Devoir de Philosophie

LA LITTÉRATURE TCHÉCOSLOVAQUE CONTEMPORAINE

Publié le 20/04/2012

Extrait du document

LA Tchécoslovaquie, après tout, n'existe que depuis le 28 octobre 1918. Ayant à se défendre contre les Autrichiens et les Hongrois, le pays ne prend son véritable visage qu'à cette date, et la littérature elle-même, tributaire de l'histoire des hommes, ne commence à exister véritablement qu'alors, malgré les exemples qui sont dans le passé. On se souvient de Franz Kafka, grand écrivain tchèque assurément, mais qui était prisonnier d'un complexe linguistique - et racial - inextricable (son oeuvre, par ailleurs, en donne, à mon avis, en clair, les raisons). Le 28 octobre 1918, donc, est proclamée la République indépendante. Le président de cette République nouvelle se nomme Masaryk....

« En 1937, donc, Masaryk mourait.

En 1938, Bénès démissionnait à son tour.

La Tchécoslo­ vaquie était partiellement occupée par les nazis (elle le sera totalement en I 939, et c'est alors que naîtra, décidément, la littérature de résistance).

En 1938, le grand écrivain Karel Capek dispa­ raissait ...

Poursuivons la course des temps : en I 942, un bourg est détruit par les nazis, Lidice.

C'est la conséquence d'un acte des Résistants : ils voulaient assassiner Heydrich, personnage sinistre, qui était «protecteur du Reich » en Tchécoslovaquie.

On détruit Lidice, et on fusille Vladislav Vancura, prosateur de la meilleure sorte, remarquable styliste (son écriture, très personnelle, est basée sur la connaissance qu'il avait de la langue des xvie et xvne siècles), son roman, la Fin des temps an­ ciens, en porte témoignage.

Il ne faut pas s'étonner si l'histoire et le commentaire des littératures tchèque et slovaque soient sans cesse doublés par l'histoire même de la Tchécoslovaquie : c'est que les temps vont vite et que les hommes qui voulaient réduire ce pays-ci prétendaient d'abord réduire à néant les voix qui s'opposaient aux conquérants.

En I 943, un grand écrivain, Julius Fucik, est fusillé par les fascistes allemands.

Fucik est communiste.

En 1945, Prague est libérée par l'Armée Rouge.

Cette même année meurt l'auteur de divers recueils de poèmes : le Ciel de Slovaquie, par exemple, ou encore: Jan le Violoniste.

Son nom? Josef Hora.

Les futurs historiens de la littérature tchèque s'en souviendront.

Il a contribué à créer la « Poésie prolétarienne », mais il fut un disciple de Bergson.

Ce fut un écrivain (un poète) remarquable.

C'est en I 946 que se tient à Prague le Premier Congrès des Écrivains de Tchécoslovaquie.

Une grande personnalité domine les débats : .Nezval, le poète.

En 1953, le président de la République tchécoslovaque, Klement Gottwald, meurt.

C'est Antonin ,Zapotecky qui lui succède, mais il disparaît en 1957, et Antonin .Novotny est élu à sa place.

La Tchécoslovaquie prend, en 1957, le deuil de Viteslav .Nezval.

Année néfaste, je crois, que celle-ci, car, en même temps que .Nezval disparaissent Marie Pujmanova et Petr Bezruc, qui fut l'un des poètes les plus importants de l'avant-guerre.

Il partage cet honneur avec S.

K .

.Neumann, le chantre, dès I 9 I 7, de la révolution accomplie par les bolcheviks russes.

Trois grandes figures, trois grands visages de la littérature tchèque disparaissaient dans le même temps.

Était-ce !afin d'une litté­ rature nationale? .Non.

Était-ce le renouveau? .Non.

Il y avait une sorte de continuité qui s'était établie entre ceux-ci, les derniers morts, et ceux-là, les hommes d'un nouveau monde, qui, nécessairement, devait fonder cette littérature tchèque contemporaine (on en trouvera l'exemple dans les romans de Jan Otchenachek), sans laquelle la Tchécoslovaquie ne serait pas ce qu'elle est.

HUBERT JUIN 435. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles