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La littérature féminine algérienne, thématiques et tendances

Publié le 21/01/2012

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La présence de la femme algérienne – en tant qu’auteur ou en tant que personnage – dans la littérature algérienne francophone postcoloniale a fait l’objet de plusieurs approches et critiques littéraires.

Les femmes ont surtout commencé à produire de manière remarquable à partir de l’année 1962, si l’on ne cite pas les romans de Djamila Debêche, l’autobiographie de Fatma Aith Mansour et les premiers romans de Taous Amrouche.

En effet, si l’on se réfère aux ouvrages et études critiques[1] retraçant leur entrée en littérature et l’évolution de ces écritures, ces trois écrivaines s’inscrivent dans ce qui a été appelé : la première génération (1882-1928) avec pour centre d’intérêt essentiel la quête de "soi", très fréquente à travers des récits généralement autobiographiques. Les écrivaines de cette génération ont même pris position dans le combat contre les forces de l’occupation coloniale. Djamila Debêche, elle, a abordé dans ses œuvres le thème de la condition de la femme dans la société occidentale émancipée.


[1]Citons, entre autres :

1-Christiane Achour, Anthologie de la littérature algérienne de langue française, Bordas, Paris, 1990, p.233.

2-INSANYAT, N° 9, de septembre-décembre, 1999, Vol.III, 3.( Femmes en texte 1857-1950, article d’Aicha Kassoul.)

 

 

« d’indépendance, de la condition de la femme, du refus de l’assimilation occidentale d’une part, et du refus de l’aliénation dans la société algérienne, d’autre part.

La troisième génération (1940-1950) est représentée par quatre grands noms : Leila SEBBAR, Hafsa ZINAI-KOUDIL, Yamina MECHAKRA et Hawa DJABALI qui ont investi l’espace littéraire avec des récits dont la thématique aborde d’abord l’exil, avec SEBBAR qui tente à travers ses écrits d’exprimer la difficulté qu’elle a trouvée pendant toute sa vie à se situer entre les deux pays, à savoir, l’Algérie, le pays de son père et la France, le pays de sa mère qui est aussi le pays où elle a vécu.

Les productions des trois autres écrivaines privilégient particulièrement les difficultés du couple et la question de l’amour hors mariage, excepté Yamina MECHAKRA qui revient, à un degré moindre, sur le thème de la guerre avec son roman intitulé La grotte éclatée (Alger, 1979).

La quatrième génération est celle qui voit l’émergence des écrivaines nées à l’étranger parmi lesquelles : BOUKHORT, GHALEM, LACHMET, TOUATI, WAKAS, BELGHOUL...

qui se font publier au Canada et en France.

Le principal thème traité par celles- ci est celui traité par leur ainées, à savoir, la condition inférieure de la femme dans la société algérienne.

Nous avons jusque là esquissé un aperçu thématique des grands noms de la littérature féminine d’expression française sur une période remontant au XIX ème siècle.

Il faut tout de même dire que les écrits des écrivaines que nous venons de citer sont influencés par les contours de l’histoire d’un pays qui est l’Algérie et la destinée d’une nation dans laquelle ces femmes se sentent impliquées.

Depuis quelques années, cependant, les écrivains femmes s’imposent de manière originale dans cette littérature et y introduisent leur marque particulière en: proposant des écritures nouvelles, des regards différents sur la réalité culturelle algérienne, reprenan t d’une manière novatrice le geste ancestral de la femme créatrice. 2 2Christiane Achour, Anthologie de La Littérature Algérienne de Langue Française , ENAP-BORDAS, Alger Paris, 1990, P.233. »

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