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La littérature anglaise au XVIIIe siècle

Publié le 22/10/2011

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Roxana ou la maîtresse fortunée (1724) est un roman de la même veine que le précédent. Puis De Foe, travailleur infatigable, revient aux essais : quand il meurt il laisse quatre-vingts volumes de ses oeuvres. « Dissident. pamphlétaire, journaliste, romancier, tour à tour marchand de bas, fabricant de tuiles, comptable dans les douanes, Daniel De Foe fut un de ces infatigables travailleurs et de ces obstinés combattants qui, maltraités, calomniés, emprisonnés, à force de probité, de bon sens, d'énergie, parvinrent à ranger l'Angleterre à leur parti«.

« (Coll.

Manseii-Ziolo) Grand admirateur d'Horace et de Boileau dont il s'inspire dans ses Epftres et Satires, Pope s'impose comme le maitre de l'école classique anglaise.

C'est Voltaire qui, dans ses Lettres Anglaises (N° 22), fait connaître Pope à ses compatriotes par ce morceau qu'il a lui-même traduit et il ajoute : « Si vous lisiez ce morceau dans l'original, au lieu de le lire dans cette faible traduction, vous le com­ pareriez à la description de la Mollesse dans le Lutrin.

• Pope revient au genre pastoral en écrivant la Forêt de Windsor (1713) qui, en dépit de son ton déclamatoire, offre de réelles qualités poétiques.

Depuis 1710, le poète travaille à une traduction en vers de l1liade dont le premier volume est publié en 1 7 15 et le sixième et dernier en 1720.

Collabora­ teur de John Gay, il touche au théâtre avec Marié depuis trois heures ( 1 7 1 7).

Après une traduction de l'Odyssée ( 1725-1 726) et une édition de Shakes­ peare, il se venge de ses détracteurs, à la manière de Boileau encore, dans une satire la Dunciade (1 728) restée anonyme jusqu'en 1735.

De 1731 à 1735 il publie Epîtres et Satires.

Les premières sont des Essais en vers dans lesquels Pope exprime sa pensée « philosophique » : Essais moraux (De la connaissance et du caractère des hommes ; Du caractère des femmes ; De l'usage de la Richesse) et le très célèbre Essai sur l'Homme (l'Homme et l'Univers ; l'Homme par rapport à lui- même; l'Homme et la société; l'Homme et le bonheur).

Ces Epîtres représentent une tentative intéressante, la meilleure sans doute du siècle, de poésie philoso­ phique dont la pensée est redevable à Leibniz et surtout à Bolongbroke, ami de Pope et de Voltaire, instigateur de l'Essai sur l'Homme.

Les Satires, elles, doivent bien de leurs développements à Hora­ ce que Pope adapte et même traduit abondamment.

Sa verve y est féroce souvent et d'une expression pleine d'élégance.

Le souci de la perfection formel­ le et le respect des grands maîtres dont les précep­ tes sont pour lui des dogmes, font de Pope le repré­ sentant même de l'école classique anglaise.

Matthew PRIOR (1664-1721) est un poéte mondain, auteur d'épigrammes et de pièces courtes comme le Berger de Fleetwood, le Secrétaire Hans Carvel, le Miroir de la Dame, mais surtout un essayiste avec Sur la Connaissance, Sur l'Opinion et ses Quatre dialogues des morts qui, à la manière de Lucien, font converser Locke, Montaigne, Cromwell, etc.

Poéte de la tradition classique est Thomas PARNELL (1679-1718) qui écrit une introduction pour 11liade de Pope.

De son vivant il ne publie que la satire Bataille des grenouilles et des souris (1717).

C'est Pope qui, en 1722, publie son œuvre posthume, Œuvres de circonstances diverses, qui comprend un poème narratif célèbre au xvm• siè­ cle, l'Ermite, une ode, l'Hymne au Contentement, 0 et le Poème nocturne sur la mort au ton grave et déjà pré-romantique.

John GA Y ( 1685-1 732) est un poète pastoral avec la Semaine du Berger (1 714); un fabuliste de peu de talent dans ses Fables (1 727), plus célèbre comme auteur de théâtre quand son Opéra des Gueux remporte le plus franc succès : parodie de l'opéra italien (la musique est de Pepusch), c'est à la fois une histoire de brigands dans les bas-fonds 0 et une attaque virulente dirigée contre le ministère Walpole.

La prose Beaucoup plus féconde que la poésie, la prose doit particulièrement son essor au roman, car les conditions du succès de ce genre littéraire sont alors réunies : une langue souple et riche, un public de lecteurs qui se recrutent surtout dans la classe bourgeoise et le goût de ceux-ci pour les aventures romanesques.

Deux grands romanciers dominent cette première partie du XVIII• siècle : Daniel De Foe et Jonathan Swift.

Daniel DE FOE(l659 -l 731) est venu tard au roman.

Fils d'un commerçant, James Foe- il change son nom en De Foe- il est destiné à faire une carrière ecclésiastique, sa famil­ le appartient au protestantisme dissident, ce qui explique son opposition au parti jacobite.

Renonçant au sacerdoce, il devient apprenti mer­ cier et fréquente le monde.

En 1688 il s'enrôle dans. »

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