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La littérature scandinave (résumé & analyse)

Publié le 10/11/2018

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L'ŒUVRE D'AUGUST

STRINDBERG (1149- 1911)

 

• Œuvre dramatique :

 

le Libre Penseur (1869), Hermione (1869), À Rome (1870), Maitre Olof (1872), Je Secret de la guilde (1880),

 

Je Voyage de Pierre J'Heureux (1882), la Femme du chevalier Bengt (1882), Camarades (1886-1888), Père (1887),

les Créanciers (1888), Mademoiselle Julie (1888), le Chemin de Damas (1898-1904), Gustave Vasa (1899), Eric XIV (1899), la Danse de mort (1901), Pâques (1901 ), Charles XII (1901 ), Je Songe (1902), Orage, la Maison brûlée, la Sonate des spectres (1908), le Pélican, le Gant noir (1909).

 

• Romans, récits et pamphlets : la Chambre rouge (1879), le Nouveau Royaume (1882), Destinées et aventures suédoises (1882-1891 ), Poèmes (1883), Mariés (1884-1886), le fils de la servante (1886-1909), Gens de Hems6 (1887), Plaidoyer d'un fou (1887-1888), Gens de l'Archipel (1888), Tchanda/a (1889), Au bord de la vaste mer (1890), Dans les iles (1890), Interna (1897), Légendes (1898), Contes (1903), Seul (1903), la Chambre gothique (1904), Drapeaux noirs (1907), Livre bleu (1907-1912), Discours ti la nation suédoise (1910).

LES LETTRES DANOISES, ISLANDAISES, NORVEGIENNES ET SUEDOISES

 

Pourquoi regrouper les littératures du Danemark, de l'Islande, de la Norvège et la Suède ? De longues distances et d'imposants obstacles naturels séparent pourtant ces quatre pays nordiques aux traditions nationales par ailleurs particulières. Toutefois, leurs points communs sont plus déterminants que ce qui les sépare : l'étroite parenté de leurs langues, toutes d'origine germanique ; des alliances politiques qui les ont longtemps placés, par deux ou par trois, sous une même autorité politique ; une culture commune qui les unit et les distingue du reste de l'Europe ; une même situation géographique à la périphérie de l'Europe, qui leur confère le même goût pour l'indépendance et l'originalité. Cette spécificité n'a pas empêché la culture nordique de s'enrichir d'apports français, allemands et. à l'époque moderne, anglo-saxons et à partager les mêmes valeurs que le reste de l'Europe occidentale. Ainsi les littératures danoise, islandaise, norvégienne et suédoise s'inscrivent résolument dans le patrimoine intellectuel et artistique européen dont elles comptent parmi les plus riches représentants.

« • Nourri par d'autres mouvements intellectuels européens contemporains comme le positivisme, la critique religieuse, le darwinisme, l'utilitarisme et le marxisme, ou encore le naturalisme d'Émile Zola, celui-ci jette en pâture toutes les valeurs reçues et les opinions traditionnelles.

li traduit une haine de l'Église et de l'État et développe les notions d'évolution, de scientisme, d'émancipation de la femme et de liberté.

Ce courant imprégné de socialisme impose ainsi la littérature comme lieu de débat des grandes questions d'actualité, notamment politique.

Ce faisant, il libère l'inspiration d'un certain nombre d'écrivains du Nord qui seront qualifiés par Brandes d'« hommes de la percée "· • Le premier à mettre en œuvre les idées de Brandes est un autre Danois, Jens Peter Jacobsen (1847- 1885).

Sa nouvelle Mogens (1872) ou son roman Nie/s Lyhne (1880), qui présentent l'être humain comme une plante entièrement intégrée au concert de la nature, illustrent parfaitement le programme " brandésien "· • Dans la lignée de Brandes figure aussi le Danois Herman Bang (1857-1912), acteur, conférencier et journaliste, qui évoque, dans un style préfigurant l'impressionnisme, des destinées décadentes (Katinka, 1886).

