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La lettre

Publié le 04/01/2013

Extrait du document

Tout d’abord, nous remarquons que la lettre occupe une place centrale dans les documents 1, 2 et 3 : en effet, dans le document 1 et 4, nous sommes confrontés à la présence de deux personnages (Dorante et Araminte) qui sont en train de rédiger une lettre destinée à un autre homme. Du point de vue dramatique, la lettre est un moyen pour Araminte de parvenir à ses fins : faire en sorte que Dorante lui avoue enfin ses sentiments. Nous le voyons à la ligne3 au cours d’un aparté « Il ne sait ce qu’il fait ; voyons si cela continuera «, ou encore à la ligne 15 « Il souffre, mais il ne dit mot. Est-ce qu’il ne parlera pas ? «. Dès lors, la lettre est un stratagème utilisé par Araminte afin de mettre à l’épreuve son prétendant pour qu’il lui avoue ses sentiments. Dans le document 4, qui est une adaptation de l’extrait dont nous venons de faire une courte analyse, nous remarquons également que la lettre est au cœur de l’espace scénique car les deux personnages sont en vis-à-vis, la lettre étant a...

« nos trois documents : le document 1 montre qu'Araminte est maligne et possède une stratégie infaillible pour que Dorante lui présente ses sentiments : la jalousie.

En effet, Dorante est chargé d'écrire....à son rival !.

De même, scéniquement et dramatiquement, Dorante est clairement distingué par son statut de serviteur car c'est à lui que revient la tâche ingrate d'écrire sous la dictée (tâche donnée à un serviteur, chose qu'il est ici).

Cela explique les reproches d'Araminte « Etes vous prêt à écrire ? », « En voilà devant vous », « vous ne m'écoutez donc pas ? ».

ou encore l'impératif « achevez vous dis-je ».

Dans le document 2, les caractères des personnages nous apparaissent avec évidence : Bartholo incarne le jaloux possessif.

En effet, il fait tout pour lire la lettre qu'il a vue (« frappant du pied », « craignez ma colère », « lisons la sans qu'elle soit instruite »), Rosine quant à elle incarne la stratégie, elle est maligne : « elle feint de se trouver mal », elle arrive à échanger les lettres et à jouer l'innocente.

On remarque clairement que les rôles s'inversent : Bartholo n'a plus d'ascendant sur Rosine car c'est elle qui réussit à le duper (« Il a remis la lettre : fort bien »).

Dans le document 3, la sensibilité de la reine se fait jour car elle a été émue par la lettre de son prétendant anonyme (« Oh ! sa lettre me brûle ! » ; « O reine de douceur ! »). Enfin, la lettre peut devenir un « personnage » à part entière.

Cela s'observe clairement dans le document 3.

En effet, l'extrait présenté est un monologue, celui de la reine d'Espagne.

La lettre est un lien entre son prétendant, qu'elle ne connaît pas (« o jeune homme inconnu », « qui que tu sois ») et elle.

A plusieurs reprises, elle éprouve le besoin de toucher cette lettre : les didascalies sont claires « vivement et portant la main à son coeur » on en déduit que la lettre est rangée dans son corsage, près de son coeur ; « en arrache une lettre froissée » qui prouve que la lettre a été lue de nombreuses fois.

Plus qu'un simple lien, la lettre est considérée comme un objet divin car la reine se trouve attirée par cette lettre (cf.

didascalie finale) ; le champ lexical du divin s'associe parfaitement à cette lettre dont elle ne peut se passer (« c'est du feu », « je ne peux plus la lire » ainsi que les diverses références à la Vierge).. »

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