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La littérature de la fin du Moyen Age (XIV-XV)

Publié le 19/08/2013

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*Le Testament œuvre importante, 2000 vers. Deux parties: la première est une méditation dont le point de départ est l'expérience de la prison à Meung ( Thibault d'Aussigny est l'évêque responsable de son emprisonnement), sur sa vie qui s'est enfuie, sur son état et sa future mort; puis des ballades nostalgiques (Ballade des Dames du temps jadis) Seconde partie du Testament: lègue ses biens en prévision d'une mort prochaine, à une soixantaine de légataires: il y a des légataires de toute sorte, qu'il aime ou déteste, du personnage le plus important jusqu'à la prostituée. Une poésie très allusive, ironique souvent, si bien qu'elle est d'une interprétation difficile.

« 2.La séparation de la poésie et de la musique : Guillaume de Machaut et ses héritiers A partir du XIVe siècle, nombre des poètes lyriques cessent d'être des musiciens.

Les formes fixes comme le rondeau et la ballade, faites au départ pourêtre chantées et dansées par l'auditoire, demeurent mais leur dimension musicale disparaît.

Le jeu poétique se resserre sur l'attention à la forme, sur lavirtuosité technique. a- Guillaume de Machaut  (1300 – 1377)   La grande figure de la poésie du XIVe siècle.

A la fois poète et musicien mais il est le premier à séparer explicitement musique et poésie.

Il compose ce qu'ilappelle de la poésie «  notée  », avec une partition (des rondeaux, des ballades) et de la poésie «  non notée  ». *Le lyrisme, qui avait pour caractère propre d'être une forme poétique chantée, n'a plus ce caractère distinctif principal.

Ce qui est lyrique, c'est la relationà l'effusion de sentiments d'un moi. Son œuvre principale : Le Livre du Voir Dit (1364).

Un dit  : raconte l'histoire d'amour entre le poète et une jeune femme, une de ses admiratrices.

Danscette histoire, se trouvent intégrées des pièces lyriques (rondeaux, ballades, etc.) et des lettres en prose. *Nouveauté de la poésie de Machaut  : *Une figure d'écrivain nouvelle  : Guillaume de Machaut, dans le prologue de ses œuvres, se place sous le double patronage de Nature et d'Amour – placeson œuvre sous le signe des compétences nécessaires (Nature) et du désir amoureux (Amour), grâce à quoi se fait la création poétique.*Thématique amoureuse  : elle se caractérise soit par l'expression lyrique héritée de la lyrique courtoise soit par l'imagerie allégorique héritée du Roman dela Rose  : cf.

La Fontaine amoureuse ou Livre de Morphée (1360-1361)  : un récit allégorique, qui commence par un songe dans un verger.*Introduction de l'actualité  : la peste, le massacre des Juifs dans l'introduction du Jugement du roi de Navarre, qui est un long débat sur l'amour. C'est dans ce cadre de l'entremêlement du dit et du lyrisme que va se situer l'héritage de Machaut.

Par la suite, Eustache Deschamps son disciple, Froissartet Christine de Pizan écrivent tous des ballades non notées. b- Les héritiers  : Eustache Deschamps  (1346 – 1406 ou 1407) une poésie faite de pièces à forme fixe (ballades, chants royaux, virelais et lais)  ; mais une poésie decirconstance  remplace bien souvent la thématique amoureuse : il écris sur les divers événements politiques, demande des faveurs à des princes, parle de sacalvitie, écrit des pièces grivoises, beaucoup d'humour. Christine de Pizan  : une figure originale dans le paysage littéraire français du XIVe siècle et de tout le MA  ; la première femme écrivain professionnel del'histoire de la littérature française.

Naît en 1365 à Venise, son père astrologue de Charles V  : vient à Paris.

Mariée très jeune, mais son père et son marimeurent.

En 1390, elle est sans ressources, avec trois enfants et des procès pour dettes.

C'est donc pour vivre qu'elle se met à écrire.

C'est, pour unefemme, une situation douloureuse que de devoir, comme elle le dit, se transformer en homme.

Dans son œuvre lyrique comme les Cent ballades sur diverssujets elle parle, entre autres, de sa douleur d'être une jeune veuve.

+ des ouvrages féministes  (contre le Roman de la Rose). 3.L'évolution de la poésie de la fin du XIVe siècle au milieu du XVe siècle La tradition courtoise nourrit l'œuvre de nombreux poètes, mais apparaissent aussi de grandes figures inclassables  : Charles d'Orléans et François Villon. Charles d'Orléans et François Villon La vie de ces deux poètes fournit une matière abondante à leur écrit.

L'œuvre et la vie s'informent mutuellement pour construire une sorte de poésietotale.

Ils accomplissent tous deux des œuvres originales, à l'écart des modes du Moyen Âge. - Ch.

d'Orléans (1394 – 1465)  : neveu du roi Charles VI  ; son père duc d'Orléans est assassiné par ordre de son cousin en 1407  ; divers mariage, pris dansla vie politique mouvementée de l'époque.

En 1415, il est fait prisonnier à la bataille d'Azincourt.

Une vie d'exil et de captivité.

Libéré sur rançon en 1440 etse remarie  ; a plusieurs enfants, dont le futur Louis XII, roi de France.

Refait de la politique, mêlé à diverses intrigues.

En même temps, après sa captivité,vit dans le château de Blois, où il écrit, parfois collectivement avec d'autres poètes, dont François Villon. Son œuvre : ballades et des rondeaux  avec pour thèmes fréquents  : la douleur de l'exil, poésie de nostalgie, réflexion sur le temps qui passe.

Une poésietrès simple, cf.

«  En la forêt de longue attente  ».

Thème très simple  ; figures allégoriques (Actente, Rigueur…). - F.

Villon (1341/42- après 1463), origine sociale modeste, il a aussi connu la prison, et il est passé par la cour de Blois.

(cf.

biographie) Son œuvre  : des ballades dans le jargon des Coquillards  ; divers poèmes, cf.

La Ballade des pendus rédigée après sa condamnation de novembre 1462,alors qu'on croyait qu'il allait être pendu.

Deux œuvres principalement  : le Lais (1456) et le Testament (1461-1462), œuvres en huitains d'octosyllabes. *Le Testament œuvre importante, 2000 vers.

Deux parties  : la première est une méditation dont le point de départ est l'expérience de la prison à Meung (Thibault d'Aussigny est l'évêque responsable de son emprisonnement), sur sa vie qui s'est enfuie, sur son état et sa future mort  ; puis des balladesnostalgiques (Ballade des Dames du temps jadis) Seconde partie du Testament  : lègue ses biens en prévision d'une mort prochaine, à une soixantaine delégataires  : il y a des légataires de toute sorte, qu'il aime ou déteste, du personnage le plus important jusqu'à la prostituée.

Une poésie très allusive,ironique souvent, si bien qu'elle est d'une interprétation difficile.*Deux poètes qui s'inscrivent dans la lignée des dits de Rutebeuf  ; il faut ajouter une figure de dur (expérience de la prison), qui hante les bas-fonds.

Pasde courtoisie.. »

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