• De même, dans ses vingt-quatre livres, le Danois Henrik Pontoppidan (1857-1943) ne cesse de cerner, dans une langue très dépouillée, le problème de l'individu à la recherche de lui-même.

• Le grand écrivain suédois de la période -et l'un des premiers de la littérature mondiale -est August Strindberg (1849-1912).

Il aborde avec brio et originalité de nombreux genres : la nouvelle et le roman dans lesquels il fait une satire sans pitié de la société de son temps (la Chambre rouge, 1879) ; la poésie dont il renouvelle largement la langue traditionnelle ; l'étude historique; enfin et surtout le drame naturaliste dont il demeure un des grands maîtres (Mademoiselle Julie, 1888).

• Après une période naturaliste, marquée par l'influence des Français Émile Zola et Jules Vallès, Strindberg.

gagné par l'influence symboliste, inaugure un genre dramatique nouveau.

Mystique, visionnaire et onirique, ce « théâtre intime ., préfigure, d'une certaine façon, le théâtre de l'absurde.

Les pièces Je Chemin de Damas (1898-1904), �----------____, Je Songe (1902) et/a Sonate des spectres l'ŒUVRE D'AUGUST STRINDBERG (1149·1911) • Œuvre dramatique : le Libre Penseur (1869), Hermione (1869), À Rome (1870), Maitre Olof (1872), Je Secret de la guilde (1880), Je Voyage de Pierre J'Heureux (1882), la Femme du chevalier Bengt ( 1882), Camarades (1886-1888), Père (1887), \ -·· \\ � .,.,..-, l..

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les CrHnders (1888), Mademoiselle Julie (1888), le Chemin de Damas (1898-1904), Gustave Vasa (1899), Eric XIV (1899), la Danse de mort (1901), Pâques (1901 ), Charles Xli (1901 ), Je Songe (1902), Orage, la Maison brûlée, la Sonate des spectres (1908), le Pélican, le Gant noir (1909).

• Romans, récits et pamphlets : la Chambre rouge (1879), le Nouveau Royaume (1882), Destinées et aventures suédoises (1882-1891 ), Poèmes (1883), Mariés (1884-1886), le Fils de la servante (1886-1909), Gens de Hems6 (1887), Plaidoyer d'un fou (1887-1888), Gens de l'Archipel (1888), TSchanda/a (1889), Au bord de la vaste mer (1890), Dans les iles (1890), Interna (1897), Légendes (1898), Contes (1903), Seul (1903), la Chambre gothique (1904), Drapeaux noirs (1907), Livre bleu (1907-1912), Discours ti la nation suédoise (1910).

(1908) en offrent le meilleur exemple.

• L'œuvre de Strindberg évolue ensuite vers un réalisme cruel où les rapports humains sont montrés sous leur jour le plus sombre, illustré par les grands drames historiques de la Saga des Folkung, dont Gustave Vasa (1899) et Erik XIV (1899), et par ses romans polémiques (la Chambre gothique, 1904 ; Drapeaux noirs, 1907).

EN NORVËCiE • Deux géants se distiguent au sein de la littérature norvégienne du XIX' siècle : l'éminent poète et dramaturge Henrik Ibsen (1828-1906) et l'auteur, directeur de théâtre et leader politique Bjomstjeme Bjornson (1832-1910).

Très différentes l'une de l'autre, leurs œuvres n'en sont pas moins complémen­ taires.

Celle d'Ibsen, d'abord empreinte de nationalisme et de romantisme, se tourne ensuite vers le réalisme et la critique sociale ; celle de Bjërnson, résolument optimiste, ne cesse d'affirmer sa foi dans les qualités de l'homme norvégien.

• Parmi les autres représentants du réalisme norvégien figurent les romanciers Jonas Lie (1833-1908) l'ŒUVRE D'HENRIK IBSEN (1818·1906) • Œuvre dramatique : Catilina (1850), la Nuit de la Saint-Jean (1853), Je Tertre du guerrier (1854), Dame Inger de 0trdt (1855), la Fête ti Solhaug (1856), Olaf Lijekrans (1856), les Guerriers de Helge/and (1858), la Comédie de l'amour (1862), les Prétendants ti la couronne (1863), Brand (1866), Peer Gynt (1867), J'Union des jeunes (1869), Empereur et Galiléen (1873), les Soutiens de la société (1877), Maison de poupée (1879), les Revenants (1881), Un ennemi du peuple (1882), Je Canard sauvage (1884), Rosmer­ sholm (1886), 1• Dtlme de l• mer (1888}, Hedda Gabier (1890), le Constructeur Sa/ness (1892), Petit (1894), John Gabriel Borkmann (1896), Quand nous nous réveillerons d'entre les morts (1899).

au style réaliste puis impressionniste (le Pilote et sa femme, 1874) et Alexander Kielland (1849-1906), aussi auteur de nouvelles dont le style gracieux et léger est souvent ironique (N ovelletter, 1889-1890).

LE TOURNANT DU SIECLE • Le Gennembrud introduit, à la fin du XIX ' siècle et au début du suivant, une production littéraire qui demeure riche.

• Entre 1890 et 1914, le symbolisme français suscite un retour marqué des écrivains scandinaves vers le lyrisme et les profondeurs de la conscience humaine.

Ce mouvement néo­ romantique trouve ses plus belles illustrations dans les œuvres du " Baudelaire suédois "· Gustaf Frëding (1860-1911 ; Guitare et Accordéon, 1894), celles des Norvégiens Nils Collet! Vogt, Vilhelm Krag et surtout Sigbjarn Obstfelder (1866-1900; Poèmes, 1893).

• Toutefois, les meilleurs représentants de ce mouvement restent le romancier suédois Verner von Heidenstam (1859-1940) avec son roman historique les Carolins (1897-1898) et, au premier rang de tous, le Norvégien Knut Hamsun (1859-1952) dont l'œuvre romanesque d'une grande richesse (la Faim, 1890 ; Pan.

1894) associe un sens " panique ., de la nature à une investigation du psychisme humain à la Dostoïevski.

LE XX' SIÈCLE SCANDINAVE UN RETOUR AUX SOURCES • La réaction aux tendances trop « étrangères ., qui caractérisent les lettres du Nord de la fin du XIX' siècle encourage un retour aux sources de la littérature scandinave.

Un nouveau sentiment national et un intérêt retrouvé pour le réalisme social suscitent alors des œuvres assez typiques.

• Le Suédois Erik Axel Karlfeldt (1864- 1931), disciple des romantiques anglais, s'inscrit dans cette tendance.

Ses Chansons de Fridolin (1898) évoquent poétiquement des peintures murales populaires de Dalécarlie, région du centre du pays.

• Le Danois Andersen NeXll (1869-1954), communiste, aborde avec réalisme, dans ses romans, les problèmes des travailleurs.

Son œuvre la plus célèbre est Pelle le conquérant (1906-1910).

• Le Norvégien Olav Duun (1876-1939), auteur du recueil de poèmes les Gens de Juvik (1918-1923) évoque la vie rurale sur un ton rappelant celui des sagas.

• Le poète lyrique et romancier danois Johannes Vilhelm Jensen (1873-1950) écrit le Long Voyage (1908-1922), vaste fresque historique.

• La romancière suédoise Selm• L•gerlof (1858-1940) déploie un inimitable talent de conteuse dans son roman historique, la Saga de Gtista Berling (1891), ainsi que dans son conte pour enfants, le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson (1906-1907).

• Enfin, la Norvégienne Sigrid Undset (1882-1949) publie une œuvre marquée à la fois par le réalisme, l'héritage historique et les réflexions religieuses (le Buisson ardent 1930).

LE TEMPS DES OUVERTURES • L'entre-deux-guerres se place sous le signe des quêtes et des expérimentations diverses.

