certain qu'ils aient en commun certaines aspirations d'ordreprofessionnel, dans la mesure où chacun ne choisit pas forcément son métier, qui lui est souvent imposé par sonmilieu social ou le déroulement de ses études.

Il est probable que les aviateurs dont parle Saint-Exupérypartageaient un certain enthousiasme de pionniers, mais c'est là un cas exceptionnel.

De plus ces hommes nepossèdent pas tous les mêmes préoccupations intellectuelles ou psychologiques, sont plus souvent divisés qu'unispar des conceptions politiques ou religieuses diverses.

Voici donc des êtres aussi disparates réunis artificiellementpar une commune activité.

Et l'on prétend trouver une véritable grandeur à cette réunion ! Quelles sont donc les. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles