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LA LITTÉRATURE FRANCAISE AU MOYEN AGE

Publié le 18/10/2011

Extrait du document

Cet essor se manifeste d'abord, et plus intensément,

dans le Midi, uniquement en poésie.

La France était alors divisée en deux familles

principales de dialectes : la langue d'oc et la

langue d'oïl. Si la seconde l'a emporté finalement,

et définitivement - malgré le magnifique

sursaut d'un Mistral - la première, langue des

cours d'Aquitaine et de Gascogne, porte les

premiers fruits lyriques. Les poètes, les conteurs

sont d'abord des seigneurs cultivés, des clercs,

puis, plus tard, des jongleurs, amuseurs, parfois

réels poètes professionnels. On les appelait

« trouveurs «, troubadours en langue d'oc,

trouvères en langue d'oll. Dans le sein même

de la langue d'oc, ce fut le dialecte limousin,

plus tard mêlé au provençal, qui donna les

premières poésies connues des troubadours.

« à leurs modèles latins, s'habillent des mœurs du temps, obéissent à des préoccupations artis­ tiques de fond et de forme, tendent au roman d'aventures et à l'exotisme (sauf quelques exceptions, comme le Saint Thomas Becket de Guernes de Pont-Sainte-Maxence en 1174) et finalement disparaissent, muées en d'autres gen­ res, la littérature profane connaît un splendide essor.

La littérature méridionale Cet essor se manifeste d'abord, et plus inten­ sément, dans le Midi, uniquement en poésie.

La France était alors divisée en deux familles principales de dialectes : la langue d'oc et la langue d'oïl.

Si la seconde l'a emporté finale­ ment, et définitivement - malgré le magnifique sursaut d'un Mistral - la première, langue des cours d'Aquitaine et de Gascogne, porte les premiers fruits lyriques.

Les poètes, les conteurs sont d'abord des seigneurs cultivés, des clercs, puis, plus tard, des jongleurs, amuseurs, par­ fois réels poètes professionnels.

On les appe­ lait « trouveurs », troubadours en langue d'oc , trouvères en langue d'oll.

Dans le sein même de la langue d'oc, ce fut le dialecte limousin, plus tard mêlé au provençal, qui donna les premières poésies connues des troubadours.

La naissance d'un art, d'une littérature, des formes, des genres, est le résultat d'un nombre infini de facteurs.

Il est indéniable cependant que le Midi avait connu l'inva­ sion arabe dont l'influence fut persistante, et que tant la poésie que les conceptions philosophiques fondamentales du style de vie de l'époque, l'amour courtois par exemple, rendent un son arabe, sans qu'on puisse pour cela affirmer que le cheminement profond des influences celtes et ibères n'ait pas originelle­ ment agi dans le même sens.

Guilhelm d'Aqui­ taine (premier troubadour connu - 1071-1127 ), Cercamon, Marcabru, Jaufre Rudel, Bernard de Ventadour ont connu les poètes arabes des Ix• · et xe siècles.

Le comte d'Aquitaine, guerrier, débauché, libertin, cynique, est bien à l'échelle de son temps; il est aussi fln lettré et poète.

Peut­ être faut-il voir en lui un des premiers repré­ sentants de la poésie pure.

Faral un vers de dreyt nlen ...

Jusqu'au XIII" siècle, on a relevé environ 400 troubadours dont 70 ne sont signalés que par leur nom.

On compte entre eux tous 17 fem­ mes, comme la célèbre comtesse de Die.

La littérature épique Les chansons de geste, qui furent un jour gagnées, sapées et détruites par le Roman , représentent le genre le plus en vogue initia­ lement.

Issues des vies de Saints, ce sont des récits épiques en vers qui chantent les exploits des héros du temps passé, en gros de C.\ovh à Charles le Chauve.

On en connaît environ 80, souvent en plusieurs versions, com­ prenant de mille à vingt mille vers généra­ lement décasyllabiques et groupés en laisses assonancées.

De nombreuses théories se sont succédé à propos de leur origine : chants primitifs populaires d'inspiration germanique ? cristallisation et recoupage de cantilènes ger­ maniques collectives lyriques et épiques à la fois, autour de la mémoire de Charlemagne ? nées plus spécialement en des lieux de pèleri­ nages autour de légendes orales, donc françai­ ses, hagiographiques, artistiques ? issues de la tradition antique ? tradition historique, docu­ mentaire ? fait littéraire au point de départ, riche d'une grande part de créations poétiques 'l résurgence de l'histoire, de l'érudition dans une forme poétique 'l Sans doute chaque explica­ tion proposée contient une part de vérité, et nous restons en présence d'un phénomène riche et complexe qu'il faut sentir et accepter dans son aspect total.

Il reste , après étude, que l'épopée est l'œuvre d'un individu, qu'elle est construite en tant que telle et respecte des règles , qu'elle se veut une œuvre d'art, et que, française de naissance, elle apparaît au xi• siècle.

La période de sa splendeur s'étend jusqu'au milieu du x11• siè­ cle.

Les deux siècles suivants voient sa déca­ dence.

Un Gormond est mentionné en 1088.

Mais la première chason de geste connue date d'en­ viron 1100.

C'est Roland, histoire d'une croi­ sade de Charlemagne en Espagne.

Parmi les divers épisodes : pourpàrlers avec le roi paien Marsile de Saragosse , la trahison de Ganelon, le massacre de l'arrière-garde composée des douze Pairs à Roncevaux, la vengeance de Char­ lemagne, l'avant-dernier est universellement connu.

La Chanson de Roland fut bien des fois récrite, imitée, transformée, et son thème repris à l'étranger dans la tradition italienne en particulier.

Les personnages y sont simplifiés à l'extrême et semblent plus des entités mora­ les que des êtres vivants; cependant Turpin et Ganelon présentent un caractère plus com­ plexe.

Cette manière de traiter les caractères n'est pas accidentelle; on ne peut sans doute pas parler davantage de caractère primitif à propos de cette œuvre.

Si Roland est le Héros, le Courage, la Loyauté, Olivier l'Amitié et la Sagesse (Roland est preux, mais Olivier est sage), la belle Aude l'Amour idéal, Charle­ magne le Roi, le Chef, de qualité presque divine, c'est, croient actuellement nombre d'éru­ dits, une habileté consciente pour mettre en valeur une signification historique et même politique : récit à la gloire d'un Empereur, d'un Héros, d'une dynastie, d'une peuple, d'un Etat.

Nous en sommes cependant ici réduits aux hypothèses.

Féodale et guerrière en ses premiers âges, c'est-à-dire au xu• siècle, la chanson de geste exalte l'héroisme individuel au service de la justice ou de la foi chrétienne.

Les imitations, les compilations se multiplièrent, et au XIII 8 siè­ cle on les groupera en trois cycles, trois « ges­ tes » : la geste du Roi de France, la geste de Garin de Monglane ou de Guillaume d'Orange, celle de Doon de Mayence ou des Féodaux.. »

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