Dans ce foisonnement d'auteurs et de courants se distinguent l'œuvre du romancier suédois Hjalmar Bergman (1883-1931), adepte de la psychanalyse, ainsi que les apports modernistes de la Suédo-Finnoise Edith Sëdergran (1892- 1923), surnommée « le Rimbaud du Nord "· ou du Suédois Par Lagerkvist (1891-1974), qui dresse un tableau tragique de la condition humaine.

• Toutefois, le mouvemen t le plus original de cette période est celui des romanciers suédois impropreme nt qualifiés de « prolétaires "· Ces autodidactes d'origine modeste dépeignent, dans les années 1920, la vie de la classe ouvrière suédoise dans des ouvrages d'une grande densité.

Parmi eux figurent Eyvind Johnson (1900-1976), Harry Martinson (1904-1978), Vilhelm Moberg (1898-1973) et surtout Ivar Lo-Johansson (1901-1990).

LA FOISONNANTE PRODUCTION ACTUELLE • A partir de 1940, les écrivains du Nord illustrent toutes les tendances et abordent tous les genres avec succès.

• L'art de conter caractéristique du Nord se perpétue dans une veine très traditionnelle avec l'œuvre de la Danoise K•ren Blixen (1885-1962), auteur de Contes d'hiver (1941) en plus de son autobiographie romancée, la Ferme africaine (1937).

• Dans un autre genre, la Suédoise Astrid lindgren (1907-2002) écrit pour les enfants Fifi Brindacier (1945).

• L'existentialisme est illustré par le romancier suédois Stig Dagerman (1923- 1954), auteur de l'Enfant brûlé (1948).

• L'anticonformisme est le domaine du Norvégien Johan Borgen (1902-1980), auteur de Petit Lord (1955-1957).

• L'Islandais Halld6r Kiljan Laxness (1902-1998) excelle dans les romans sociaux et historiques (la Cloche d'Islande, 1943-1946).

• Maîtres de la dérision, Villy Sërensen (1929-20 01), Peter Seeberg (1925-1999) et Leif Panduro (1923-1977) sont les représentants de l'« absurde ., danois, vaste entreprise de remise en question.

• Les " poètes atomiques ., islandais Thor Vilhjalmsson (né en 1925), Jôn 6skar (1921-1998) et Einar Bragi (né en 1921) ambitionnent de reconstruire le monde grâce à la poésie.

• Récemment, le Danois Peter Hoeg (né en 1957) rencontre un succès mondial avec Smil/a et l'amour de la neige (1992).

LE PRIX NOBEL DE UnÉRATURE • À sa mort, le savant suédois Alfred Nobel (1833-1896), inventeur entre autres de la dynamite, de la gélatine explosive et de la poudre sans fumée, laisse un capital de 33,2 millions de couronnes suédoises qu'il souhaite voir consacrer à la création d'une fondation.

Les revenus de ce capital seraient distribués chaque année aux personnes ayant rendu un grand service à l'humanité dans cinq domaines.

Parmi celles-ci figurerait " l'auteur de l'ouvrage littéraire d'inspiration idéaliste le plus remarquable "· Les premiers prix Nobel sont accordés en 1901.

C'est l'Académie suédoise qui décerne le prix Nobel de littérature.

• De nombreux auteurs scandinaves ont été distingués par l'Académie suédoise depuis 1901 : le Norvégien Bjërnstjerne Bjërnson (1903) ; la Suédoise Selma Lagerlëf (1909); le Suédois Verner von Heidenstam (1916) ; les Danois Karl Gjellerup et Henrik Pontoppidan (1917) ; le Norvégien Knut Hamsun (1920); la Norvé­ gienne Sigrid Undset (1928); le Suédois Erik Axel Karlfeldt (1931); le Danois Johannes Vilhelm Jensen (1944) ; le Suédois Par Lagerkvist (1951) ; l'Islandais Halld6r Kiljan Laxness (1955) ; la Suédoise d'origine allemande Nelly Sachs (1966) ; les Suédois Eyvind Johnson et Harry Martinson (1974).. »

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